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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0024
INSTRUMENTS EN PIERRE TAILLÉE OU POLIE
13
la nature pétrographique des dépôts et par l'ensemble de la stratification et de la superposition
des différentes couches.
« Les deux catégories du quaternaire de Thèbes, que je distingue par mes trouvailles de
silex taillés, sont donc :
« 1° L'ancien quaternaire, formé par des dépôts composés alternativement de couches
de calcaire et de cailloutis cimentés, développées jusqu'à 50 mètres d'épaisseur à la sortie de
la branche principale de l'Ouadiyên, et contenant exclusivement des silex travaillés appartenant
à la catégorie éolithique et qui équivalent comme époque probable, à la première époque
glaciaire quaternaire en Europe.
« 2° Le quaternaire moyen, formé par des dépôts composés alternativement de cailloutis
cimentés, de couches calcaires et de couches argileuses, fluvio-lacustres, cpii contiennent
d'autres éléments pétrographiques cpie les alluvions du Nil actuel. Ces dépôts sont développés
surtout à la localité classique deGournà. Leur épaisseur est de 5 à 10 mètres. Ils contiennent
tous les silex travaillés provenant des époques précédentes — puisque ce dépôt s'est accru par
la destruction des dépôts plus anciens — et les silex de l'époque de transition, entre l'industrie
éolithique et la paléolithique, c'est-à-dire les silex de l'époque de l'industrie strèpyienne, mais
aussi par des silex taillés de l'époque paléolithique proprement dite (Chelléen, etc.)
« Les dépôts du quaternaire moyen — la terrasse de Gournà — sont les équivalents de
ceux qui existent entre la première et la seconde période glaciaire du quaternaire.
<( L'industrie strèpyienne, en Belgique et dans le nord de la France, se place au début de
la deuxième période glaciaire.
« L'industrie paléolithique, représentée aux environs de Thèbes par des types appartenant
exclusivement à celle de Chelles et de Saint-Acheul, ne s'y trouvent que répandus en grande
partie à la surface du sol, ou bien sur le lieu môme où ils ont été travaillés. En Egypte, je ne
connais aucun gisement fluvial ou alluvial de cette catégorie, équivalant au quaternaire
supérieur, aucun dépôt contenant ces silex taillés. Mais les pièces trouvées dans la vallée du
Nil, aux bords du fleuve, proviennent des couches où elles furent primitivement englobées.
Ces couches doivent être les mêmes que celles qui sont caractérisées par la présence de l'TJnio
Schioeinfurthi et de YJEtheria Caillaudi.
« Si on compare les couches représentant, en Egypte, le quaternaire supérieur avec le
Chelléen et l'Acheuléen, elles devraient prendre place au commencement de la seconde
période glaciaire, c'est-à-dire pendant l'époque caractérisée par la progression des gla-
ciers1. »
A une certaine époque, évidemment rapprochée de nous, des pluies très abondantes ont dû
donner naissance à des torrents furieux qui se sont précipités avec violence dans ces vallées par
les fentes supérieures que nous avons signalées, et par lesquelles se livraient passage de
Magnifiques cascades. Ces eaux considérables devaient descendre le wady comme de vrais
torrents alpestres, entraînant dans la plaine des masses énormes de débris et de gros quartiers
de rochers, qui forment dans l'axe de ces vallées, des amoncellements ressemblant aux
foraines médianes des glaciers, et hauts souvent de plusieurs mètres. Ces eaux et les débris
Qu'elles ont mises en mouvement, animées d'une force irrésistible, ont ainsi sectionné les
1 Schweinfurth, in lût., 25 mai 1907.
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la nature pétrographique des dépôts et par l'ensemble de la stratification et de la superposition
des différentes couches.
« Les deux catégories du quaternaire de Thèbes, que je distingue par mes trouvailles de
silex taillés, sont donc :
« 1° L'ancien quaternaire, formé par des dépôts composés alternativement de couches
de calcaire et de cailloutis cimentés, développées jusqu'à 50 mètres d'épaisseur à la sortie de
la branche principale de l'Ouadiyên, et contenant exclusivement des silex travaillés appartenant
à la catégorie éolithique et qui équivalent comme époque probable, à la première époque
glaciaire quaternaire en Europe.
« 2° Le quaternaire moyen, formé par des dépôts composés alternativement de cailloutis
cimentés, de couches calcaires et de couches argileuses, fluvio-lacustres, cpii contiennent
d'autres éléments pétrographiques cpie les alluvions du Nil actuel. Ces dépôts sont développés
surtout à la localité classique deGournà. Leur épaisseur est de 5 à 10 mètres. Ils contiennent
tous les silex travaillés provenant des époques précédentes — puisque ce dépôt s'est accru par
la destruction des dépôts plus anciens — et les silex de l'époque de transition, entre l'industrie
éolithique et la paléolithique, c'est-à-dire les silex de l'époque de l'industrie strèpyienne, mais
aussi par des silex taillés de l'époque paléolithique proprement dite (Chelléen, etc.)
« Les dépôts du quaternaire moyen — la terrasse de Gournà — sont les équivalents de
ceux qui existent entre la première et la seconde période glaciaire du quaternaire.
<( L'industrie strèpyienne, en Belgique et dans le nord de la France, se place au début de
la deuxième période glaciaire.
« L'industrie paléolithique, représentée aux environs de Thèbes par des types appartenant
exclusivement à celle de Chelles et de Saint-Acheul, ne s'y trouvent que répandus en grande
partie à la surface du sol, ou bien sur le lieu môme où ils ont été travaillés. En Egypte, je ne
connais aucun gisement fluvial ou alluvial de cette catégorie, équivalant au quaternaire
supérieur, aucun dépôt contenant ces silex taillés. Mais les pièces trouvées dans la vallée du
Nil, aux bords du fleuve, proviennent des couches où elles furent primitivement englobées.
Ces couches doivent être les mêmes que celles qui sont caractérisées par la présence de l'TJnio
Schioeinfurthi et de YJEtheria Caillaudi.
« Si on compare les couches représentant, en Egypte, le quaternaire supérieur avec le
Chelléen et l'Acheuléen, elles devraient prendre place au commencement de la seconde
période glaciaire, c'est-à-dire pendant l'époque caractérisée par la progression des gla-
ciers1. »
A une certaine époque, évidemment rapprochée de nous, des pluies très abondantes ont dû
donner naissance à des torrents furieux qui se sont précipités avec violence dans ces vallées par
les fentes supérieures que nous avons signalées, et par lesquelles se livraient passage de
Magnifiques cascades. Ces eaux considérables devaient descendre le wady comme de vrais
torrents alpestres, entraînant dans la plaine des masses énormes de débris et de gros quartiers
de rochers, qui forment dans l'axe de ces vallées, des amoncellements ressemblant aux
foraines médianes des glaciers, et hauts souvent de plusieurs mètres. Ces eaux et les débris
Qu'elles ont mises en mouvement, animées d'une force irrésistible, ont ainsi sectionné les
1 Schweinfurth, in lût., 25 mai 1907.