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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0259
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230 FAUNE 1>E L'ANCIENNE EGYPTE

lignes creuses et parallèles, séparent la base de la figure, de la barbe, qu'on devine très
pointue, sous l'étoffe qui la tient appliquée sur le devant de la poitrine.

Cette singulière statuette, prêtre ou divinité, est travaillée dans un calcaire violacé,
dur et à grains très fins.

STATUETTE ARCHAÏQUE Gébélein.

(Fig. 166.)

Cette statuette est vraiment tout à fait extraordinaire dans son genre, et jusqu'à aujour-
d'bui, je ne connais rien qui puisse lui être comparé. La roche dans laquelle elle a été taillée,
est cette brèche jaune et rose qui servait aussi à faire tant de vases hémisphériques, et sur lesquels
M. de Morgan a, le premier, attiré l'attention des Egyptologues. Le grain de la pierre est très
fin, aussi la statuette a-t-elle été parfaitement polie. Sa hauteur totale est de 50 cen-
timètres ; la circonférence inférieure est de 38 centimètres. Au niveau des épaules, prise sous
la barbe, elle est encore de 34 cm. 50. Le thorax, ainsi que la région ventrale sont aplatis
d'avant en arrière, tandis que la partie postérieure du corps, du haut en bas, est légèrement
convexe. Les épaules et les bras sont dissimulés sous les plis d'une longue robe ou peut-être
d'un manteau.

Les épaules sont saillantes, horizontales, écartées de 12 centimètres environ. A la place
où devraient se trouver les coudes, dissimulés sous l'étoffe du vêtement, on voit deux trous
profonds, infondibuliformes et perforant le corps de la statuette de part en part. Les orifices
antérieurs de ces ouvertures sont parfaitement circulaires, tandis qu'en arrière elles sont
rendues presque ovalaires à cause de la convexité de la région dorsale.

Cette statuette est surmontée d'une tête d'aspect bizarre et ne ressemblant en rien à ce
quia été figuré jusqu'à ce jour. La longueur de cette tête, depuis le vertex jusqu'à l'extrémité
ultime de la barbe longue et pointue, est de 21 cm. 50. Elle est très aplatie en arrière,
l'occipital étant évidemment fortement réduit en compensation de l'énorme développement des
pariétaux et du frontal, ce qui donne au crâne une forme scaphoïdale des plus prononcées. L'os
frontal se continue insensiblement avec un nez long, mince et pointu. Les oreilles très
correctement placées sont représentées par deux bourrelets, percés à moitié seulement dans
leur épaisseur d'un trou large d'un centimètre à peu près. Les yeux sont figurés par deux
ovales bordés de sillons concaves, simulant les bords de l'orbite. Les iris sont formés de
deux trous ronds assez profonds, qui donnent à cette archaïque statuette un regard singu-
lièrement expressif. La bouche n'est pas dessinée, ou bien, elle peut être cachée sous une
longue barbe qui, depuis l'extrémité antérieure du nez jusqu'à sa pointe ultime, très aiguë.
mesure une longueur de 12 cm. 50. La base de la statue est percée d'un large trou de 9 cen-
timètres de profondeur, et destiné évidemment à fixer la statuette sur un pignon de bois ou
de pierre.

Nous avons envoyé les photographies de ces deux statuettes à M. de Morgan qui a peut
être eu l'occasion de voir, soit en Egypte, soit à Suse ou en Perse, des pièces plus ou moins
analogues à celles que nous venons de décrire.

Voici ce qu'il nous a répondu : « Vos deux statuettes sont fort intéressantes ; je n'en
connais pas d'autres en pareille matière, mais il en existe en ivoire, du même type. Comparez
vos deux statuettes à celles que j'ai figurées (Rech. orig. N.egadah,p. 52, fig. 96 — 100 et 102,
 
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