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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0150
123 FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE
poisson est figuré avec une nageoire dorsale relativement courte, l'artiste égyptien s'est donc
probablement inspiré de M. Kannume. La figuration n° 42 rappelle davantage M. Cashive.
Dans cette dernière espèce la nageoire dorsale est plus allongée d'avant en arrière ; elle
se compose de 7(3 à 90 rayons, au lieu que chez M. Kannume elle est formée, ainsi qu'on
l'a vu plus haut, de 57 à 75 rayons seulement. Il parait évident, néanmoins, que les espèces
M. Kannume et M. Cashive étaient confondues dans l'ancienne Egypte, comme elles le sont
encore de nos jours.
On doit rapporter au Mormyrus Kannume ou M. Cashive le poisson sacré Oxyrhynchus
qui était l'objet de la vénération des anciens Egyptiens.
Genre HYPEROPISUS Gill
HYPEROPISUS BEBE Lacépède.
Kasliouè, Sonnini, Voyage en Egypte, II, p. 283, pi. XXI. fig. 3,1799.
Mormyrus Bebe, Lacépède. Histoire des Poissons, V, p. 619, 1833.
Mormyrus dorsalis, I. Geoffroy, Description de l'Egypte, Poissons, pi. VIII, fig. 1 et 2, t. XXIV, p. 269,
1829.
Hyperopisus dorsalis, Giïnther, Cal. Fish. Brit. mus.,\I, p 222, 1866.
Hyperopisus Bebe, Boulenger, Proo. zool. soc, 1898, p. 820; BouleDger, The Fishes oftlie Nile, p. 70, pi. V.,
fig. 2, 1907.
Le corps de ce poisson est très comprimé latéralement, sa hauteur est contenue trois fois
deux tiers à cinq fois et demie dans la longueur totale ; la longueur de la tête quatre fois deux
tiers à cinq fois deux tiers dans la longueur totale. La tète, au museau court et arrondi, est
un peu plus longue que haute, son profit supérieur est fortement convexe. La nageoire dorsale
se compose de 12 à 16 rayons, elle est très petite et située à une distance de la caudale égale
à la longueur de la tète. L'anale, avec 58 à (38 ravons, commence à une é^ale distance de
l'extrémité du museau et de la base de la caudale. La nageoire pectorale mesure des deux
tiers aux quatre cinquièmes de la longueur de la tête ; la ventrale atteint seulement un tiers à
deux cinquièmes de cette longueur. La caudale est faite de deux lobes allongés, en partie
couverts de petites écailles; le pédoncule caudal est un peu plus long que haut, sa longueur
égale environ la moitié ou les deux tiers de la longueur de la tête. 93 à 120 écailles sur la ligne
latérale ; 17 à 21 au-dessus de cette ligne ; 22 à 30 au-dessous.
La partie supérieure du corps est gris rosé ou gris brun, fortement irisé; la partie infé-
rieure est blanche. Les nageoires sont blanc grisâtre ou jaunâtre ; la pectorale et la caudale
sont souvent teintées de rouge à leur base.
Les plus grands spécimens examinés par Boulenger mesurent 4G0 millimètres. Un exem-
plaire du Nil Bleu, observé par M. Loat, atteignait 520 millimètres de longueur.
Hyperopisus Bebe se rencontre dans le bassin du Nil tout entier, dans le bassin du Tchad,
le Sénégal, la Gambie et le Niger.
Les noms indigènes de cette espèce sont les suivants : Kaschouè d'après Sonnini; Behbeyt,
selon Geoffroy ; Sava, suivant Rifaud. Boulenger 1 cite encore, d'après Loat, le nom de Gahnier
1 Boulenger, The Fishes ofthe Nile, p. 73, 1907.
poisson est figuré avec une nageoire dorsale relativement courte, l'artiste égyptien s'est donc
probablement inspiré de M. Kannume. La figuration n° 42 rappelle davantage M. Cashive.
Dans cette dernière espèce la nageoire dorsale est plus allongée d'avant en arrière ; elle
se compose de 7(3 à 90 rayons, au lieu que chez M. Kannume elle est formée, ainsi qu'on
l'a vu plus haut, de 57 à 75 rayons seulement. Il parait évident, néanmoins, que les espèces
M. Kannume et M. Cashive étaient confondues dans l'ancienne Egypte, comme elles le sont
encore de nos jours.
On doit rapporter au Mormyrus Kannume ou M. Cashive le poisson sacré Oxyrhynchus
qui était l'objet de la vénération des anciens Egyptiens.
Genre HYPEROPISUS Gill
HYPEROPISUS BEBE Lacépède.
Kasliouè, Sonnini, Voyage en Egypte, II, p. 283, pi. XXI. fig. 3,1799.
Mormyrus Bebe, Lacépède. Histoire des Poissons, V, p. 619, 1833.
Mormyrus dorsalis, I. Geoffroy, Description de l'Egypte, Poissons, pi. VIII, fig. 1 et 2, t. XXIV, p. 269,
1829.
Hyperopisus dorsalis, Giïnther, Cal. Fish. Brit. mus.,\I, p 222, 1866.
Hyperopisus Bebe, Boulenger, Proo. zool. soc, 1898, p. 820; BouleDger, The Fishes oftlie Nile, p. 70, pi. V.,
fig. 2, 1907.
Le corps de ce poisson est très comprimé latéralement, sa hauteur est contenue trois fois
deux tiers à cinq fois et demie dans la longueur totale ; la longueur de la tête quatre fois deux
tiers à cinq fois deux tiers dans la longueur totale. La tète, au museau court et arrondi, est
un peu plus longue que haute, son profit supérieur est fortement convexe. La nageoire dorsale
se compose de 12 à 16 rayons, elle est très petite et située à une distance de la caudale égale
à la longueur de la tète. L'anale, avec 58 à (38 ravons, commence à une é^ale distance de
l'extrémité du museau et de la base de la caudale. La nageoire pectorale mesure des deux
tiers aux quatre cinquièmes de la longueur de la tête ; la ventrale atteint seulement un tiers à
deux cinquièmes de cette longueur. La caudale est faite de deux lobes allongés, en partie
couverts de petites écailles; le pédoncule caudal est un peu plus long que haut, sa longueur
égale environ la moitié ou les deux tiers de la longueur de la tête. 93 à 120 écailles sur la ligne
latérale ; 17 à 21 au-dessus de cette ligne ; 22 à 30 au-dessous.
La partie supérieure du corps est gris rosé ou gris brun, fortement irisé; la partie infé-
rieure est blanche. Les nageoires sont blanc grisâtre ou jaunâtre ; la pectorale et la caudale
sont souvent teintées de rouge à leur base.
Les plus grands spécimens examinés par Boulenger mesurent 4G0 millimètres. Un exem-
plaire du Nil Bleu, observé par M. Loat, atteignait 520 millimètres de longueur.
Hyperopisus Bebe se rencontre dans le bassin du Nil tout entier, dans le bassin du Tchad,
le Sénégal, la Gambie et le Niger.
Les noms indigènes de cette espèce sont les suivants : Kaschouè d'après Sonnini; Behbeyt,
selon Geoffroy ; Sava, suivant Rifaud. Boulenger 1 cite encore, d'après Loat, le nom de Gahnier
1 Boulenger, The Fishes ofthe Nile, p. 73, 1907.