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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0216
XV
ATELIER DE SILEX PALÉOLITHIQUES
A U
GEBEL-SOUHAN
DANS LE DÉSERT OCCIDENTAL DE LOUQSOR
Un Arabe Ababdé qui fréquentait régulièrement, toutes les semaines, le marché de Louqsor,
vint nous dire un jour, qu'il connaissait clans le désert de l'Ouest, en descendant le fleuve à
quelques heures de distance, une grande vallée sauvage, terminée par une petite montagne
pointue, sur laquelle on trouvait de nombreuses pierres taillées, ainsi que de singulières cavités
creusées dans le roc. Après avoir pris de minutieuses informations, nous nous décidons mon
drogman et moi, à tenter une excursion dans cette région qui nous paraissait presque incon-
nue et inexplorée, afin de voir ce que peuvent être ces pierres taillées ainsi que ces marmites
de Pharaon, comme les appelle notre nomade.
Donc, à 4 beures du matin, le 2 janvier, par une nuit splendidement étoilée, mais
avec une température très basse, qui nous fait presque claquer les dents, nous entrons dans une
grande barque à voiles, dans laquelle nos ânes s'élancent adroitement et, grâce au vent du
Sud qui souffle avec une certaine force, nous descendons rapidement le Nil, calme comme un
miroir. A 0 beures, nous arrivons à la petite bourgade de Mallahah, où nous trouvons les deux
chameaux qui ont été retenus la veille. Les conducteurs nous serviront d'escorte, tandis que ces
robustes animaux pourront rapporter facilement nos pesantes récoltes de pierres. Pendant
quatre beures, nous cbeminons péniblement au milieu des monticules de sable, quelquefois
sur des lits d'un gravier très grossier, qui recouvrent partout le vaste plateau désertique
occupant entièrement-la grande boucle, ouverte à l'Ouest, que l'orme le Nil entre Louqsor et
Farchout. Ce désert qu'il serait très intéressant d'explorer dans tous les sens, n'a (Hé traversé
([ue deux ou trois ibis par M. Legrain.
ATELIER DE SILEX PALÉOLITHIQUES
A U
GEBEL-SOUHAN
DANS LE DÉSERT OCCIDENTAL DE LOUQSOR
Un Arabe Ababdé qui fréquentait régulièrement, toutes les semaines, le marché de Louqsor,
vint nous dire un jour, qu'il connaissait clans le désert de l'Ouest, en descendant le fleuve à
quelques heures de distance, une grande vallée sauvage, terminée par une petite montagne
pointue, sur laquelle on trouvait de nombreuses pierres taillées, ainsi que de singulières cavités
creusées dans le roc. Après avoir pris de minutieuses informations, nous nous décidons mon
drogman et moi, à tenter une excursion dans cette région qui nous paraissait presque incon-
nue et inexplorée, afin de voir ce que peuvent être ces pierres taillées ainsi que ces marmites
de Pharaon, comme les appelle notre nomade.
Donc, à 4 beures du matin, le 2 janvier, par une nuit splendidement étoilée, mais
avec une température très basse, qui nous fait presque claquer les dents, nous entrons dans une
grande barque à voiles, dans laquelle nos ânes s'élancent adroitement et, grâce au vent du
Sud qui souffle avec une certaine force, nous descendons rapidement le Nil, calme comme un
miroir. A 0 beures, nous arrivons à la petite bourgade de Mallahah, où nous trouvons les deux
chameaux qui ont été retenus la veille. Les conducteurs nous serviront d'escorte, tandis que ces
robustes animaux pourront rapporter facilement nos pesantes récoltes de pierres. Pendant
quatre beures, nous cbeminons péniblement au milieu des monticules de sable, quelquefois
sur des lits d'un gravier très grossier, qui recouvrent partout le vaste plateau désertique
occupant entièrement-la grande boucle, ouverte à l'Ouest, que l'orme le Nil entre Louqsor et
Farchout. Ce désert qu'il serait très intéressant d'explorer dans tous les sens, n'a (Hé traversé
([ue deux ou trois ibis par M. Legrain.