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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0102
MOUTONS
9i
à Assiout par M. Hogarth et décrits plus haut. Le corps clu bélier de l'île d'Eléphantine a
été embaumé en entier, ainsi que les gazelles de Kôm-ombo et le mouflon à manchettes de
Gizé1.
La momie est enveloppée de nombreux linges, très larges, formant une'épaisseur de trois à
quatre centimètres autour du tronc. La tête a été protégée très soigneusement]: aprèsjavoir ramené
les oreilles contre les joues et introduit dans chaque narine un petit cylindre de toile enduite de
substances antiseptiques, la tête a été recouverte, comme le corps, de plusieurs bandelettes
Fig. 63. — Bélier sacré. Ile d'Eléphantine.
superposées. Un certain nombre1 de bandes entourent à la fois le bélier et les planchettes qui le
soutiennent. Sur l'ensemble, enfin, on voit une sorte d'enduit argileux qui, à l'origine, devait
couvrir la plus grande partie du tronc de l'animal momifié (fig. 03).
Les linges, de couleur brun-jaunâtre, ont été, comme d'ordinaire, imbibés d'une solution
de natron résineux, mais on n'aperçoit aucune trace de goudron. D'après la grande fragilité de
la toile, on peut croire que la fabrication de la momie remonte à une époque ancienne.
Lorsqu'on enlève les linges, le bélier de Khnoum apparaît agenouillé, dans la pose
hiératique habituelle, tel qu'il est représenté dans les statues qui bordent les entrées du grand
temple de Karnak. Les jambes antérieures et postérieures sont repliées sous lui, la queue
Gst ramenée sur le côté gauche du corps. La tête, haute, s'appuie sur une planchette proba-
blement de Cèdre ou de Pin, dressée verticalement au devant du cou. Une seconde planche,
assemblée avec la première au moyen de tenons, est placée sous le corps de l'animal.
Gomme le montre la figure 64, le bélier d'Eléphantine appartient à la race dont nous
avons déjà parlé, sous le nom de « moutons à cornes d'Amon », c'est-à-dire à Ovis platyura.
1 La Faune momifiée, lre série, p. 78 et p. 103.
9i
à Assiout par M. Hogarth et décrits plus haut. Le corps clu bélier de l'île d'Eléphantine a
été embaumé en entier, ainsi que les gazelles de Kôm-ombo et le mouflon à manchettes de
Gizé1.
La momie est enveloppée de nombreux linges, très larges, formant une'épaisseur de trois à
quatre centimètres autour du tronc. La tête a été protégée très soigneusement]: aprèsjavoir ramené
les oreilles contre les joues et introduit dans chaque narine un petit cylindre de toile enduite de
substances antiseptiques, la tête a été recouverte, comme le corps, de plusieurs bandelettes
Fig. 63. — Bélier sacré. Ile d'Eléphantine.
superposées. Un certain nombre1 de bandes entourent à la fois le bélier et les planchettes qui le
soutiennent. Sur l'ensemble, enfin, on voit une sorte d'enduit argileux qui, à l'origine, devait
couvrir la plus grande partie du tronc de l'animal momifié (fig. 03).
Les linges, de couleur brun-jaunâtre, ont été, comme d'ordinaire, imbibés d'une solution
de natron résineux, mais on n'aperçoit aucune trace de goudron. D'après la grande fragilité de
la toile, on peut croire que la fabrication de la momie remonte à une époque ancienne.
Lorsqu'on enlève les linges, le bélier de Khnoum apparaît agenouillé, dans la pose
hiératique habituelle, tel qu'il est représenté dans les statues qui bordent les entrées du grand
temple de Karnak. Les jambes antérieures et postérieures sont repliées sous lui, la queue
Gst ramenée sur le côté gauche du corps. La tête, haute, s'appuie sur une planchette proba-
blement de Cèdre ou de Pin, dressée verticalement au devant du cou. Une seconde planche,
assemblée avec la première au moyen de tenons, est placée sous le corps de l'animal.
Gomme le montre la figure 64, le bélier d'Eléphantine appartient à la race dont nous
avons déjà parlé, sous le nom de « moutons à cornes d'Amon », c'est-à-dire à Ovis platyura.
1 La Faune momifiée, lre série, p. 78 et p. 103.