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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0097
86 FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
de peau, dont quelques-uns sont encore couverts de poils, adhèrent à certains os, aux méta-
carpiens et métatarsiens principalement. Mais, à la surface des têtes osseuses, pas plus que sur
les rayons de membres entourés de peau, on ne voit aucun débris de linges, ni la moindre trace
de bitume ou de natron résineux.
D'où proviennent donc ces restes squelettiques ? S'agit-il d'offrandes ou de momies dété-
riorées au cours des siècles? On ne saurait l'indiquer d'une manière positive. Le bœuf étant,
par excellence, un animal d'offrandes il est permis de dire que ce sont, très probablement, des
offrandes desséchées.
Toutefois, la présence de poils à la surface de la peau démontre qu'il ne s'agit pas non
plus de quartiers de boucherie ayant subi une cuisson quelconque. D'après les conditions dans
lesquelles ils ont été trouvés M. Glermont-Granneau incline à croire que ces restes proviennent
d'animaux offerts en sacrifice, à l'époque hellénique.
Crânes et ossements proviennent d'un bovidé de petite taille appartenant certainement à
l'espèce appelée Bos brachyceros. Ils ont les mêmes dimensions que ceux précédemment cités,
à propos des offrandes alimentaires trouvées dans les tombeaux de Thoutmôs III et d'Améno-
thès II1. D'après le développement des chevilles osseuses des cornes et la forme du front, on
peut dire que les crânes se rapportent à des individus de deux à quatre ans, mâles et femelles
probablement. Les indications relatives aux sexes ne peuvent être données qu'avec réserves,
seul l'examen des bassins, qui manquent malheureusement, permettant d'être affirmatifà cet
égard.
VEAUX MOMIFIES D'ASSIOUT
Trois momies de cette provenance nous ont été communiquées : deux sont entières, la
troisième est décapitée. Deux autres spécimens de même catégorie sont représentés par la
tête seulement.
Les veaux découverts à Assiout par M. Hogarth, dans des conditions de gisement que le-
savant archéologue anglais fera connaître, ont été momifiés suivant le procédé signalé à propos
des bœufs de Sakkara.
Ils ont subi une double préparation. Le corps a d'abord été enterré, puis, après la des-
truction complète des chairs, les os ont été recueillis et réunis en une masse figurant très
grossièrement un animal couché comme un sphinx.
Les ossements de ces veaux sont protégés de différentes enveloppes superposées. Les ver-
tèbres, les côtes et les rayons des membres ont été entourés de chiffons et rassemblés de
manière à former le tronc de la momie, puis, la tête osseuse ayant été placée, enveloppée de-
1 La Faune momifiée de l'ancienne Egypte, 2' série, p. 315.
de peau, dont quelques-uns sont encore couverts de poils, adhèrent à certains os, aux méta-
carpiens et métatarsiens principalement. Mais, à la surface des têtes osseuses, pas plus que sur
les rayons de membres entourés de peau, on ne voit aucun débris de linges, ni la moindre trace
de bitume ou de natron résineux.
D'où proviennent donc ces restes squelettiques ? S'agit-il d'offrandes ou de momies dété-
riorées au cours des siècles? On ne saurait l'indiquer d'une manière positive. Le bœuf étant,
par excellence, un animal d'offrandes il est permis de dire que ce sont, très probablement, des
offrandes desséchées.
Toutefois, la présence de poils à la surface de la peau démontre qu'il ne s'agit pas non
plus de quartiers de boucherie ayant subi une cuisson quelconque. D'après les conditions dans
lesquelles ils ont été trouvés M. Glermont-Granneau incline à croire que ces restes proviennent
d'animaux offerts en sacrifice, à l'époque hellénique.
Crânes et ossements proviennent d'un bovidé de petite taille appartenant certainement à
l'espèce appelée Bos brachyceros. Ils ont les mêmes dimensions que ceux précédemment cités,
à propos des offrandes alimentaires trouvées dans les tombeaux de Thoutmôs III et d'Améno-
thès II1. D'après le développement des chevilles osseuses des cornes et la forme du front, on
peut dire que les crânes se rapportent à des individus de deux à quatre ans, mâles et femelles
probablement. Les indications relatives aux sexes ne peuvent être données qu'avec réserves,
seul l'examen des bassins, qui manquent malheureusement, permettant d'être affirmatifà cet
égard.
VEAUX MOMIFIES D'ASSIOUT
Trois momies de cette provenance nous ont été communiquées : deux sont entières, la
troisième est décapitée. Deux autres spécimens de même catégorie sont représentés par la
tête seulement.
Les veaux découverts à Assiout par M. Hogarth, dans des conditions de gisement que le-
savant archéologue anglais fera connaître, ont été momifiés suivant le procédé signalé à propos
des bœufs de Sakkara.
Ils ont subi une double préparation. Le corps a d'abord été enterré, puis, après la des-
truction complète des chairs, les os ont été recueillis et réunis en une masse figurant très
grossièrement un animal couché comme un sphinx.
Les ossements de ces veaux sont protégés de différentes enveloppes superposées. Les ver-
tèbres, les côtes et les rayons des membres ont été entourés de chiffons et rassemblés de
manière à former le tronc de la momie, puis, la tête osseuse ayant été placée, enveloppée de-
1 La Faune momifiée de l'ancienne Egypte, 2' série, p. 315.