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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0173
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LES OISEAUX 149

ANSER ALBIPRONS Scopoli

Anas septentrionalis sylvestris, Brisson, Ornithologie VI, p. 269, 1760.

Branta albifrons, Scopoli, Aim. I, Histoire nat., p. 69, 1769.

Anser albifrons, Gould, Bircls of Europe, pi. 349, 1837. — Shelley, Birds ofEgypl, p. 280, 1872. — Salvadori,
Cat. oftheBrit. Mus., vol. XXVII, p. 92, 1895. — Fatio, Faune des vertébrés de la Suisse,
Oiseaux, II, 1279, 1904. — Lortet et Gaillard, la Faune momifiée de Vancienne Egypte, 26 série
p. 297, 1905 ; 3" série, p. 97, flg. 66 et pi. en couleurs, 1907.

La seconde offrande, par rang de taille, trouvée dans le tombeau d'une femme de
Ranisès III à Tbèbes, se rapport»; à l'oie à front blanc qui a été reconnue déjà au nombre des
figurations du panneau de Meidbum et parmi les offrandes alimentaires des tombes
d'Aménotliès II, Thotmès III à Biban-el-Molouk et de Mabor-Pra à Tbèbes.

Les particularités spécifiques de l'oie à front blanc ayant été indiquées précédemment,
nous ne les reproduirons pas. Anser albifrons a, comme on sait, des dimensions notablement
inférieures à celles de l'oie cendrée. C'est ce que nous ont montré, en effet, les quelques pièces
du squelette qui ont été dégagées de l'oiseau momifié. Par malheur, les ossements de l'aile et
de la patte, en partie brisés, ne peuvent être figurés utilement. L'humérus et le tibia présen-
tent nettement les caractères des anséndés, mais ils sont un peu plus volumineux que chez les
individus sauvages de même espèce, de l'époque actuelle. Ces différences peuvent s'expliquer,
croyons-nous, par les soins que les anciens Egyptiens prodiguaient aux oiseaux destinés aux
offrandes funéraires.

Sur les monuments pharaoniques on voit fréquemment figurées des scènes dans lesquelles
ua serviteur est occupé à gaver certains animaux. A EL-Berché notamment, sur la rive
droite du Nil entre Mellaoui et Rôda, nous avons remarqué des scènes semblables, à l'intérieur
du tombeau de Thouti-Hotep, décrit par Percy E. Newberry1.

Au-dessous de la scène de pèche qui est, maintenant, en grande partie effacée, se trouvent
quatre panneaux sur lesquels sont représentés, défilant pour recevoir leur nourriture; quatre
groupes d'oiseaux différents: des grues (Grus ciriereaBechstein) dans le premier panneau à
gauche; un troupeau d'oies ordinaires (Anser cinereus L.), dans le deuxième; des oies à front
blanc (Anser albifrons L.), dans le troisième ; enfin, dans le dernier panneau visible, un
certain nombre de canards pilet (Dafila acuta L.). Ce canard figure, ainsi que les deux oies,
au nombre des offrandes recueillies dans le tombeau d'une femme de Ramsôs III à Tbèbes.

L'oie à front blanc est l'espèce la plus commune de l'Egypte actuelle. Les nombreux
restes qu'on en trouve dans les monuments anciens prouvent qu'elle était aussi très abondante,
autrefois.

*5

1 Percy E. Newberry, El Bersheh (The Tomb of Tehuti-Hetep), part. I, pi. XX et XXII.
 
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