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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0185
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LES MAMMIFERES 161

grossier, épais et couché; sur le dos, il forme une petite crinière rabattue en avant. Le pelage,
blanchâtre, est relevé de couleur rouille ou rougeàtre sous le cou, aux épaules, à la nais-
sance des jambes antérieures et sur les côtés latéraux de l'abdomen ; cette teinte devient diffuse
vers la croupe et sur les cuisses. Il n'existe pas de rayure sombre sur la gorge ni sur le milieu
du dos, mais seulement une faible raie longitudinale de chaque côté entre les flancs et le ventre ;
la crinière est brune. Les jambes sont de teinte blanchâtre, assombries sur le devant par une
teinte brun rougeàtre qui descend des épaules et des cuisses.

La tête, blanchâtre, porte six taches d'un brun mat : une entre les cornes, deux entre
les oreilles, deux entre les cornes et les yeux et la sixième sur le dos du museau. Leur
ensemble formant ainsi : 1° deux larges taches sur le nez et sur le front réunies par une raie
brunâtre mal définie; 2° une raie partant à une courte distance au-dessus de l'œil et descendant
jusqu'au milieu de la joue. Les oreilles sont d'un blanc sale, dont les pointes et les rebords ne
sont pas assombris.

La queue, assez longue, se termine par une forte touffe de poils longs et noirâtres.

Les cornes, très allongées, atteignant jusqu'à la moitié de la longueur- du corps, vont
insensiblement en diminuant de la racine à la pointe. Lisses à leur extrémité, elles portent
une série de trente à quarante anneaux dans les deux tiers inférieurs. Très rapprochées
l'une de l'autre à leur naissance, elles s'écartent insensiblement, en décrivant une large
courbure à convexité dorsale.

La femelle, qui ne diffère à peu près pas du mâle, possède des cornes presque aussi
grandes, mais un peu plus fines1.

Habitat. — Cette espèce vit actuellement dans l'Afrique septentrionale, de Dongola au
Sénégal, ainsi qu'au sud de l'Asie occidentale, en Syrie et dans l'Arabie.

Mœurs. — Parmi les auteurs modernes qui ont étudié de près cet animal, nous devons
tout d'abord citer Ilemprich et Ehrenberg qui explorèrent la Nubie et l'Arabie de 1820
à 1825. Nous savons par eux qu'ils trouvèrent cette Antilope dans le pays de Dongola, entre
Ambukol et le Haut-Nil, ainsi qu'au Kordofan.

On rencontre les Oryx réunis en petite troupe dans les endroits déserts et les steppes ; ils
I ion vent là une nourriture abondante constituée surtout par des buissons de mimosas.

Les Arabes les chassent à cheval pour leur chair qui est très appréciée et pour leur peau
dont ils fabriquent des boucliers et des cliaussiuvs.

Rùppel ne nous apprend pas grand chose de plus ; il a rencontré le leucoryx en troupeaux
dans le désert de Nubie et en Haute Egypte. Heuglin, qui chassa également cette Antilope, la
rencontra en Nubie, au Kordofan et à l'est de Dongola.

Le leuconjx s'étend aussi à l'ouest de l'Egypte; quand Sclater alla en Tunisie en 189S,
il observa un levroryx empaillé dans le palais du Bey à Marsa ; ce spécimen provenait des
frontières du sud Tunisien. On montra aussi à Sclater une mosaïque romaine, conservée au
Musée d'Ala-Oui à Tunis, représentant un 0. leucoryx attaqué par un Lion.

1 Description faite d'après Sclater et Thomas, Book of Antelopes, Londres, 1899, t. IV, p. 43-50; et Brehm,
les Mammifères, éd. franc., t. II, p. 570.

Faune Mom.

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