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Mangeart, Thomas; Montfaucon, Bernard de
Introduction A La Science Des Médailles: Pour Servir A La Connoissance Des Dieux, De La Religion, Des Sciences, Des Arts, Et De Tout Ce Qui Appartient A L'Histoire Ancienne, Avec les Preuves Tirées Des Médailles ; Ouvrage propre à servir de Supplément à l'Antiquité Expliquée par Dom Montfaucon — Paris, 1763

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https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0040

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i4 INTR. A LA SCIENCE DES MÉDAILLES. Chap. II.
métal moins connu ; il eft sormé par l'alliage du cuivre, du plomb, du laiton
ôc de letain, avec un peu d'argent.
8°. Les Médailles d'or, soie Grecques, soit Latines, Confulaires ou
Impériales ont toujours été frappées fur l'or fin : il n'y a guère que pour les
Gothiques qu'on ait employé de l'or de bas aloi ; ainsi il faut fe désier de
toutes les autres Médailles que l'on présente à vendre, quand elles font d'un
or altéré.
9°. L'argent dont on se servoit à Rome pour srapper des Monnoies du
temps de la République ,&c même fous les Empereurs, jufqu à Didius-Julianus,
sut aufli très-fin & de bon aloi. Ceft cet Empereur qui le premier en altéra
le titre, pour remplir, par cet expédient dangereux, -le tréfor qu'il avoit
épuife pour acheter l'Empire, après la mort de Pertinax. Cette altération ne
sit qu augmenter fous les règnes fuivans, singuliérement fous celui de Septime-
Sévère , d'Alexandre, des Gordiens, des Philippes, de Gallien & autres ,
jufqu a Claude le Gotique.
lo°. Depuis Claude le Gotique jusqu'à Dioclétien, on ne donna pour
argent que des pièces de cuivre faucées dans l'étain, ou couvertes d'une feuille
d'etain que l'on battoit enfemble ; les Antiquaires appellent ces pièces Nummi
tinclL II saut pourtant obferver que cette régie générale fouffre quelque
exception, par l'exiftence de quelques pièces ouMonnoie d'argent fin, srappées
depuis Didius-Julianus jufqu a Dioclétien ; mais elles font extrêmement rares,
& méritént l'examen le plus scrupuleux, avant d'en saire l'acquisition.
ii°. Dioclétien rétablit les choses dans leur premier état, quant à la
Monnoie d'argent, qu'il sit frapper sur le sin ; mais cela n'empêche pas que
fous son règne , & celui de fes Succesfeurs, on ne rencontre encore en
grand nombre des Monnoies faucées.
M. le Marquis de la Bastie, dans fes Réflexions fur la Science des
Médailles du P. Jobert, assure que M. l'Abbé de Rothelin avoit amasféune
suite considérable de pièces de potin ; fon exemple a été fuivi par plusieurs
Amateurs, qui en ont pouffé le nombre beaucoup plus loin. On en avoit
srappé fous l'Empereur Auguste, & on en trouve parmi les Médailles Grecques
de ce Prince. Il y en a de ce métal qui pourroient palTer pour de petits
Médaillons.
i 3°. Quant aux Médailles qu'on prétend être de cuivre de Corinthe, M.
de la Baftie foutient qu'il n'en a jamais existé. Cette composition, que le
hazard sorma par la fonte de plusieurs métaux dans l'incendie de Corinthe,
servit à la magnificence des Romains qui en firent faire des ftatues & des
vafes ; mais jamais, à ce qu'on croit, on ne l'employa dans la sabrique des
Monnoies.
140. Les Monnoies ou Médailles faites de cuivre, de quelque qualité ou
couleur qu'il puilse être , s'appellent toujours Monnoies & Médailles de
bronze chez les Antiquaires. Ce métal a été communément & constamment
employé par les Grecs & les Romains, dès les premiers temps de la fabrique,
& l'ufage s'en eft perpétué jusqu'aujourd'hui.

CHAPITRE
 
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