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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0074
CRANES DE L'ANCIEN CIMETIÈRE COPTE D'ASSOUAN 63
Les orbites sont grandes, à angles arrondis ; les os maxillaires rugueux, élevés ; le progna-
thisme du maxillaire supérieur est insignifiant. Ce crâne est lourd, et les parois en sont très
épaisses '.
CRANE 4. — COPTE D'ASSOUAN
Crâne volumineux d'un homme âgé de vingt-cinq ans à peu près. Il est dolichocéphale,
symétrique, et ne présente aucune lésion pathologique. Les courbes en sont régulières et la voûte
ne montre que très peu de tendance à la scaphocéphalie. La ligne courbe occipitale est très
marquée, ainsi que les rugosités occipitales nombreuses, indiquant les insertions des muscles
de la nuque puissants. Le trou occipital est petit, irrégulièrement lozangique ; les apophyses
occipitales sont larges, aplaties, non proéminentes. La suture des os frontaux n'est pas fermée,
la bosse frontale médiane est peu apparente, et les arcades sourcilières sont à peine indiquées.
Les orbites sont grandes, à angles arrondis; les os maxillaires élevés présentent un enfoncement
sous-orbitaire assez prononcé ; il y a un léger prognathisme maxillaire supérieur. Le crâne
est lourd, à parois épaisses.
CRANE 5. — COPTE D'ASSOUAN
Crâne de jeune femme, très dolichocéphale, symétrique. Le sujet devait être âgé de trente
ans environ, quoique les dents de sagesse soient à peine sorties de leurs alvéoles. Les
crêtes occipitales sont peu marquées; le trou occipital est régulièrement ovalaire ; les condyles
articulaires sont courbes et saillants. Le crâne présente un abaissement sensible du vertex, dû
probablement au port prolongé de la cruche. Le front est droit, à glabelle presque nulle; les
arcades sourcilières ne sont pas proéminentes, et la courbe nasale se continue presque insensi-
blement avec celle du front. Les orbites sont petites, à angles atténués ; les os maxillaires sont
proéminents, et les trous sous-orbitaires larges. Le prognathisme maxillaire supérieur prononcé
pourrait faire croire à tort, croyons-nous, à une influence négroïde. Les dents, déjà usées, sont
cependant saines.
CRANE 6. — COPTE D'ASSOUAN
(Planche VIL)
Ce crâne, nettement dolichocéphale, mais d'un petit volume, appartenait manifestement à
une femme, âgée de quarante ans peut-être. Les courbes en sont régulières, mais il y a
cependant une légère asymétrie, la bosse pariétale gauche faisant une saillie plus considérable
que la droite. Les crêtes occipitales sont prononcées ; elles sont dues certainement aux efforts,
sans cesse répétés, que cette vieille femme a dû faire depuis l'âge de sept à huit ans, pour
porter en équilibre sur la tête les lourdes cruches pleines d'eau, que toutes les fellahines vont
remplir, deux ou trois fois par jour, dans le Nil ou dans les canaux, et cela souvent à de grandes
1 Les crânes des Egyptiens anciens et modernes, dans les campagnes, m'ont toujours paru d'une épaisseur
extraordinaire. On comprend que cet épaississement des parois est indispensable afin de préserver l'encéphale de
l'action d'un soleil meurtrier. On est surpris de voir de très j eunes enfants tête-nue, rester pendant des heures entières,
presque immobiles, exposés aux rayons du soleil le plus ardent. Hérodote avait déjà noté la raison de cette endurance:
« Les crânes des Egyptiens, dit-il, sont si durs que tu les romprais difficilement en les heurtant avec une grosse
pierre. Les prêtres m'en ont donné le motif, et je n'ai pas de peine à le croire : c'est que les Egyptiens commencent,
tout enfants, à se raser la tête, et que leur crâne s'épaissit par l'action du soleil. » (llérod., liv. III, chap. xn.)
Les orbites sont grandes, à angles arrondis ; les os maxillaires rugueux, élevés ; le progna-
thisme du maxillaire supérieur est insignifiant. Ce crâne est lourd, et les parois en sont très
épaisses '.
CRANE 4. — COPTE D'ASSOUAN
Crâne volumineux d'un homme âgé de vingt-cinq ans à peu près. Il est dolichocéphale,
symétrique, et ne présente aucune lésion pathologique. Les courbes en sont régulières et la voûte
ne montre que très peu de tendance à la scaphocéphalie. La ligne courbe occipitale est très
marquée, ainsi que les rugosités occipitales nombreuses, indiquant les insertions des muscles
de la nuque puissants. Le trou occipital est petit, irrégulièrement lozangique ; les apophyses
occipitales sont larges, aplaties, non proéminentes. La suture des os frontaux n'est pas fermée,
la bosse frontale médiane est peu apparente, et les arcades sourcilières sont à peine indiquées.
Les orbites sont grandes, à angles arrondis; les os maxillaires élevés présentent un enfoncement
sous-orbitaire assez prononcé ; il y a un léger prognathisme maxillaire supérieur. Le crâne
est lourd, à parois épaisses.
CRANE 5. — COPTE D'ASSOUAN
Crâne de jeune femme, très dolichocéphale, symétrique. Le sujet devait être âgé de trente
ans environ, quoique les dents de sagesse soient à peine sorties de leurs alvéoles. Les
crêtes occipitales sont peu marquées; le trou occipital est régulièrement ovalaire ; les condyles
articulaires sont courbes et saillants. Le crâne présente un abaissement sensible du vertex, dû
probablement au port prolongé de la cruche. Le front est droit, à glabelle presque nulle; les
arcades sourcilières ne sont pas proéminentes, et la courbe nasale se continue presque insensi-
blement avec celle du front. Les orbites sont petites, à angles atténués ; les os maxillaires sont
proéminents, et les trous sous-orbitaires larges. Le prognathisme maxillaire supérieur prononcé
pourrait faire croire à tort, croyons-nous, à une influence négroïde. Les dents, déjà usées, sont
cependant saines.
CRANE 6. — COPTE D'ASSOUAN
(Planche VIL)
Ce crâne, nettement dolichocéphale, mais d'un petit volume, appartenait manifestement à
une femme, âgée de quarante ans peut-être. Les courbes en sont régulières, mais il y a
cependant une légère asymétrie, la bosse pariétale gauche faisant une saillie plus considérable
que la droite. Les crêtes occipitales sont prononcées ; elles sont dues certainement aux efforts,
sans cesse répétés, que cette vieille femme a dû faire depuis l'âge de sept à huit ans, pour
porter en équilibre sur la tête les lourdes cruches pleines d'eau, que toutes les fellahines vont
remplir, deux ou trois fois par jour, dans le Nil ou dans les canaux, et cela souvent à de grandes
1 Les crânes des Egyptiens anciens et modernes, dans les campagnes, m'ont toujours paru d'une épaisseur
extraordinaire. On comprend que cet épaississement des parois est indispensable afin de préserver l'encéphale de
l'action d'un soleil meurtrier. On est surpris de voir de très j eunes enfants tête-nue, rester pendant des heures entières,
presque immobiles, exposés aux rayons du soleil le plus ardent. Hérodote avait déjà noté la raison de cette endurance:
« Les crânes des Egyptiens, dit-il, sont si durs que tu les romprais difficilement en les heurtant avec une grosse
pierre. Les prêtres m'en ont donné le motif, et je n'ai pas de peine à le croire : c'est que les Egyptiens commencent,
tout enfants, à se raser la tête, et que leur crâne s'épaissit par l'action du soleil. » (llérod., liv. III, chap. xn.)