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Mangeart, Thomas; Montfaucon, Bernard de
Introduction A La Science Des Médailles: Pour Servir A La Connoissance Des Dieux, De La Religion, Des Sciences, Des Arts, Et De Tout Ce Qui Appartient A L'Histoire Ancienne, Avec les Preuves Tirées Des Médailles ; Ouvrage propre à servir de Supplément à l'Antiquité Expliquée par Dom Montfaucon — Paris, 1763

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https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0037

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DÉFINITION DU NOM DE MÉDAILLE. i i
» employé dans quelques loix anciennes de même que celui de conssare.
» M. Mahudel contredit par trois raifons cet usage prétendu.
» La première est que le creufet, dont la sigure fe voit fur le denier confu-
» laire, dont on vient de parler , fervoit à la vérité dans les Monnoies ,
» comme il y sert aujourd'hui pour la sonte des métaux ; mais seulement pour
» les jetter en lingots, qui éçant bien battus & étendus en lames, fe divisoient
» en parcelles arrondies appelléesflans, &: dès-là propres à être placées entre
» deux quarrés pour y recevoir l'impremon. ( Voyti^ la planche séconde >
» N. 21 êC 22 ).
« Quel auroit été , sans cela, l'usage de ces grands cisoirs marqués fur
» ce denier avec les autres instrumens de Monnoies ? Si ce n'eft pour couper
»> ces flans de la grandeur deftinée aux pièces qu'on vouloit fabriquer ; & cet
» ufage consirme par ce vers de Juvenal, qui désinit la Monnoie, un métal
» coupé en petites pièces, fur lefquelles sont imprimées des têtes &c des
» titres, n'exclut-il pas le jet en sable qu'on fuppofe ?
Concisum argentum in titulos, faciesque minutas.
» La féconde raifon est que dans la variété des Ossices attachés aux Hôtels
» de Monnoie &c des anciens Osficiers spécisiés dans diverfes lnscriptions, on
» trouve les noms de Jignatores, fuppojlores , malleatores Monetœ Cœsaris ,
» qui tous ont rapport à la sabrication par le marteau, & aucun à celle par
» le jet en sable.
» La troisième, eft que les éclats qui fe voient si fréquemment dans tant
»de pièces de tous métaux & de toutes grandeurs, qui sont étoilées, ne
» font point l'esset du moulage, mais de la violence du marteau qui sait plutôt
» sendre & entre-ouvrir une pièce déjà battue pour prendre la sorme de flan,
» qu'une pièce sondue, puiscjue l'expérience apprend que l'effet d'un tel COUp
« ( au moins fur l'argent ) eft de rapprocher les parties du métal raréfié par
» la fusion.
« Mais la dissiculté de l'exécution de cette méchanique , supposée même
» par Freher & par Savot , devient encore une nouvelle preuve contre ce
« systême ; car enfin, comment pourra-t-on comprendre que l'Ofsicier qu'on
» appelloit Suppoftor, qui est le même que nous appelions Monnoyeur, dont
» la fonction auroit été de mettre les pièces ébauchées entre les quarrés, eût
» ete aflez adroit pour les difopfer de manière que chaque partie du relief
« moulé entrât exactement dans le creux qui lui répondoit, & où elle devoit
« fe perfectionner ? Et quand cet Osficier auroit eu cette adresfe, comment
« le temps qu'il auroit fallu pour cet arrangement, auroit-il pu fufsire pour
5> la quantité prodigieufe de Monnoies de grand volume qu'on devoit frapper,
» puifqu'on en trouve encore, même en affez grand nombre, des Empereurs
»> qui ont le moins régné.
» Ensin comment, dans ce systême, répondra-t-on à la preuve d'impoisi-
» bilité qui fe tire de la quantité des Monnoies Grecques 6c Romaines fourrées
* SU1 subsistent encore ? Comment les deux métaux, dont elles sont com-
" fft? 3 n'f yant Point été liés, puisque le plus précieux couvre celui qui
" ,moins, auroient-ils pu avoir été jettes en sable , avant que d'avoir
" etev Presentés fous le coin , quelque confidérable que soit le relief de ces
» pièces ^fur-tout dans les Médaillons Grecs d'argent, parmi lesquels il s'en
» trouve des tourrés ?
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