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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0213
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FAI"NE DE L'ANCIENNE EGYPTE
les avant-bras, ramenés au-devant du pli de l'aine, doivent porter les mains qui restent cachées
dans la région pubienne, sous les bandelettes qui sont à moitié
déroulées dans cette partie du corps. La jambe gauche existe
seule, entourée régulièrement par les bandelettes serrées qui lui
forment jusqu'au bout du pied, une espèce débotté. La jambe
droite manque, et a été probablement cassée un peu au-
dessous du genou. La peau de la poitrine est collée sur les
côtes qui sont en partie visibles, tandis que la paroi anté-
rieure du ventre est crevée, intentionnellement peut-être,
au niveau du nombril.
Cette momie appartient probablement à un individu
très jeune ou à un fœtus du Cercopithecus griseo-'oiridis
ou Sabœus élevé de nos jours, en captivité, en Haute-
Egypte surtout. Il est possible que dans l'antiquité, ce
gracieux petit animal égayait aussi par ses gambades et
ses gentillesses les cours des temples ou les jardins des riches
bourgeois.
L'autre momie, conservée au musée du Caire;, sous le
numéro 38.752, semble également être celle d'un jeune
Cercopithèque appartenant à la même espèce. Cependant
comme la radiographie de cette pièce intéressante n'a pas pu
se faire, la nature de cette momie ne peut être admise que
sous toutes réserves.
La région céphalique est entourée d'une épaisse couche
de bandelettes, en toile très fine, trempée dans le natron
résineux. Deux Hoquets pendants sont ramenés en avant
et sur les épaules. La momie, longue de 25 centimètres
à peu près, a tout à fait l'apparence d'un diminutif d'une
momie humaine. Les bras sont évidemment collés au
corps; les jambes-sont réunies dans un seul fourreau, s'élar-
gissant un peu dans la région terminale, qui est légèrement
relevée pour permettre aux pieds la position qu'ils ont tou-
jours dans les momies humaines. Une grande bande de lin
ïi-**i entoure la petite momie dans le sens de sa longueur, tandis
que trois bandelettes, très étroites, maintiennent en place
au niveau des épaules, des genoux et des pieds, la dernière
enveloppe qui forme une gaine d'une seule pièce.
Les toiles et les bandelettes de cette momie sont restées
presque blanches ; le natron dont elles devaient être imbibées
ne contenait probablement pas une résine colorée en jaune.
Depuis nos premières recherches sur les momies simien-
nes publiées dans le premier volume de notre Faune momifiée de P Ancienne Egypte, nous
avons eu quelques doutes sur la véritable nature de celles que nous avons figurées aux
Fig. 134. — Momie de Cercopithèque.
FAI"NE DE L'ANCIENNE EGYPTE
les avant-bras, ramenés au-devant du pli de l'aine, doivent porter les mains qui restent cachées
dans la région pubienne, sous les bandelettes qui sont à moitié
déroulées dans cette partie du corps. La jambe gauche existe
seule, entourée régulièrement par les bandelettes serrées qui lui
forment jusqu'au bout du pied, une espèce débotté. La jambe
droite manque, et a été probablement cassée un peu au-
dessous du genou. La peau de la poitrine est collée sur les
côtes qui sont en partie visibles, tandis que la paroi anté-
rieure du ventre est crevée, intentionnellement peut-être,
au niveau du nombril.
Cette momie appartient probablement à un individu
très jeune ou à un fœtus du Cercopithecus griseo-'oiridis
ou Sabœus élevé de nos jours, en captivité, en Haute-
Egypte surtout. Il est possible que dans l'antiquité, ce
gracieux petit animal égayait aussi par ses gambades et
ses gentillesses les cours des temples ou les jardins des riches
bourgeois.
L'autre momie, conservée au musée du Caire;, sous le
numéro 38.752, semble également être celle d'un jeune
Cercopithèque appartenant à la même espèce. Cependant
comme la radiographie de cette pièce intéressante n'a pas pu
se faire, la nature de cette momie ne peut être admise que
sous toutes réserves.
La région céphalique est entourée d'une épaisse couche
de bandelettes, en toile très fine, trempée dans le natron
résineux. Deux Hoquets pendants sont ramenés en avant
et sur les épaules. La momie, longue de 25 centimètres
à peu près, a tout à fait l'apparence d'un diminutif d'une
momie humaine. Les bras sont évidemment collés au
corps; les jambes-sont réunies dans un seul fourreau, s'élar-
gissant un peu dans la région terminale, qui est légèrement
relevée pour permettre aux pieds la position qu'ils ont tou-
jours dans les momies humaines. Une grande bande de lin
ïi-**i entoure la petite momie dans le sens de sa longueur, tandis
que trois bandelettes, très étroites, maintiennent en place
au niveau des épaules, des genoux et des pieds, la dernière
enveloppe qui forme une gaine d'une seule pièce.
Les toiles et les bandelettes de cette momie sont restées
presque blanches ; le natron dont elles devaient être imbibées
ne contenait probablement pas une résine colorée en jaune.
Depuis nos premières recherches sur les momies simien-
nes publiées dans le premier volume de notre Faune momifiée de P Ancienne Egypte, nous
avons eu quelques doutes sur la véritable nature de celles que nous avons figurées aux
Fig. 134. — Momie de Cercopithèque.