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https://doi.org/10.11588/diglit.5426#0283
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FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
modelées dans le limon du Nil et non cuites. Non loin de là, une autre statuette, à peine
dégrossie, semble représenter une momie sans trace de bras. Le travail des sarcophages et
des statuettes est tellement primitif que je me demande si, à ces époques éloignées, déjeunes
Egyptiens ne promenaient point des cynocéphales apprivoisés, comme cela se fait encore au
Caire, ou dans d'autres villes de l'Egypte actuelle. A leur mort, ces singes étaient peut-être
ensevelis par les enfants qui les soignaient et qui ne négligeaient pas de pourvoir leurs
momies d'un mobilier funéraire convenable, travaillé parleurs propres mains, s'ils n'étaient
point assez fortunés pour s'adresser aux marchands
d'objets de piété, qui devaient se trouver en grand
nombre aux abords de la vaste; nécropole thébaine.
Le troisième de ces sarcophages enfantins et minus-
-jÊÊÊÊÊ^Êm
Fig. llô. — Sarcophage en terre.
Fig. 116. — Tête d'Osiris (?)
cilles, sert de couche à une petite momie osirionne (fig. 114), bien modelée, peinte en blanc,
portant et sur la face antérieure une inscription tracée en encre noire : ^ ^ (j « Divin Père ».
C'est la mention d'un prêtre do rang inférieur dont le nom est effacé. Elle semble appartenir à
la fin de la période ramsesside (xne siècle), d'après M. Loret.
Dans la môme tombe, on trouvait aussi, au milieu des débris rocheux, un fragment de
petit socle brisé, portant deux pieds bien modelés, devant appartenir à une statuette debout
ou assise. Cette pièce, malheureusement incomplète, est recouverte d'un bel émail bleu.
Au milieu des pierrailles retirées d'autres fosses, on a ramassé une jolie tête osirienne,
un peu plus petite que nature, brisée au niveau de la lèvre supérieure. Elle est en granit noir
d'Assouan, assez grossièrement sculptée, et n'a jamais reçu le poli terminal. Elle est coiffée du
Pschent portant dans la région frontale un uraeus, on partie brisé. Elle présente, sur le coté
gauche, et en arrière, deux cartouches quadrangulaires, sur lesquels M. le professeur Loret a
pu lire : h. s. — Sou.....(Soit loué.....) sur celui qui est placé dans la région occipitale, et
FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
modelées dans le limon du Nil et non cuites. Non loin de là, une autre statuette, à peine
dégrossie, semble représenter une momie sans trace de bras. Le travail des sarcophages et
des statuettes est tellement primitif que je me demande si, à ces époques éloignées, déjeunes
Egyptiens ne promenaient point des cynocéphales apprivoisés, comme cela se fait encore au
Caire, ou dans d'autres villes de l'Egypte actuelle. A leur mort, ces singes étaient peut-être
ensevelis par les enfants qui les soignaient et qui ne négligeaient pas de pourvoir leurs
momies d'un mobilier funéraire convenable, travaillé parleurs propres mains, s'ils n'étaient
point assez fortunés pour s'adresser aux marchands
d'objets de piété, qui devaient se trouver en grand
nombre aux abords de la vaste; nécropole thébaine.
Le troisième de ces sarcophages enfantins et minus-
-jÊÊÊÊÊ^Êm
Fig. llô. — Sarcophage en terre.
Fig. 116. — Tête d'Osiris (?)
cilles, sert de couche à une petite momie osirionne (fig. 114), bien modelée, peinte en blanc,
portant et sur la face antérieure une inscription tracée en encre noire : ^ ^ (j « Divin Père ».
C'est la mention d'un prêtre do rang inférieur dont le nom est effacé. Elle semble appartenir à
la fin de la période ramsesside (xne siècle), d'après M. Loret.
Dans la môme tombe, on trouvait aussi, au milieu des débris rocheux, un fragment de
petit socle brisé, portant deux pieds bien modelés, devant appartenir à une statuette debout
ou assise. Cette pièce, malheureusement incomplète, est recouverte d'un bel émail bleu.
Au milieu des pierrailles retirées d'autres fosses, on a ramassé une jolie tête osirienne,
un peu plus petite que nature, brisée au niveau de la lèvre supérieure. Elle est en granit noir
d'Assouan, assez grossièrement sculptée, et n'a jamais reçu le poli terminal. Elle est coiffée du
Pschent portant dans la région frontale un uraeus, on partie brisé. Elle présente, sur le coté
gauche, et en arrière, deux cartouches quadrangulaires, sur lesquels M. le professeur Loret a
pu lire : h. s. — Sou.....(Soit loué.....) sur celui qui est placé dans la région occipitale, et