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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0240
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NÉCROPOLE D'ENFANTS

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tines. Ces sondages ne nous ont rien donné de nouveau, si ce n'est de nombreux fragments de
squelettes, renfermés dans huit belles urnes, dont quelques-unes à goulot. Ces ossements plus
ou moins brisés étaient mêlés à des lambeaux d'une toile grossière et à du gravier mélangé de
sable. La toile avait toujours été trempée dans une solution de natron résineux, mais ne mon-
trait jamais de trace bitumineuse. I n autre vase funéraire présentait une espèce de couvercle,
formé par de véritables trames, tissées en spirales, formées par les tiges très résistantes d'une
composée odorante qui croit spontanément, en grande quantité, sur les bords du fleuve, en
Haute-Egypte (fig. 157).

Les urnes, façonnées correctement au tour, ont une trentaine de centimètres en hauteur
et en largeur. Elles sont pansues, et plusieurs d'entre elles, portent sur le flanc un court
goulot, tandis que d'autres, à peu près cylindriques, n'ont point d'ouverture accessoire, et res-

Fig. 15(5. — Vase en terre rouge. Sébaièh. P. de Morgan.
(Grandeur naturelle.)

semblent entièrement aux pots employés dans nos cuisines pour faire le pot-au-feu, et pro-
venant des usines de Marseille. La plupart de ces vases, à leur partie inférieure, portent
des traces noires laissées par le l'eu. Nous pensons donc que ces urnes sont ordinairement de
simples instruments de cuisine, qui ont été pris parles ménagères, pour servir de sarcopbages
à leurs enfants.

Grâce à la bienveillance de M. l'inspecteur Weigall, nous avons pu rapporter de
Sebaièh vingl et un squelettes plus ou moins complets, et encore renfermés dans leurs urnes
remplies de gravier; mais la plupart sont très altérés, les épiphyses des os longs ont disparu,
et ceux du crâne sont toujours brisés, malgré la mise en bière dans des vases qui auraient dû
les préserver des [tressions des sables. Sur quelques-uns de ces squelettes, les maxillaires supé-
rieurs et inférieurs, conservés en partie, supportent encore quelques dents qui permettenl
d'affirmer que les enfants dont ils proviennent devaient avoir de trois à quatre ans ; mais la
plupart du temps, ces maxillaires sont aussi entièrement brisés et très altérés.
 
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