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Mangeart, Thomas; Montfaucon, Bernard de
Introduction A La Science Des Médailles: Pour Servir A La Connoissance Des Dieux, De La Religion, Des Sciences, Des Arts, Et De Tout Ce Qui Appartient A L'Histoire Ancienne, Avec les Preuves Tirées Des Médailles ; Ouvrage propre à servir de Supplément à l'Antiquité Expliquée par Dom Montfaucon — Paris, 1763

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https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0087

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DE L'ANTIQUITÉ DES MÉDAILLES. d
connoissbient, soit à cause de rattachement qu'ils leur portoient. Ces chevaux
ont certaines marques propres à les faire reconnoître : on a fait graver une
palme devant eux, pour montrer que c'eft à leur célérité & à leur docilité que
leurs Conducteurs avoient été redevables de la victoire qu'ils avoient remportée
dans les jeux du Cirque. Iln'eft pas étonnant que dans cette haute Antiquité
on ait fait repréi enter des chevaux vi&orieux a la courfe, fur les Médailles
puisqu aujourd'hui on sait encore peindre & représenter ceux des chiens de
charte qui se sont diftingués, foit en forçant quelques cerss, foit en arrêtant
quelques sangliers • &c.
CH APITRE IV.
De L'Antiquité des Médailles.
CE Chapitre n'aura quun feul Article, qui fera aussi fans aucune fiùV
division en Se&ions. Onse propofe d'y faire voir S. quelles époques ion
doit rapporter la fabrique des Monnoies ou Médailles des différens métaux.
Article unique.
Epoque de la Fabrique des Monnoies SC Médailles des différens Métaux.
Il y a eu des Auteurs qui ont prétendu que Tubalcaïn avoit été l'Inventeur
de la Monnoie. Ils se fondoient sur ces paroles de la Genèse Chapitre IVe.
zz. Il fut habile ( Tubalcaïn) en toute sorte et ouvrages d'airain SC de ser \
qui Je travaillent au meneau. Mais on foutient que ce partage de l'Écriture ne
doit s'entendre que des socs de charrue, & des outils & inftrumens nécessaires
au labourage & au ménage.
D'autres ont cru que le Patriarche Abraham acheta des ensans de Hethle
droit de fépulture pour sa femme, avec de l'argent marqué, ou de la Monnoie ;
mais Dom Calmet, & plufieurs autres Commentateurs de l'Écriture Sainte,
remarquent que les noms de Sicle ou de Monnoie, dont il eft parlé dans le
Traité d'Abraham avec ceux de Heth , ne fignisient, dans le texte original,
qu'u n certain poids d'argent 3 &c qu'au lieu des termes de Pécune, ou Pecunia 5
ou de Monnaie légitime, approuvée , Moneta probata que l'on trouve dans
nos ver fions, il y a dans l'Hébreu, de X argent pésé, de bon alloi, ÔC de jujle
poids.
Quoi qu'en puilsent dire ceux qui font remonter leurs fuites de Médailles
jufqu a Adam , il eft constant qu'on ne connoît point de pièces antiques, dont
la sabrique soit antérieure de neuf cens ans avant l'Ère Chrétienne. Je dis neus
cens ans, & cela en fuppofant que les deux Médailles dont on va parler, auroient
ete rappées du vivant de ceux dont elles portent les noms.
.a Prière de ces Médailles, que certains Auteurs donnent pour la plus
ancienne de toutes, eft celle de Phidon, que l'on fait Roi d* Argos huit cens
quatre-vingt quinze ans avant jesus.Cnrift ; & Cent quarante-deux ans avanc
la fondation de Rome . mais les Connoi{reurs, qui *nt examiné cette pièce
Publiée dans te tréfor de Brandebourg par le fameux Antiquaire qui en &
1 Auteur, prétendent quelle a été fabriquée bien poftérieuremerxt à Phidon ,
 
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