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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0254
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XVI

RECHERCHES ANTHROPOLOGIQUES

GÉRÉLE I N

Nous avons déjà eu l'occasion de parler de la station do Gébélem, située à 760 kilomètres
du Caire, sur la rive gauche du Nil. La Commission scientifique française d'Egypte, dans le
magnifique Atlas géographique qu'elle a publié, place l'ancienne Oocodilopolis à Gébélem,
tandis que M. Maspero pense que cette dernière ville a succédé à Aphroditopolis. Quoi qu'il en
soit, cette antique bourgade a déjà été explorée par plusieurs savants archéologues, mais
si l'on en juge d'après les intéressantes trouvailles qu'y font journellement les émissaires des
marchands d'antiquités de Louqsor, elle n'a certainement jamais été fouillée bien à fond et
méthodiquement. D'après les objets qu'on y trouve, il est possible, probable même, que plu-
sieurs nécropoles, d'âges différents, se cachent les unes à côté des autres, ou peut-être même
les unes sur les autres.

On sait, en effet, que sous la ville pharaonique relativement moderne, au pied du rocher
central, on rencontre une couche de sébakh, épaisse de 2 mètres à peu près, contenant beau-
coup de pierres taillées dont nous avons déjà publié les formes les plus remarquables2. C'est là
aussi que se trouvent des momies accroupies étendues sur le flanc gauche, non recouvertes de
bitume, mais cousues simplement dans des sacs formés par des peaux de gazelles. Cette année
encore, nous avons eu la bonne fortune devoir exhumer sous nos yeux une nouvelle momie-
humaine, portant sur diverses parties du corps, des plaques ornementales taillées dans un
calcaire blanchâtre ressemblant à de l'albâtre. C'est dans ce sébakh, au milieu de silex
néolithiques et d'ornements en schiste venlàtres. qu'ont été ramassés les beaux glaives que nous

1 On peut s'étonner que nous ayons intercalé dans la Faune momifiée, des Recherches anthropologiques. Nous
y avons été amenés par la force même des choses, pendant le cours de notre travail, car il est vraiment impossible de
séparer logiquement les momies animales des débris humains ou des instruments archaïques qui les accompagnent si
.souvent. Nous pensons que cette manière de faire augmentera l'intérêt que peut présenter notre travail à différents

points de vue.

2 Faune momifiée, série IfI, p. 29.

Faune Mom., V. 2'.»
 
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