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Mangeart, Thomas; Montfaucon, Bernard de
Introduction A La Science Des Médailles: Pour Servir A La Connoissance Des Dieux, De La Religion, Des Sciences, Des Arts, Et De Tout Ce Qui Appartient A L'Histoire Ancienne, Avec les Preuves Tirées Des Médailles ; Ouvrage propre à servir de Supplément à l'Antiquité Expliquée par Dom Montfaucon — Paris, 1763

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https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0298

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*72. INTR. A LA SCIENCE DES MÉDAILLES. Chap. VI.
ARTICLE UNIQUE,
Section première.
Des Temples., Chapelles cC Oratoires consacrés aux saujjes Divinités»
Réslexions Préliminaires.
N Ous n'envisagerons d'abord les Temples qu'en général •; mais dans la suite
nous parlerons en particulier de quelques-uns des principaux, des plus m*"
gnifiques &: des plus renommés : dans ce détail nous prendrons pour guides
M. l'Abbé Banier, dans le premier Tome de sa Mythologie, M Simon t
dans les Mémoires de l'Académie des Infcriptions & Belles Lettres l". Vol,
pag. 199., &c quelques autres Auteurs aussi connus.
Pour ce qui regarde les Temples, en général, nous avons à examiner >
i°, en quel temps on commença de les bâtir ; i°. quelle en étoit la forme
ordinaire ; 3 °. quelles étoient les sormalités requifes pour leur construcTàon 9
40. enfin quelles furent les Cérémonies de leur consécration.
i°. Quant à l'origine des Temples, il paroît que les Idolâtres n'en eurent
d'abord d'autres que les bois que l'on appella , Bois-Jàcrés , à cause d&
culte qu'on y rendoit aux Dieux, & Luci , à caufe des lumières dont on les
éclairoit pendant la nuit, temps ordinaire où l'on s'y asîembloit. Les cam-
pagnes fervoient aulfi fouvent de Temples ; on y élevoit de fimples'Autels de
pierres brutes ou de gazon , pour y offrir des louanges, des vœux & des facri'
sices. Il eft probable que les Egyptiens n'en ont pas eu d'autres jufqu'au temp5
de Moyse , puifque ce faint Légiflateur n'en a point parlé dans fes Livres ,
quoiqu'il en ait eu fouvent occafion. On croit même que le Tabernacle qu'il
fit dans le défert, & qui étoit un Temple portatif, fut le premier de tous les
Temples : il paraît même, par la forme que l'on donna à la plupart de
ceux que l'on conftruilit, dans la fuite, pour les saunes Divinités, qu'il fut le
modèle que l'on fuivit dans leur conftruc~tion, quoiqu'ils ne fulfent point por-
tatifs.
Il y a apparence que les Egyptiens surent les premiers Imitateurs de Moyse?
mais leur exemple fut bientôt fuivi par la plupart des autres Peuples, qui voU*
lurent aufïi élever des Temples. Quelques-uns d'entre eux néanmoins, comité
les Perfes, les Indiens, les Gètes &c les Daces, s'en tinrent encore long-temp5
à l'ancien ufage , dans l'idée qu'il ne faut pas renfermer dans l'enceinte à&
murailles, des Divinités pour lesquelles tout doit être ouvert.
La coutume de bâtir des Temples paffa donc des Ifraélites aux Égyptien^
de l'Egypte en Grèce, & de la Grèce en Italie. Les uns attribuent la fond*'
tion des premiers Temples , dans ce dernier pays , à Janus, Divinité par l'if
vocation de laquelle on commençait tous les facrisices, & les autres à Faune*
d'oii ils sirent le nom de Fanum , donne aux Temples des saux Dieux ; m*lS
il est probable que ces Temples n etoient encore que des bois-facrés, puisqu'*.11
rapport de Varron , les Romains furent cent soixante & dix ans fans av°^
Ae Temples. Ainsi celui de Jupiter le Férétrien , & celui de Jupiter Statos *
n'étoient point apparemment confacrés , & le Temple de Janus ne doit être
confidéré que comme un Monument de l'union des Romains & des Sabi°s >
dc*c
 
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