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Lortet, Louis; Gaillard, Claude
La faune momifiée de l'ancienne Égypte (Band 2) — Lyon, 1909

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https://doi.org/10.11588/diglit.5427#0343
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314 FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

3 ou 4 mètres de sable un peu terreux [et] reposent sur un lit de cailloux roulés provenant
d'une antique branche du Nil. Au-dessus de la couche supérieure à .Etheries se trouve un
dépôt de 4 à 5 mètres dans lequel on découvre de nombreux sarcophages et une quantité
considérable de momies d'anciens habitants de Ramsès.

« Ces deux bancs à ^Etheries sont donc antérieurs à la fondation de la ville égyptienne,
et les espèces qu'ils contiennent sont les représentants de l'antique faune d'une branche nilo-
tique disparue depuis les temps les plus reculés1. »

La rareté de tels documents est fort regrettable, car ils sont susceptibles de fournir de
précieuses indications aussi bien au zoologiste qu'à l'égyptologue.

Au point de vue zoologique, ces Mollusques nous donnent quelques détails sur la faune
ancienne de l'Egypte. Parfois, môme, de tels documents étant datés avec une précision que
l'on ne rencontre pas habituellement en histoire naturelle, constituent un point de repère
certain et d'une grande valeur pour l'étude des migrations de faunes.

Au point de vue égyptologique, la présence d'espèces étrangères au pays, mais dont la
distribution géographique est aujourd'hui bien établie2, montre l'existence de relations plus ou
moins suivies entre les Egyptiens et les peuples voisins. L'époque de ces relations peut être
fixée avec précision lorsque les coquilles étudiées proviennent de monuments dont l'âge est
connu.

On comprend, dès lors, tout l'intérêt qui s'attache à la connaissance exacte de cette
faunule ; aussi est-il à désirer que les égyptologues ne se désintéressent pas de ces questions et
recueillent des documents assez considérables pour permettre, par la suite, d'établir des
conclusions étayées sur des faits nombreux et suffisamment précis.

Voici, tout d'abord, la liste complète des Mollusques jusqu'ici recueillis par les égypto-
logues. J'ai suivi l'ordre zoologique et indiqué, pour chaque espèce, la localité où elle a été
recueillie et l'auteur ou les auteurs de sa découverte.

GASTEROPODES PULMONES

Fa m i l l e des 11E LICI D^E
Genre HELIX Linné, 1758.

1. Hélix (Eremina) desertorum Forskal. — Negadah (FI. Pétrie).

2. Hélix (Eremina) Ehrenbergi Roth. — Karnak (Lortet et Gaillard).

3. Hélix (Helicogena) melanostoma Draparnaud. — Koptos (FI. Pétrie).

de l'JEtheria elliptica de Lamarck (Annales Muséum Hist. natur. Paris, X, p. 401, pi. XXIX, et pi. XXX,
flg. 1). J'ai d'ailleurs montré, d'accord avec R. Anthony (Influence de la fixation pleurothétique sur la morphologie
des Mollusques acéphales dimyaires, Annales Sciences naturelles, 9e série, I, 1905, p. 340). — Monographie de
la famille des yEtheridse (Annales (Mémoires) Société malacologique et zoologique Belgique, t. XLI, 1907,
p. 372) qu'il n'y avait qu'une seule espèce d'^Etheria comprenant deux variétés : l'une pour les formes non tubu-
leuses (var. typica), l'autre pour les formes dont les valves sont recouvertes d'épines tubuleuses (var. tubifera).
Germain (Louis), les Mollusques terrestres et fluvialiles de l'Afrique centrale française, Paris, 1907,
p. 548 ; Mollusques du lac Tanganyikaet de ses environs (in: Voyages en Afrique d'Ed. Foà, Paris, 1908, p. 678).

1 Bourguignat (J.-R.), Matériaux pour servir à L'histoire des Mollusques acéphales du système euro-
péen, I (seul paru), Poissy, 1881, p. 57.

2 J'entends ici aussi bien la distribution géographique quaternaire que la distribution géographique actuelle.
 
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