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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0061
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50

FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

Fig. -42. — Pende

loque en os.

Khozam.

gros bloc en

sont deux figurines représentant de petits bonshommes levant les bras, qui ne sont formés que
de moignons allongés, les mains manquant entièrement. La tête, les bras et
le haut du corps, jusqu'à la ceinture, sont peints d'une couleur brun cho-
colat. La partie inférieure du corps, qui a la forme d'un bouchon cylindro-
conique, est peinte en blanc. Les lèvres sont très grosses, retournées ; le
nez est écrasé, et les cheveux fortement frisés, comme ceux d'un nègre,
sont du plus beau noir. On se demande en vain à quoi pouvaient bien
servir ces singulières poupées-bouchons. M. de Morgan1 avait déjà signalé
des figurines féminines presque semblables provenant de la nécropole de
Touk, et présentant sur le corps et les bras de singuliers dessins noirs. Le
bouchon de nos figurines ne peut s'ajuster à aucun des vases trouvés par
nous, leur diamètre étant infiniment trop petit (fig. 43).

Une autre pièce intéressante a été rencontrée tout à fait isolée dans une

autre tombe qui ne renfermait que des fragments de crânes; c'est un assez

ranit brun, taillé adroitement en forme de hérisson, reconnaissable à sa tête

et à ses larges oreilles2. Ce bloc très pesant présente,
dans la région ventrale, ainsi que sur le dos, des
traces de chocs multiples qui prouvent que cette sta-
tuette solide servait de maillet destiné à accomplir
un travail spécial (fig. 44).

Dans d'autres tombes, nous avons trouvé quel-
ques-unes de ces plaques en schiste verdàtre, signa-
lées déjà bien souvent par un grand nombre d'obser-
vateurs. Elles figurent des poissons, des tortues, des
canards, des oies, mais la plupart sont taillées sim-
plement en ovales ou rectangles ne présentant aucune
gravure, mais perforées d'un trou qui indique qu'elles
étaient peut-être portées en pendeloques sur la poitrine
des femmes (fig. 46 et 47). Mais quoique, à Khozam,
nous avons pu ouvrir de nombreuses tombes, non
encore fouillées, nous n'avons pu trouver que deux ou
trois fragments de silex tout au plus. A la surface du sol,
dans cette vaste plaine, nous n'avons rencontré aucun
instrument en pierre taillée. Le silex manque du reste
entièrement dans cette région ; les cailloux, très nom-
breux à la surface du sol, consistent surtout en calcaire
dur, très compact, plus ou moins siliceux.

Dans une autre tombe, nous trouvons, enterrée
dans le sable fin, une petite barque, tressée en feuilles
de palmier, et rendue étanche par une épaisse couche
de résine, étendue en dedans et en dehors. Elle a trente centimètres de longueur, sur vingt de

1 De Morgan, Origines de l'Egypte, p. 52, fig. 101.

2 E?'inaceus auritus, Gmelin.

Fis?. 43. — Figurine. Khozam.
 
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