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https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0028
t INTR. A LA SCIENCE DES MÉDAILLES. Chap. L
leur a donné deux saces. On verra bientôt pourquoi on ajoute ces derniers
mots, depuis qu'on leur a donné deux saces.
i°. Pour sabriquer une monnoie ou une Médaille, on prépare deux
morceaux d'acier de la trempe la plus sorte 8c la plus dure. Ces morceaux
sont ordinairement de trois ou quatre pouces d'épaisfeur, de forme quarrée,
8c d'une largeur ou sace proportionnée à la grandeur du module des pièces
que l'on veut fabriquer.
z °. L'on grave sur chacun de ces morceaux d'acier, que l'on appelle quarrés,
à cause de leur forme, 8c coins, par rapport à leur destination, les têtes , les
sigures, les lettres, les chisfres, 8c tout ce qu'on fouhaite représenter sur
la pièce que l'on va srapper.
3°. Si l'on veut que la Médaille, ou la monnoie représente en relief, on
grave les coins ou les moules en creux. Au contraire ces coins, ou ces moules
doivent être gravés en relief, quand les Médailles ou monnoies doivent
repréfenter en creux ; ce qui n'est guère d'ufage.
4°. L'on prépare deux poinçons aufli d'acier, dont on applique une des
extrémités , qui doit être la plus polie, fur les quarrés qui font gravés,
pour en tirer l'empreinte fous le balancier.
j°. Ces poinçons ayant pris en relief, pour l'ordinaire, l'empreinte de
tout ce qui avoit été gravé fur les quarrés, ou les coins , on s'en fert pour
communiquer 8c tranfmettre encore , par le moyen du balancier, à d'autres
quarrés, ou coins aufïi d'acier, la même empreinte en creux.
6°. Ces derniers coins, qui ont été faits fous le poinçon, portant l'empreinte,
l'un de la face, 8c l'autre du revers de la pièce, pour la fabrique de laquelle
on les a préparés , doivent être placés, l'un défais l'autre fous le balancier , de
façon que la gravure foit en dedans, 8c que celle de la face réponde parfai-
tement à celle du revers. On glilfe ensuite la pièce de métal, qui doit être
frappée pour fervir de monnoie ou de Médaille , entre les deux coins :
cette pièce s'appelle flan ou flaon. Alors on lanTe tomber le balancier sur le
tout, & ce flan devient une monnoie ou une Médaille, en recevant l'empreinte
d'un des coins fur une defes faces, Se celle de l'autre fur la féconde face ; ce qui
fe fait par le poids & l'efsort du balancier, qui, par un ou plufieurs coups %
comprime ce ssan , qui eft d'un métal plus tendre, entre les deux coins, qui
font d'un métal plus dur, 8c qui, par-là, force le slan à remplir exactement
le vuide qui fe trouve entre ces deux coins, comme la cire fe prête à tout
ce qui peut être gravé dans un moule, fur lequel on l'applique avec quelque
esfort.
7°. Lorsque c'est par la sonte du métal qu'on veut .fabriquer des Médailles ,
on ralsemble les deux coins, dont l'un porte la gravure de la sace, 8c l'autre
celle du revers ; on les serre l'un contre l'autre, de telle sorte qu'il n'y ait qu'une
petite ilsue, pour saire couler le métal fondu 8c liquésié entre ces deux coins ,
que l'on appelle matrices en ce cas. De cette manière le métal remplit,
dans l'entre-deux, le vuide que la gravure y a lauTé, prend l'empreinte de
cette gravure , &c sorme une Médaille ou une monnoie, qu'il saut limer 8c
arrondir lorsqu'elle elt sortie du moule. Il est même très-souvent nécessaire d'y
retoucher, non feulement pour la polir, mais encore pour réparer des défauts
prefque inévitables dans cette sorte de sabrique.
8°. Onfent bien que , Ci l'essort du balancier a été trop soible , si son coup
a porté a saux si l'im des coins a gliue lorsque ce balancier eft tombé defsus,
fi le slan s'est trouvé déplacé, si on l'a remis une séconde, ou même une
leur a donné deux saces. On verra bientôt pourquoi on ajoute ces derniers
mots, depuis qu'on leur a donné deux saces.
i°. Pour sabriquer une monnoie ou une Médaille, on prépare deux
morceaux d'acier de la trempe la plus sorte 8c la plus dure. Ces morceaux
sont ordinairement de trois ou quatre pouces d'épaisfeur, de forme quarrée,
8c d'une largeur ou sace proportionnée à la grandeur du module des pièces
que l'on veut fabriquer.
z °. L'on grave sur chacun de ces morceaux d'acier, que l'on appelle quarrés,
à cause de leur forme, 8c coins, par rapport à leur destination, les têtes , les
sigures, les lettres, les chisfres, 8c tout ce qu'on fouhaite représenter sur
la pièce que l'on va srapper.
3°. Si l'on veut que la Médaille, ou la monnoie représente en relief, on
grave les coins ou les moules en creux. Au contraire ces coins, ou ces moules
doivent être gravés en relief, quand les Médailles ou monnoies doivent
repréfenter en creux ; ce qui n'est guère d'ufage.
4°. L'on prépare deux poinçons aufli d'acier, dont on applique une des
extrémités , qui doit être la plus polie, fur les quarrés qui font gravés,
pour en tirer l'empreinte fous le balancier.
j°. Ces poinçons ayant pris en relief, pour l'ordinaire, l'empreinte de
tout ce qui avoit été gravé fur les quarrés, ou les coins , on s'en fert pour
communiquer 8c tranfmettre encore , par le moyen du balancier, à d'autres
quarrés, ou coins aufïi d'acier, la même empreinte en creux.
6°. Ces derniers coins, qui ont été faits fous le poinçon, portant l'empreinte,
l'un de la face, 8c l'autre du revers de la pièce, pour la fabrique de laquelle
on les a préparés , doivent être placés, l'un défais l'autre fous le balancier , de
façon que la gravure foit en dedans, 8c que celle de la face réponde parfai-
tement à celle du revers. On glilfe ensuite la pièce de métal, qui doit être
frappée pour fervir de monnoie ou de Médaille , entre les deux coins :
cette pièce s'appelle flan ou flaon. Alors on lanTe tomber le balancier sur le
tout, & ce flan devient une monnoie ou une Médaille, en recevant l'empreinte
d'un des coins fur une defes faces, Se celle de l'autre fur la féconde face ; ce qui
fe fait par le poids & l'efsort du balancier, qui, par un ou plufieurs coups %
comprime ce ssan , qui eft d'un métal plus tendre, entre les deux coins, qui
font d'un métal plus dur, 8c qui, par-là, force le slan à remplir exactement
le vuide qui fe trouve entre ces deux coins, comme la cire fe prête à tout
ce qui peut être gravé dans un moule, fur lequel on l'applique avec quelque
esfort.
7°. Lorsque c'est par la sonte du métal qu'on veut .fabriquer des Médailles ,
on ralsemble les deux coins, dont l'un porte la gravure de la sace, 8c l'autre
celle du revers ; on les serre l'un contre l'autre, de telle sorte qu'il n'y ait qu'une
petite ilsue, pour saire couler le métal fondu 8c liquésié entre ces deux coins ,
que l'on appelle matrices en ce cas. De cette manière le métal remplit,
dans l'entre-deux, le vuide que la gravure y a lauTé, prend l'empreinte de
cette gravure , &c sorme une Médaille ou une monnoie, qu'il saut limer 8c
arrondir lorsqu'elle elt sortie du moule. Il est même très-souvent nécessaire d'y
retoucher, non feulement pour la polir, mais encore pour réparer des défauts
prefque inévitables dans cette sorte de sabrique.
8°. Onfent bien que , Ci l'essort du balancier a été trop soible , si son coup
a porté a saux si l'im des coins a gliue lorsque ce balancier eft tombé defsus,
fi le slan s'est trouvé déplacé, si on l'a remis une séconde, ou même une