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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0065
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54 FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

Au point de vue de la question d'antériorité ou de postériorité de telle station préhistorique
par rapporta telle autre, question qu'il est souvent difficile de résoudre, il nous semble que les
observateurs n'ont pas toujours attaché une importance suffisante à la nature môme des silex
que les hommes primitifs pouvaient avoir à leur disposition. Les dépôts de silex, disposés en
bandes plus ou moins épaisses, stratifiées en quelque sorte dans les couches crétacées, donnaient
les grands instruments allongés, pouvant.être régulièrement taillés et polis, comme il est facile
de le constater facilement en Danemark, par exemple. Tandis qu'ailleurs, comme à Luxor et
dans beaucoup d'autres stations égyptiennes, le seul silex que pouvaient utiliser les habitants
d'autrefois était de simples rognons toujours très irréguliers, à texture contournée, et
déposés comme cailloux à la surface des terrasses crétacées et dénudées qui bordent, à une
certaine altitude, les deux rives du Nil.

Avec un matériel aussi mauvais, les superbes instruments néolithiques de l'Europe du
Nord ne pouvaient absolument pas se faire. Il est bien évident, et nous en avons fait maintes fois
l'expérience, qu'avec une matière semblable, la taille des instruments ne peut donner de bons
résultats que sous une forme nettement déterminée et qu'il est tout à fait impossible, malgré
la plus grande patience et l'habileté la plus consommée, de produire certaines pointes de flèches
ou certaines haches, par exemple, qui manquent absolument dans la région de Luxor et qu'on
trouve abondamment ailleurs. Tandis qu'au contraire, les formes éolitiques découvertes par
M. Schweinfurth s'y rencontrent fréquemment, pouvant être produites simplement par les
cailloux siliceux, si répandus à la surface du sol, ainsi que par les morpholithes arrondis,
instruments de jet et de choc produits par la nature elle-même.

Fig. 48. — Plaque de schiste. Khozam.
 
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