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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0016
NÉCROPOLE DES SINGES ET VALLÉE DES ROIS
Les bras sont étendus le long du thorax; les avant-bras, reposant sur les cuisses qui sont
fortement fléchies, viennent se croiser en avant des organes génitaux, en laissant les mains
étendues en pronation. Les genoux, relevés très haut, maintiennent les avant-bras dans cette
singulière position. La queue, fléchie en demi cercle, vient, comme chez les autres momies, se
placer sur le pied droit. Sur le flanc droit, il y a la trace d'une large section des tissus, presque
demi-circulaire, qui devait, croyons-nous, pénétrer dans le thorax, au-dessus du diaphragme.
On peut se demander si ce n'est pas par cette ouverture qu'ont été extraits le foie et les
poumons, à moins que ce ne soit tout simplement une rupture de la peau.
Les momies 2 et 3 sont certainement celles de Cynocephalus Anubis mâles et adultes.
Le développement du museau, et surtout la
proéminence des arcades sourcilières, ne
permettent aucun doute à ce sujet. La momie
n° 4 est celle d'un Cynocephalus hama-
dryas, caractérisé par son museau relative-
ment peu développé si on compare sa lon-
gueur à celle de la région crânienne. Les
arcades sourcilières sont aussi infiniment
moins accentuées. La momie n° 5 est celle
d'un Cynocephalus Anubis mâle, car bien
qu'elle soit encore entièrement entourée de
bandelettes, on peut affirmer que le museau
est très développé, et les arcades sourciliè-
res fortement saillantes. La momie n° 6 est
très probablement celle d'un Cynocephalus
Anubis mâle, quoique les bandelettes très
serrées, ne nous aient point permis d'exa-
miner les organes génitaux. Nous insistons
sur ce fait, qui n'avait jamais été signalé,
c'est que toutes ces momies de Cynocépha-
les sacrés appartiennent à des individus
mâles, de même que tous les singes de cette
espèce, représentés sur des monuments,
s»nt toujours des mâles, accroupis de la môme manière, les organes génitaux reposant sur
le sol, entre les membres postérieurs fortement fléchis.
Ces six momies, quoique n'ayant point été préparées avec l'aide du bitume, sont cependant
t^ès bien conservées, car elles étaient abritées profondément, et ne pouvaient être atteintes par
l'influence désastreuse de l'humidité. Les corps de ces singes ont dû être trempés, pendant un
certain temps, dans le natron résineux, puis ensuite, entourés avec beaucoup de soins par des
bandelettes rendues antiseptiques par des solutions de natron concentré, mêlées à des résines
(l°nt la nature ne nous est pas encore connue. Nulle part, on ne voit des traces de bitume. Le
cerveau ne paraît point avoir été enlevé comme chez les momies humaines, mais les viscères
thoraciques et abdominaux ont été probablement extraits, afin de se mettre à l'abri des putré-
factions intérieures.
Fig. 6. — Cynocephalus Anubis.
Les bras sont étendus le long du thorax; les avant-bras, reposant sur les cuisses qui sont
fortement fléchies, viennent se croiser en avant des organes génitaux, en laissant les mains
étendues en pronation. Les genoux, relevés très haut, maintiennent les avant-bras dans cette
singulière position. La queue, fléchie en demi cercle, vient, comme chez les autres momies, se
placer sur le pied droit. Sur le flanc droit, il y a la trace d'une large section des tissus, presque
demi-circulaire, qui devait, croyons-nous, pénétrer dans le thorax, au-dessus du diaphragme.
On peut se demander si ce n'est pas par cette ouverture qu'ont été extraits le foie et les
poumons, à moins que ce ne soit tout simplement une rupture de la peau.
Les momies 2 et 3 sont certainement celles de Cynocephalus Anubis mâles et adultes.
Le développement du museau, et surtout la
proéminence des arcades sourcilières, ne
permettent aucun doute à ce sujet. La momie
n° 4 est celle d'un Cynocephalus hama-
dryas, caractérisé par son museau relative-
ment peu développé si on compare sa lon-
gueur à celle de la région crânienne. Les
arcades sourcilières sont aussi infiniment
moins accentuées. La momie n° 5 est celle
d'un Cynocephalus Anubis mâle, car bien
qu'elle soit encore entièrement entourée de
bandelettes, on peut affirmer que le museau
est très développé, et les arcades sourciliè-
res fortement saillantes. La momie n° 6 est
très probablement celle d'un Cynocephalus
Anubis mâle, quoique les bandelettes très
serrées, ne nous aient point permis d'exa-
miner les organes génitaux. Nous insistons
sur ce fait, qui n'avait jamais été signalé,
c'est que toutes ces momies de Cynocépha-
les sacrés appartiennent à des individus
mâles, de même que tous les singes de cette
espèce, représentés sur des monuments,
s»nt toujours des mâles, accroupis de la môme manière, les organes génitaux reposant sur
le sol, entre les membres postérieurs fortement fléchis.
Ces six momies, quoique n'ayant point été préparées avec l'aide du bitume, sont cependant
t^ès bien conservées, car elles étaient abritées profondément, et ne pouvaient être atteintes par
l'influence désastreuse de l'humidité. Les corps de ces singes ont dû être trempés, pendant un
certain temps, dans le natron résineux, puis ensuite, entourés avec beaucoup de soins par des
bandelettes rendues antiseptiques par des solutions de natron concentré, mêlées à des résines
(l°nt la nature ne nous est pas encore connue. Nulle part, on ne voit des traces de bitume. Le
cerveau ne paraît point avoir été enlevé comme chez les momies humaines, mais les viscères
thoraciques et abdominaux ont été probablement extraits, afin de se mettre à l'abri des putré-
factions intérieures.
Fig. 6. — Cynocephalus Anubis.