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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0107
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FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
du bec est due, non pas à la peinture jaune, mais à une légère traînée blanchâtre empruntée,
par frottement peut-être, au fond sur lequel les oiseaux sont figurés.
Lorsqu'on a devant les yeux le panneau de Meidoum, les espèces représentées sont faciles
à reconnaître, non seulement grâce à leurs couleurs très fidèlement reproduites et bien
conservées, mais grâce aussi à la parfaite observation des proportions relatives du corps, de la
tête, du bec et des pattes. L'artiste égyptien a su très bien distinguer par la tête et le bec la
bernache des autres oies. Entre celles-ci et celle-là on peut noter toutes les différences qui
séparent zoologiquement le genre Anser du genre Branta (fig. 60).
Les oies proprement dites, celles que les zoologistes réunissent sous le nom de genre
Anser, se distinguent des divers membres de la famille par un bec à peu près aussi long que
la tête, pourvu de lamelles en forme de dents, sur le bord de la mandibule supérieure. Le
genre Anser a pour type l'oie cendrée vulgaire, Voie première comme on l'a nommée, parce
qu'elle est la souche de l'oie domestique. Les espèces de ce genre vivent sur les bords des
Anser cinereus
Anser albifrons
________■■■•■ -__________,
Branta ruficollis
Anser cinereus
6(5. — Panneau de Meidoum.
mers, des lacs, des marais ou des cours d'eau. Pourtant elles nichent surtout dans le voisinage
des eaux douces. Elles se nourrissent principalement d'herbes et de graines qu'elles recherchent
dans les prairies et les champs cultivés.
Les bernaches, c'est-à-dire les anséridés du genre Branta, ont le bec beaucoup plus court
que la tête ; les saillies latérales des lamelles transverses sont recouvertes entièrement par le
bord de la mandibule supérieure. Elles recherchent également le voisinage des eaux, mais ce
sont des espèces plutôt marines, qui se nourrissent de mollusques et devers, ainsi que d'insectes,
de graines ou d'herbes. Elles sont bien moins craintives que la plupart des oies sauvages et se
laissent prendre aux pièges beaucoup plus facilement. En automne les bernaches quittent les
régions froides et viennent hiverner sur les côtes d'Europe. A la fin d'octobre ou au commence-
ment de novembre, c'est par milliers qu'on les voit sur les plages de la mer du Nord, de la
Baltique et de la Caspienne. En février ou mars, elles regagnent le nord des continents asiatique
et européen. En Sibérie, Middendorf a trouvé, vers le milieu de juin, des jeunes bernaches qui
venaient d'éclore.
Il nous a paru intéressant, pour les égyptologues comme pour les naturalistes, de résu-
mer la morphologie générale des Anséridés de Meidoum, ainsi que les renseignements qu'on
possède sur l'aire géographique actuelle et les migrations de chacun. Nous examinerons
d'abord les deux espèces du genre Anser : Anser albifrons et A. cinereus, puis Branta ruft-
FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
du bec est due, non pas à la peinture jaune, mais à une légère traînée blanchâtre empruntée,
par frottement peut-être, au fond sur lequel les oiseaux sont figurés.
Lorsqu'on a devant les yeux le panneau de Meidoum, les espèces représentées sont faciles
à reconnaître, non seulement grâce à leurs couleurs très fidèlement reproduites et bien
conservées, mais grâce aussi à la parfaite observation des proportions relatives du corps, de la
tête, du bec et des pattes. L'artiste égyptien a su très bien distinguer par la tête et le bec la
bernache des autres oies. Entre celles-ci et celle-là on peut noter toutes les différences qui
séparent zoologiquement le genre Anser du genre Branta (fig. 60).
Les oies proprement dites, celles que les zoologistes réunissent sous le nom de genre
Anser, se distinguent des divers membres de la famille par un bec à peu près aussi long que
la tête, pourvu de lamelles en forme de dents, sur le bord de la mandibule supérieure. Le
genre Anser a pour type l'oie cendrée vulgaire, Voie première comme on l'a nommée, parce
qu'elle est la souche de l'oie domestique. Les espèces de ce genre vivent sur les bords des
Anser cinereus
Anser albifrons
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Branta ruficollis
Anser cinereus
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mers, des lacs, des marais ou des cours d'eau. Pourtant elles nichent surtout dans le voisinage
des eaux douces. Elles se nourrissent principalement d'herbes et de graines qu'elles recherchent
dans les prairies et les champs cultivés.
Les bernaches, c'est-à-dire les anséridés du genre Branta, ont le bec beaucoup plus court
que la tête ; les saillies latérales des lamelles transverses sont recouvertes entièrement par le
bord de la mandibule supérieure. Elles recherchent également le voisinage des eaux, mais ce
sont des espèces plutôt marines, qui se nourrissent de mollusques et devers, ainsi que d'insectes,
de graines ou d'herbes. Elles sont bien moins craintives que la plupart des oies sauvages et se
laissent prendre aux pièges beaucoup plus facilement. En automne les bernaches quittent les
régions froides et viennent hiverner sur les côtes d'Europe. A la fin d'octobre ou au commence-
ment de novembre, c'est par milliers qu'on les voit sur les plages de la mer du Nord, de la
Baltique et de la Caspienne. En février ou mars, elles regagnent le nord des continents asiatique
et européen. En Sibérie, Middendorf a trouvé, vers le milieu de juin, des jeunes bernaches qui
venaient d'éclore.
Il nous a paru intéressant, pour les égyptologues comme pour les naturalistes, de résu-
mer la morphologie générale des Anséridés de Meidoum, ainsi que les renseignements qu'on
possède sur l'aire géographique actuelle et les migrations de chacun. Nous examinerons
d'abord les deux espèces du genre Anser : Anser albifrons et A. cinereus, puis Branta ruft-