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Mangeart, Thomas; Montfaucon, Bernard de
Introduction A La Science Des Médailles: Pour Servir A La Connoissance Des Dieux, De La Religion, Des Sciences, Des Arts, Et De Tout Ce Qui Appartient A L'Histoire Ancienne, Avec les Preuves Tirées Des Médailles ; Ouvrage propre à servir de Supplément à l'Antiquité Expliquée par Dom Montfaucon — Paris, 1763

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https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0436

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4ÎD INTR. A LÀ SCIENCE DES MÉDAILLES. Chap. XI.


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CHAPITRE XI.
£>e tout ce qui regarde les Adoptions , les Alliances des P rincés des
PrinceJJès , les Consédérations des Peuples SC les Biensaits des
Empereurs , fur les Médailles.
CE Chapitre , comme le précédent, n'aura qu'un seul Article ; mais
il sera d'un détail plus long, parce qu'on y traitera de plusieurs objets
intéressans. On y parlera de tout ce qui regarde les Adoptions & les
Alliances des Princes & des Princeues, les Alliances des Peuples & des Villes»
les Dons & les Libéralités des Empereurs, les Remises d'impôts & de
dettes saites à leurs Sujets, les Congiaires , les Rois laiflés ou accordés aux
vœux de certains Peuples, &c autres Biensaits de toutes efpèces de ces mêmes
Princes : nous diviserons donc ce Chapitre, ou pour mieux dire cet Article,
en plusieurs Sections, dans lesquelles on ne donnera que ce qu'il eft né-
ceiïaire de savoir relativement à la Numismatique & au plan que nous
nous sommes proposé , en indiquant, à la sin de chaque Section, les revers
des Médailles qui fe trouvent dans nos planches, & qui ont rapport à la
matière qu'on y aura traitée.
ARTICLE UNIQUE.
Section I.
Des Adoptions , par le moyen defquelles les Empereurs se donnoient des
Enfans 3 des Héritiers SC des Succesfeurs.
T i 'Adoption étoît un a&e solemnel par lequel un Homme qui manquoic
de pofterité, s'en sormoit une de choix dans une autre maifon , par le
confentement qu'il en obtenoit du Chef, d'en tirer un tel pour être foss
Fils, fon Succeifeur & fon Héritier.
L'Adoption ne pouvoit avoir fon esset qu'autant qu'elle étoit valide #
juridique ; ce qui exigeoit plufieurs conditions tant de la part de celui qu*
se propofoit d'adopter, que de celui qui devoit l'être ; la première étoit
celui qui adoptoit pût être Père ; car s'il étoit Eunuque, la Loi ne ^
permettait pas d'adopter : la féconde étoit que l'Adoptant fût plus âgé °e
dix-huit ans que l'Adoptif. Ces deux premières conditions venoient &nS
doute de ce que l'Adoption eft une imitation de la Nature : la troiliètf16
confiftoit en ce que l'Adoption devoit fe faire folemnellement devant |e
Préteur, si elle étoit demandée par un Particulier & en faveur d'un V^li"
culier j ce qui s'appelloit Arrogation ; peut-être, parce que l'AdopÇanf
s'arrogeoit le Fils d'un Père naturel qui déclaroit publiquement confe*1I:ir a
ce que fon Enfuit passât dans la famille tk fous la puissance d'un at^re,
par voie d'Adoption. Lorsque c'étoit un Empereur qui adoptoit un Princ<?
par Teftament ou autrement, le Peuple devoit confirmer cette Adopi^
pour la rendre valide. Par la quatrième condition, l'Adopté étoit oblige as
 
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