ïvo ïNTR. À LÀ SCIENCE DES MÉDAILLES. Chai». V.
» Serpent si ordinaire dans leur Écriture Se dans les cérémonies, l'Hyppopo-
« tame Se le Crocodile, quoiqu'ils fusient des Symboles odieux, Se ninspi-
*» rassent que la crainte, trouvèrent chacun à part des Adorateurs, même des
» Cantons entiers qui leur étoient dévoués ; Se si ces animaux eussent été
» plus traitables, ils auroient sait une aussi belle fortune que le Bélier, le
*> Veau , Se le Bouc, Divinités naturellement fort accessibles.
Tout ce qui est dit ici de ces différens animaux, dont on a sait des Dieux,
aussi-bien que d'Ofîris, dlsis & d'Horus, leur prétendu fils, quoique déjà
fort aisé à entendre , recevra néanmoins un jour encore plus clair dans les Sec-
tions suivantes.
Apis foit de l'Hiftotre} foit de la Fable,
Outre les taches blanches que devoit avoir le Bœuf Apis, on vouloit en-
core trouver la Figure d'une Aigle sur son derrière , Se celle d'un Êscarbot
sur sa langue, avec des poils doubles à la queue. Lés taches blanches dé-
voient avoir la forme d'un Croissant, sélon certains Auteurs ; d'autres les
demandoient quarrées : plusieurs Monumens nous les montrent d'une sorme
triangulaire : enfin il y en a qui prétendent qu'Apis devoit être bigarre.
Dans quelques Médailles de l'Empereur Hadrien Se d'Antinous, il porte
sur le ssanc la tache blanche en sorme de Croissant.
Si l'on en croit plusieurs Mythologues , ce nétoit pas le Taureau on
le Bœuf que l'on adoroit dans Apis , mais ce qu'il rensermok Se qu'il re-
présentoit. L ame d'Osiris , disent quelques-uns, résidoit dans cet Animal,
Se passbit dans ceux qui succédoient à sa Dignité : sélon d'autres, c etoic
Apis sils de Niobé. Cet Apis, disent-ils, s'étant emparé de toute l'Egypte ,
la gouverna en qualité de Roi, mais avec tant de douceur que les Peuples
Je regardèrent comme un Dieu. Ils l'adorèrent sous la Figure d'un Taureau,
parce que dans le temps de la défaite des Dieux par Jupiter, Apis se cacha
Se se sauva sous cette sorme.
Il y en a encore qui prétendent, Se assez vraisemblablement, que c'étoic
le Patriarche Joseph que l'on honorait en Egypte sous cette Figute. En
esset, il ne serait point surprenant que ces Peuples eussent élévé ce grand
homme au rang des Dieux , eux qui adoraient tout ce qui leur paroiflbk
extraordinaire , Se merveilleux , Se qui prodiguoient leurs hommages Se
leur encens à des Porreaux , à des Oignons, à des Serpens. Le Bœus Se le
Taureau, sous la Figure desquels ils l'eussent adoré , avoient quelque rap-
port à ces Bœuss gras Se maigres que Pharaon avoit vus dans des songes dif-
sérens , & que Jofeph avoit regardés comme des Signes de la grande abon-
dance & de la disette extrême qui devoit lui fuccéder peu après ces songes
Se leur interprétation. Au surplus ces Peuples pouvoient avoir dissérentes
vues en adorant Apis, Se avoir pour objet de leur culte les uns Joseph, les
autres Apis, Roi, Se enfin quelques-uns Ofiris ou le Taureau même.
Quand on eut choifi le Taureau Apis pour l'ériger en Divinité, on crut
devoir le faire naître d'une Vache, qui l'avoit conçu de la foudre de Jupi-
ter. L'élection faite, on conduifoit le nouveau Dieu à Memphis, en pompe
Se en cérémonie : les Prêtres au nombre de cent sormoieht fa fuite , Se
l'efcortoient. Là il avoit deux Temples, ou plutôt deux Étables que l'on
appelloit Thalamos, c'eft-à-dire, Lits à coucher. On lâchoit l'Animal vis-
à-vis des deux entrées, Se le choix qu'il faifoit de 1 une préférablement à
» Serpent si ordinaire dans leur Écriture Se dans les cérémonies, l'Hyppopo-
« tame Se le Crocodile, quoiqu'ils fusient des Symboles odieux, Se ninspi-
*» rassent que la crainte, trouvèrent chacun à part des Adorateurs, même des
» Cantons entiers qui leur étoient dévoués ; Se si ces animaux eussent été
» plus traitables, ils auroient sait une aussi belle fortune que le Bélier, le
*> Veau , Se le Bouc, Divinités naturellement fort accessibles.
Tout ce qui est dit ici de ces différens animaux, dont on a sait des Dieux,
aussi-bien que d'Ofîris, dlsis & d'Horus, leur prétendu fils, quoique déjà
fort aisé à entendre , recevra néanmoins un jour encore plus clair dans les Sec-
tions suivantes.
Apis foit de l'Hiftotre} foit de la Fable,
Outre les taches blanches que devoit avoir le Bœuf Apis, on vouloit en-
core trouver la Figure d'une Aigle sur son derrière , Se celle d'un Êscarbot
sur sa langue, avec des poils doubles à la queue. Lés taches blanches dé-
voient avoir la forme d'un Croissant, sélon certains Auteurs ; d'autres les
demandoient quarrées : plusieurs Monumens nous les montrent d'une sorme
triangulaire : enfin il y en a qui prétendent qu'Apis devoit être bigarre.
Dans quelques Médailles de l'Empereur Hadrien Se d'Antinous, il porte
sur le ssanc la tache blanche en sorme de Croissant.
Si l'on en croit plusieurs Mythologues , ce nétoit pas le Taureau on
le Bœuf que l'on adoroit dans Apis , mais ce qu'il rensermok Se qu'il re-
présentoit. L ame d'Osiris , disent quelques-uns, résidoit dans cet Animal,
Se passbit dans ceux qui succédoient à sa Dignité : sélon d'autres, c etoic
Apis sils de Niobé. Cet Apis, disent-ils, s'étant emparé de toute l'Egypte ,
la gouverna en qualité de Roi, mais avec tant de douceur que les Peuples
Je regardèrent comme un Dieu. Ils l'adorèrent sous la Figure d'un Taureau,
parce que dans le temps de la défaite des Dieux par Jupiter, Apis se cacha
Se se sauva sous cette sorme.
Il y en a encore qui prétendent, Se assez vraisemblablement, que c'étoic
le Patriarche Joseph que l'on honorait en Egypte sous cette Figute. En
esset, il ne serait point surprenant que ces Peuples eussent élévé ce grand
homme au rang des Dieux , eux qui adoraient tout ce qui leur paroiflbk
extraordinaire , Se merveilleux , Se qui prodiguoient leurs hommages Se
leur encens à des Porreaux , à des Oignons, à des Serpens. Le Bœus Se le
Taureau, sous la Figure desquels ils l'eussent adoré , avoient quelque rap-
port à ces Bœuss gras Se maigres que Pharaon avoit vus dans des songes dif-
sérens , & que Jofeph avoit regardés comme des Signes de la grande abon-
dance & de la disette extrême qui devoit lui fuccéder peu après ces songes
Se leur interprétation. Au surplus ces Peuples pouvoient avoir dissérentes
vues en adorant Apis, Se avoir pour objet de leur culte les uns Joseph, les
autres Apis, Roi, Se enfin quelques-uns Ofiris ou le Taureau même.
Quand on eut choifi le Taureau Apis pour l'ériger en Divinité, on crut
devoir le faire naître d'une Vache, qui l'avoit conçu de la foudre de Jupi-
ter. L'élection faite, on conduifoit le nouveau Dieu à Memphis, en pompe
Se en cérémonie : les Prêtres au nombre de cent sormoieht fa fuite , Se
l'efcortoient. Là il avoit deux Temples, ou plutôt deux Étables que l'on
appelloit Thalamos, c'eft-à-dire, Lits à coucher. On lâchoit l'Animal vis-
à-vis des deux entrées, Se le choix qu'il faifoit de 1 une préférablement à