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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0328
MOMIES DE CROCODILES
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du printemps, lorsque la température vient à s'élever fortement. En hiver, il reste complète-
ment inerte, plongé dans la vase et ne montrant à l'air libre que les ouvertures
de ses narines.
3" La troisième espèce, appelée Crocodilus marginatus par Geoffroy,
atteint des dimensions assez considérables. On la trouve encore dans le fleuve,
au-dessus de la deuxième cataracte, et momifiée dans certaines nécropoles
du Fayoum et à Kôm-Ombo. 8a tôt»1 est bien plus longue et plus étroite que
celle du Crocodilus vulgaris.
4° La quatrième espèce est le Crocodilus lacunosus de Geoffroy Saint-
Hiiairequi l'avait étudiée seulement sur des momies rapportées par des officiers
français au service de Mohammed-Ali. Nous ne l'avons pas rencontrée dans
les lombes de Kôm-Ombo.
5° La cinquième espèce, appelée par Geoffroy Crocodilus complanatus,
a été étudiée par ce zoologiste sur des momies provenant des catacombes
de Thôbes. Nous ne l'avons pas trouvée à Kôm-Ombo. L'individu étudié par
Geoffroy était entouré de bandelettes. La tête est allongée et diffère de celles
des autres espèces par un chanfrein plus élevé.
Si nous nous permettons de rappeler ici les descriptions intéressantes
de Geoffroy, c'est pour attirer à nouveau l'attention des observateurs sur ces
formes animales qui sont appelées à disparaître bientôt de l'Egypte et du
Soudan. Il est évident que Geoffroy avait entre les mains trop peu d'exem-
plaires pour pouvoir en faire une étude plus approfondie.
De la nécropole ptolémaïque de Kôm-Ombo. nous avons rapporté dix-
huit individus de toutes tailles et des milliers de jeunes sortis de l'œuf depuis
très peu de jours. Il sera peut-être possible d'en faire un jour une étude plus
complète lorsqu'on les aura délivrés de leur épaisse cuirasse de bitume. Ce
sera vraiment un travail long et pénible, car ce bitume, très adhérent, est
devenu d'une dureté extrême.
Nous avons rapporté de la môme station de nombreux oeufs, les uns
vides, les autres plus ou moins brisés et permettant de voir à leur intérieur
l'embryon entièrement développé et enroulé sur lui-même. Ces œufs ont une
longueur de 7 centimètres, sur une largeur maximum de 1 centimètres. Ils
sont très régulièrement ovoïdes, l'extrémité antérieure étant presque aussi
large que l'extrémité postérieure. La coquille n'est ni très épaisse, ni très
résistante. La figure ci-contre (fig. 214) représente un jeune crocodile sur
1,. corps duquel on a collé avec le bitume un grand nombre d'oeufs, dont
plusieurs se sont malheureusement brisés pendant le transport de nos caisses.
Dans une des tombes humaines de Kôm-Ombo, nous avons trouvé,
entourée d'une épaisse couche de bitume, une dent très usée, une avant-
molaire inférieure gauche d'un Ane, ayant appartenu certainement à un Fig. 214.
vieil individu. Crocodile entouré
!••(?/• , . , . , . „, DE COQUILLES
Avec cette molaire intérieure, quatre dents canines supérieures et mfe- D-ŒUPS. kôm-Ombo.
rieures d'une Hyène. 'Toutes ces dents étaient enduites de bitume. (Longueur <x> cent.)
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du printemps, lorsque la température vient à s'élever fortement. En hiver, il reste complète-
ment inerte, plongé dans la vase et ne montrant à l'air libre que les ouvertures
de ses narines.
3" La troisième espèce, appelée Crocodilus marginatus par Geoffroy,
atteint des dimensions assez considérables. On la trouve encore dans le fleuve,
au-dessus de la deuxième cataracte, et momifiée dans certaines nécropoles
du Fayoum et à Kôm-Ombo. 8a tôt»1 est bien plus longue et plus étroite que
celle du Crocodilus vulgaris.
4° La quatrième espèce est le Crocodilus lacunosus de Geoffroy Saint-
Hiiairequi l'avait étudiée seulement sur des momies rapportées par des officiers
français au service de Mohammed-Ali. Nous ne l'avons pas rencontrée dans
les lombes de Kôm-Ombo.
5° La cinquième espèce, appelée par Geoffroy Crocodilus complanatus,
a été étudiée par ce zoologiste sur des momies provenant des catacombes
de Thôbes. Nous ne l'avons pas trouvée à Kôm-Ombo. L'individu étudié par
Geoffroy était entouré de bandelettes. La tête est allongée et diffère de celles
des autres espèces par un chanfrein plus élevé.
Si nous nous permettons de rappeler ici les descriptions intéressantes
de Geoffroy, c'est pour attirer à nouveau l'attention des observateurs sur ces
formes animales qui sont appelées à disparaître bientôt de l'Egypte et du
Soudan. Il est évident que Geoffroy avait entre les mains trop peu d'exem-
plaires pour pouvoir en faire une étude plus approfondie.
De la nécropole ptolémaïque de Kôm-Ombo. nous avons rapporté dix-
huit individus de toutes tailles et des milliers de jeunes sortis de l'œuf depuis
très peu de jours. Il sera peut-être possible d'en faire un jour une étude plus
complète lorsqu'on les aura délivrés de leur épaisse cuirasse de bitume. Ce
sera vraiment un travail long et pénible, car ce bitume, très adhérent, est
devenu d'une dureté extrême.
Nous avons rapporté de la môme station de nombreux oeufs, les uns
vides, les autres plus ou moins brisés et permettant de voir à leur intérieur
l'embryon entièrement développé et enroulé sur lui-même. Ces œufs ont une
longueur de 7 centimètres, sur une largeur maximum de 1 centimètres. Ils
sont très régulièrement ovoïdes, l'extrémité antérieure étant presque aussi
large que l'extrémité postérieure. La coquille n'est ni très épaisse, ni très
résistante. La figure ci-contre (fig. 214) représente un jeune crocodile sur
1,. corps duquel on a collé avec le bitume un grand nombre d'oeufs, dont
plusieurs se sont malheureusement brisés pendant le transport de nos caisses.
Dans une des tombes humaines de Kôm-Ombo, nous avons trouvé,
entourée d'une épaisse couche de bitume, une dent très usée, une avant-
molaire inférieure gauche d'un Ane, ayant appartenu certainement à un Fig. 214.
vieil individu. Crocodile entouré
!••(?/• , . , . , . „, DE COQUILLES
Avec cette molaire intérieure, quatre dents canines supérieures et mfe- D-ŒUPS. kôm-Ombo.
rieures d'une Hyène. 'Toutes ces dents étaient enduites de bitume. (Longueur <x> cent.)
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