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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0180
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156 FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

•cannelle de grandeur variable. Couvertures supérieures des ailes blanc pur, terminées par une
large bande noire ; les rémiges primaires sont noires, les secondaires vert métallique, les ter-
tiaires roux brillant; enfin, les rectrices sont d'un noir légèrement roussàtrc. Le bec, rougeâ-
Ire, à peu près aussi long que la tête, élevé à la base, se termine par un onglet arrondi. Les
tarses jaune rougeàtre, sont longs et grêles ; les doigts sont courts.

("liez les individus momifiés, la longueur totale du tarse mesure de 76 à 83 millimètres ;
celle du doigt médian avec ongle atteint 84 millimètres.

La femelle est un peu plus petite que le mâle, son plumage est moins beau, la tache pec-
torale moins accusée.

Les dimensions des rayons osseux représentés figure 106 sont les suivantes :

Chenalopea xgypiiaca

MOMIE DU TEMPLE
DE THOTMÈS III, A GOURNAH

Longueur totale de l'humérus....... 128 millimètres

Longueur du radius.......... 119 —

Longueur du métacarpe......... 74 —

Longueur totale du fémur......... 72 —

Longueur du tibia entre les articulations .... 133 —

Longueur totale du tarso-métatarsien..... 83 —

Par l'ensemble de ses caractères ostéologiques, Chenalopex xgyptiaca parait représenter
une forme intermédiaire entre les oies et les canards. L'humérus de l'Oie du Nil est remar-
quable par sa forte courbure et sa brièveté (fig. 106) ; son extrémité articulaire supérieure est
creusée, en arrière, d'une dépression, pour le logement du triceps brachial, qui est moins pro-
fonde chez les Bernaches et n'existe pas chez les représentants du genre Anser. La crête pec-
torale, assez saillante, n'a qu'une faible longueur ; elle se termine à peu de distance au-dessous
•de la surface bicipitale.

Les os de l'avant-bras (fig. 106) sont plus courts que l'os du bras. Le radius est mince,
presque droit; au contraire, le radius est robuste, fortement arqué, ses extrémités articulaires
•ont à peu près la môme conformation que chez les divers membres de la famille.

Le métacarpe de Chenalopex segyptiaca (fig. 106) se distingue facilement de celui de tous
les lamellirostres. Il est beaucoup plus court que chez les cygnes et les oies; ses proportions
irénérales rappellent ce qui se voit chez les canards, mais cet os se différencie très nettement
du métacarpe de ces derniers, parla forte saillie de son apophyse radiale qui forme une sorte
d'éperon arrondi se prolongeant, vers le haut, jusqu'au niveau de l'articulation carpienne.

Par les rayons osseux de ses pattes, Chenalopex œgyptiaca se rapproche plutôt des
Anséridés : le fémur, puissant, s'élargit fortement à son extrémité inférieure (fig. 106) ; le
tibia (fig. 106) et le tarsométatarsien (fig. 106), relativement longs et grêles, sont pourtant
d'un oiseau mieux organisé pour marcher ou courir que la plupart des oies.

En résumé, ce qui caractérise le squelette des membres de l'Oie d'Egypte, c'est la grande
réduction des rayons de l'aile, comparativement à ceux de la patte. L'humérus notamment,
qui est toujours plus allongé que l'os de la jambe, aussi bien chez Anser cinereus (fig. 101)
que chez Dafila acuta (fig. 102) ou chez Querquedula crecca (fig. 103) est, au contraire,
plus court que le tibia (fig. 106) chez l'Oie du Nil.
 
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