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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0022
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II
INSTRUMENTS

EN PIERRE TAILLÉE OU POLIE
1. RÉGION DE THÈBES

Depuis l'époque, déjà bien lointaine, où Arcelin, Hamy et Lenormant signalaient pour la
première fois la présence de silex taillés sur les coteaux dominant la vallée des tombes royales,
à Thèbes, un grand nombre de touristes et de savants ont pu faire dans cette région de fruc-
tueuses trouvailles. Aujourd'hui cependant, ce côté-là de ces collines sauvages est à peu près
épuisé, les voyageurs passant presque toujours au même endroit, sans s'écarter jamais du
sentier battu. Notre éminent ami, M. le professeur Schweinfurth, il y a deux ans à peine, en
explorant les ravins situés au nord de Gourna, ainsi que les plateaux qui les surmontent, a
signalé dans les conglomérats quaternaires, adossés aux parois des vallées, des silex taillés d'une
facture très archaïque.

Il y a trois ans, nous avons été certainement les premiers à parcourir, au point de vue
qui nous occupe, les stériles vallées tout à fait inconnues, qui se trouvent à l'extrémité Sud
de la chaîne thébaine. Il y a là de profonds et pittoresques ravins, qu'on ne peut voir si l'on
reste dans la plaine, qui sont creusés profondément dans le calcaire crétacé, dominés par de
hautes croupes, bizarrement crénelées, et séparés les uns des autres par des tours rocheuses
fantastiques, ou réunis par d'étranges couloirs enchevêtrés et contournés d'une façon presque
inextricable. La plus curieuse de ces vallées est celle quenousavons explorée, pendant plusieurs
semaines, et que les Arabes connaissent encore aujourd'hui sous le nom de Gabanet-el-Giroud,
°u Vallon des Baboins. Dans sa partie supérieure, elle se divise en deux branches terminées
Par de hauts rochers, taillés à pic, soutenant les croupes supérieures de la montagne (flg. 1).

Le fond de ces culs-de-sac terminaux forme un cirque plus ou moins arrondi, dominé par
des parois presque verticales ou même surplombantes, servant d'asile à des corbeaux ou à des
bilans, et présentant une large fente par laquelle passaient jadis les eaux torrentielles recueil-
les sur les pentes supérieures.

Nous n'avons pu savoir si, actuellement encore, on voit jaillir à certains moments, des
cascades par ces brèches taillées dans le rocher. Nous en doutons beaucoup., car à présent il
Pleut bien rarement et en très petite quantité dans la région thébaine qui semble s'acheminer
vers un dessèchement de plus en plus prononcé. Mais il n'en a pas toujours été ainsi : dans les
 
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