DES GLOBES CÉLESTE ET TERRESTRE. }ij
Section III.
&u Soleil, de la Lune , des Étoiles , SC, par occafion 3 du Dieu appelle
Lunus*
Nous avons sussifamment parlé du Soleil, dans la Se&ion XLVe. du Cha-
pitre V. Ainfi nous nous contenterons de traiter ici de la Lune , & , à fon
°ccaiion, du petit Dieu Lunus &c des Etoiles.
La Lune sut adorée par les Grecs, les Romains & plusieurs autres
Peuples. Le culte qu'on lui rendit peut bien avoir eu Ton origine, comme
celui de plufieurs autres Divinités , dans les sigures de l'Écriture Hiéro-
glyfique, &c dans cesEnfeignes ou Tableaux que l'on montsoit aux Peuples,,
dans les premiers temps , pour leur apprendre ce qu'ils avoient à célébrer,
a faire, à craindre ou à efpérer. On préfentoit fur ces Enfeignes la Lune
dans fes différentes phafes, pour diftinguer les Fêtes que l'on devoit célébrer
en 1 honneur du vrai Dieu. L'utilité de ces images réalifa bientôt ce qu'elles
^préfentoient, &c plaça la Lune au rang des Divinités. Les Peuples de
jarres, par une idée bizarre , en firent une Divinité mâle & femelle,
^elle-ci fut adorée , chez les Latins, fous le nom de Lune , & chez les
Grecs fous celui de Séléné : on donna le nom de Lunus à la Divinité
^le. Ces Peuples croyoient que tous ceux qui adoroient la Lune comme
llne Divinité femelle , étoient assujettis à leurs semmes &. maîtrisés par
e^es ; mais que le contraire arrivoit à ceux qui la révéraient comme mâle.
La Lune sut donc perfonnisié fous la sigure d'un homme , qui porte un
bonnet Phrygien , c'eft-à-dire, terminé en pointe & recourbé par-devant ,
3c sous celle d'une semme qui a un croiffant sur la tête. Ce Dieu & cette
î^éeffe , ainsi que les Etoiles, paroissent sur plusieurs Médailles. Lunus y eft,
comme on vient de les dire, avec le bonnet Phrygien, tantôt à cheval, comme
*Ws une Médaille de la Colonie Olba , donnée par M. Vaillant, Partie IIe.
de fes Colonies, page 210., & srappée en l'honneur de Gordien-Pie ; tantôt
^e bout & tenant une pique , comme dans un Médaillon d'Antonin-Pie,
Cjtie l'on trouve sous le n°, 3. de la planche LXXXI. de Dom Montfaucon,
<Ui premier Volume de fon Supplément de l'Antiquité expliquée. Sur ce
Médaillon , la Lune eft repréfentée fous la sigure de Diane Chaffereffe >
^vec 1 arc en main. I_a Lune paroît encore de plufieurs autres saçons sur
^es Monnoies antiques • quelquefois fous la forme d'un croiffant, comme dans
Plufieurs Médailles de Confécrations ; & pour lors elle a ou cinq ou fept
j^oiles avec elle ; quelquefois fous la forme de Diane Porte-lumière, montée
yr un char à deux chevaux, avec le croiffant en tête, & le titre de Luna-
çUc{fera, ou debout &c marchant un ssambeau allumé dans les deux mains,
°usle ùi^AqDiana Lucifera ;d'autres sois c'eftune tête avec le croissant,
Hu une semme, représentant l'Éternité, tient fur fa main gauche vis-à-vis
j *e du Soleil, qu'elle a fur sa main droite ; c'eft ainsi qu'on la voit sur
revers d'une Médaille d'Hadrien. -
f ^°mme toutes ces variations font aisées à reconnoître fur les Médailles 3
fo ^Uu^rement k1 Lune fous la forme d'un croissant, & les Étoiles fous leur
re ^ binaire > nous ne donnons que quatre revers de Médailles, qui les
Prefentent . faVoir , une du Dieu Lunus à cheval, dont nous venons de
er à une de la Lune fur un char à deux chevaux ; une de la même Lune
Section III.
&u Soleil, de la Lune , des Étoiles , SC, par occafion 3 du Dieu appelle
Lunus*
Nous avons sussifamment parlé du Soleil, dans la Se&ion XLVe. du Cha-
pitre V. Ainfi nous nous contenterons de traiter ici de la Lune , & , à fon
°ccaiion, du petit Dieu Lunus &c des Etoiles.
La Lune sut adorée par les Grecs, les Romains & plusieurs autres
Peuples. Le culte qu'on lui rendit peut bien avoir eu Ton origine, comme
celui de plufieurs autres Divinités , dans les sigures de l'Écriture Hiéro-
glyfique, &c dans cesEnfeignes ou Tableaux que l'on montsoit aux Peuples,,
dans les premiers temps , pour leur apprendre ce qu'ils avoient à célébrer,
a faire, à craindre ou à efpérer. On préfentoit fur ces Enfeignes la Lune
dans fes différentes phafes, pour diftinguer les Fêtes que l'on devoit célébrer
en 1 honneur du vrai Dieu. L'utilité de ces images réalifa bientôt ce qu'elles
^préfentoient, &c plaça la Lune au rang des Divinités. Les Peuples de
jarres, par une idée bizarre , en firent une Divinité mâle & femelle,
^elle-ci fut adorée , chez les Latins, fous le nom de Lune , & chez les
Grecs fous celui de Séléné : on donna le nom de Lunus à la Divinité
^le. Ces Peuples croyoient que tous ceux qui adoroient la Lune comme
llne Divinité femelle , étoient assujettis à leurs semmes &. maîtrisés par
e^es ; mais que le contraire arrivoit à ceux qui la révéraient comme mâle.
La Lune sut donc perfonnisié fous la sigure d'un homme , qui porte un
bonnet Phrygien , c'eft-à-dire, terminé en pointe & recourbé par-devant ,
3c sous celle d'une semme qui a un croiffant sur la tête. Ce Dieu & cette
î^éeffe , ainsi que les Etoiles, paroissent sur plusieurs Médailles. Lunus y eft,
comme on vient de les dire, avec le bonnet Phrygien, tantôt à cheval, comme
*Ws une Médaille de la Colonie Olba , donnée par M. Vaillant, Partie IIe.
de fes Colonies, page 210., & srappée en l'honneur de Gordien-Pie ; tantôt
^e bout & tenant une pique , comme dans un Médaillon d'Antonin-Pie,
Cjtie l'on trouve sous le n°, 3. de la planche LXXXI. de Dom Montfaucon,
<Ui premier Volume de fon Supplément de l'Antiquité expliquée. Sur ce
Médaillon , la Lune eft repréfentée fous la sigure de Diane Chaffereffe >
^vec 1 arc en main. I_a Lune paroît encore de plufieurs autres saçons sur
^es Monnoies antiques • quelquefois fous la forme d'un croiffant, comme dans
Plufieurs Médailles de Confécrations ; & pour lors elle a ou cinq ou fept
j^oiles avec elle ; quelquefois fous la forme de Diane Porte-lumière, montée
yr un char à deux chevaux, avec le croiffant en tête, & le titre de Luna-
çUc{fera, ou debout &c marchant un ssambeau allumé dans les deux mains,
°usle ùi^AqDiana Lucifera ;d'autres sois c'eftune tête avec le croissant,
Hu une semme, représentant l'Éternité, tient fur fa main gauche vis-à-vis
j *e du Soleil, qu'elle a fur sa main droite ; c'eft ainsi qu'on la voit sur
revers d'une Médaille d'Hadrien. -
f ^°mme toutes ces variations font aisées à reconnoître fur les Médailles 3
fo ^Uu^rement k1 Lune fous la forme d'un croissant, & les Étoiles fous leur
re ^ binaire > nous ne donnons que quatre revers de Médailles, qui les
Prefentent . faVoir , une du Dieu Lunus à cheval, dont nous venons de
er à une de la Lune fur un char à deux chevaux ; une de la même Lune