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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0318
CANIDÉS 289
habitent le nord de la vallée, entre le Caire et Louqsor, sont généralement de couleur jaunâtre,
tandis qu'au sud, entre Kôm-Qmbo et Assouan, on rencontre presque exclusivement des
chiens à longs poils gris et clairsemés.
2° Chien ïesem1. — Le nom de tesem était donné par les Pharaons au chien que nous
avons signalé précédemment sous le nom de lévrier de l'ancienne Egypte ou de lévrier à queue
enroulée. Par l'examen de son squelette, nous avons montré que ce chien n'est pas, à propre-
ment parler, un lévrier. Il convient donc de lui donner un autre nom.
Hilzheimer2, après avoir étudié les crânes de deux individus de cette race, recueillis en
Egypte par le D1' Mook dans une caverne d'hyènes, propose de la nommer Canis pallipes
domesticus, parce que cet auteur pense qu'elle dérive de Canis pallipes, le loup de l'Hindoustan.
Quelle que soit l'origine de ce chien, il nous semble préférable de le désigner simplement
par le nom de « tesem », sous lequel il était connu des anciens Egyptiens. Voici, à ce sujet,
l'intéressante note écrite par M. Victor Loret :
« Le mot hiéroglyphique _^ J^^r??, qui se lit tesem (on n'en connaît pas, faute d'équi-
valent copte, la vocalisation exacte), est le nom du Lévrier à queue contournée en spirale que
l'on voit si souvent représenté sur les bas-reliefs égyptiens. Il est bon de signaler, afin de
permettre des rapprochements zoologiques entre l'espèce égyptienne et des espèces voisines,
que la reine Ramaka rapporta du pays de Pount (Erythrée et Somalie) un certain nombre de
chiens tesem, ainsi que des cynocéphales et des cercopithèques. Le tesem n'était-il pas
indigène en Egypte et devait-on s'en procurer sur les rives méridionales de la moi- Rouse ? En
tout cas, s'il était indigène en Egypte, il l'était également en Somalie et en Erythrée. »
Le chien tesem est haut sur jambes. Sa tête est longue, son front large et bombé. Les
oreilles, de longueur moyenne, sont droites et pointues3. Queue longue, enroulée un tour et
demi. Le poil est court, gris jaunâtre clair. Ce chien est représenté, nous l'avons dit plus haut,
chassant le renard sur un monument de la nécropole de Meidoum4.
En outre, M. le professeur Schweinfurth, par une lettre datée de janvier 1909, nous
signale l'image de ce chien gravée sur des rochers dans une vallée en aval de Berber et à
1 kilomètre de distance du Nil, du côtélibyque, entre Assouan et Chellal. Ces gravures ont
été découvertes par M. le professeur Mulhe qui a visité cette région l'hiver dernier.
3° Chien égyptien5. — Ce chien, connu d'après plusieurs squelettes et de nombreux
crânes d'individus momifiés, est un peu plus grand que le chien errant d'Egypte, mais
beaucoup plus petit que le tesem. Sa tête osseuse, plus courte, plus élargie, au front plus
bombé que celle du chien paria, ressemble un peu à celle du tesem. Son angle orbitaire élevé
correspond à celui de la plupart des chiens domestiques: sous ce rapport, le chien égyptien
diffère très nettement du chien errant.
1 La Faune momifiée, 1"' série, p. 13, fig. 9 et 10.
2 Hilzheimer, Beitrag zur Kenntniss, p. 90, Taf. VIII, 1908.
3 La Faune momifiée de l'antique Egyple, fig. 1, pi. I. (Catalogue général des antiquités égyptiennes du
Musée du Caire, 1905).
* Flinders Pétrie, Medum, pi. XVII, London, 1802.
r> La Faune momifiée, 1™ série, p. 10, fig. 7, 1903.
Faune Mom., V. 37
habitent le nord de la vallée, entre le Caire et Louqsor, sont généralement de couleur jaunâtre,
tandis qu'au sud, entre Kôm-Qmbo et Assouan, on rencontre presque exclusivement des
chiens à longs poils gris et clairsemés.
2° Chien ïesem1. — Le nom de tesem était donné par les Pharaons au chien que nous
avons signalé précédemment sous le nom de lévrier de l'ancienne Egypte ou de lévrier à queue
enroulée. Par l'examen de son squelette, nous avons montré que ce chien n'est pas, à propre-
ment parler, un lévrier. Il convient donc de lui donner un autre nom.
Hilzheimer2, après avoir étudié les crânes de deux individus de cette race, recueillis en
Egypte par le D1' Mook dans une caverne d'hyènes, propose de la nommer Canis pallipes
domesticus, parce que cet auteur pense qu'elle dérive de Canis pallipes, le loup de l'Hindoustan.
Quelle que soit l'origine de ce chien, il nous semble préférable de le désigner simplement
par le nom de « tesem », sous lequel il était connu des anciens Egyptiens. Voici, à ce sujet,
l'intéressante note écrite par M. Victor Loret :
« Le mot hiéroglyphique _^ J^^r??, qui se lit tesem (on n'en connaît pas, faute d'équi-
valent copte, la vocalisation exacte), est le nom du Lévrier à queue contournée en spirale que
l'on voit si souvent représenté sur les bas-reliefs égyptiens. Il est bon de signaler, afin de
permettre des rapprochements zoologiques entre l'espèce égyptienne et des espèces voisines,
que la reine Ramaka rapporta du pays de Pount (Erythrée et Somalie) un certain nombre de
chiens tesem, ainsi que des cynocéphales et des cercopithèques. Le tesem n'était-il pas
indigène en Egypte et devait-on s'en procurer sur les rives méridionales de la moi- Rouse ? En
tout cas, s'il était indigène en Egypte, il l'était également en Somalie et en Erythrée. »
Le chien tesem est haut sur jambes. Sa tête est longue, son front large et bombé. Les
oreilles, de longueur moyenne, sont droites et pointues3. Queue longue, enroulée un tour et
demi. Le poil est court, gris jaunâtre clair. Ce chien est représenté, nous l'avons dit plus haut,
chassant le renard sur un monument de la nécropole de Meidoum4.
En outre, M. le professeur Schweinfurth, par une lettre datée de janvier 1909, nous
signale l'image de ce chien gravée sur des rochers dans une vallée en aval de Berber et à
1 kilomètre de distance du Nil, du côtélibyque, entre Assouan et Chellal. Ces gravures ont
été découvertes par M. le professeur Mulhe qui a visité cette région l'hiver dernier.
3° Chien égyptien5. — Ce chien, connu d'après plusieurs squelettes et de nombreux
crânes d'individus momifiés, est un peu plus grand que le chien errant d'Egypte, mais
beaucoup plus petit que le tesem. Sa tête osseuse, plus courte, plus élargie, au front plus
bombé que celle du chien paria, ressemble un peu à celle du tesem. Son angle orbitaire élevé
correspond à celui de la plupart des chiens domestiques: sous ce rapport, le chien égyptien
diffère très nettement du chien errant.
1 La Faune momifiée, 1"' série, p. 13, fig. 9 et 10.
2 Hilzheimer, Beitrag zur Kenntniss, p. 90, Taf. VIII, 1908.
3 La Faune momifiée de l'antique Egyple, fig. 1, pi. I. (Catalogue général des antiquités égyptiennes du
Musée du Caire, 1905).
* Flinders Pétrie, Medum, pi. XVII, London, 1802.
r> La Faune momifiée, 1™ série, p. 10, fig. 7, 1903.
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