DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0403
DES GLOBES CÉLESTE ET TERRESTRE. $77
d'un Port. La dénomination de Phare vient de la Tour d'Alexandrie, oui
servoit à cet usage , &c qui s'appelloit Pharos \ du nom de l'Isse près de
laquelle elle étoit située.
Des objets d'une utilité si grande n'ont point été oubliés sur les Types
des Médailles. Les Phares qu'on y a représentés sont des Tours fort élevées
& conftruites dans les Ports. Le seu qu'on remarque au haut de ces ouvrages,
indique l'ufage auquel ils étoient deftinés. On le plaçoit dans une espèce
de chambre qui terminoit l'édifice : il s'y trouvoit renfermé comme dans
une lanterne qui éclairoit de loin, à proportion de la hauteur de la Tour.
M. Baudelot a prétendu trouver un de ces Phares au revers d'un Mé-
daillon d'Apamée en Bithynie, frappé pour Gordien-Pie : Dom Mont-
faucon n'y a pu découvrir ce Phare, par le peu de confervation de cette
pièce qui peut à peine le laisfer foupçonraer. Nous le donnons néanmoins au
n°. 4. de la planche XXXIe., tel qu'il fe trouve dans Monfaucon, Tome IV.
planche Le. du Supplément.
Il faut avouer que la Tour qui sert de Type à ce Médaillon ressemble
asTez, à un étage près, au Phare repréfenté dans un Port, au revers d'un
autre de Commode. Il y a apparence que c'eft dans le Cabinet de M. le
Maréchal d'Eftrées que Dom Montfaucon a vu ce dernier, dont il ne nous
a donné que la Tour fur la même planche Le. Elle étoit ronde, & à quatre
J^ages : le sécond étoit moins large que le premier, & ainfî des autres. La
^our du Médaillon de M. Baudelot n'a que trois étages, qui diminuent
également de largeur en proportion.
M. Tristan croit voir dans un autre Médaillon de Gordien-Pie, srappé
par la même Colonie d'Apamée , une Diane Porte-Phare, au lieu de la
Diane-Lucisère, ou Porte-Lumière, placée entre les sseuves Marsyas Se
Méandre, & entre deux Nymphes. Elle porte fur sa tête une lanterne,
ou une chambre femblable à celles qui servoient de Phares au-dessus des
Tours. Cet Auteur prétend que ce Phare, ou cette lanterne , n'eft placée
sur la tête de Diane que pour montrer qu'elle est la mère du Feu, comme
de la Terre , de l'Air , de l'Eau & de la Nature.
Quoi qu'il en foit de cette pensée, nous donnons ce beau revers au n°. j.
de la planche XXXIe., non comme un Phare , mais comme très-propre
a rendre, par la lanterne qui eft fur la tête de la DéesTe, l'idée de celles
qui formoient les Phares au-desTus des Tours destinées à les porter. Voyez
Triftan , Tome IL pag. jz6. de fon Commentaire hifiorique 3 ôcc., édition
de Paris 1644.
Bbfe
d'un Port. La dénomination de Phare vient de la Tour d'Alexandrie, oui
servoit à cet usage , &c qui s'appelloit Pharos \ du nom de l'Isse près de
laquelle elle étoit située.
Des objets d'une utilité si grande n'ont point été oubliés sur les Types
des Médailles. Les Phares qu'on y a représentés sont des Tours fort élevées
& conftruites dans les Ports. Le seu qu'on remarque au haut de ces ouvrages,
indique l'ufage auquel ils étoient deftinés. On le plaçoit dans une espèce
de chambre qui terminoit l'édifice : il s'y trouvoit renfermé comme dans
une lanterne qui éclairoit de loin, à proportion de la hauteur de la Tour.
M. Baudelot a prétendu trouver un de ces Phares au revers d'un Mé-
daillon d'Apamée en Bithynie, frappé pour Gordien-Pie : Dom Mont-
faucon n'y a pu découvrir ce Phare, par le peu de confervation de cette
pièce qui peut à peine le laisfer foupçonraer. Nous le donnons néanmoins au
n°. 4. de la planche XXXIe., tel qu'il fe trouve dans Monfaucon, Tome IV.
planche Le. du Supplément.
Il faut avouer que la Tour qui sert de Type à ce Médaillon ressemble
asTez, à un étage près, au Phare repréfenté dans un Port, au revers d'un
autre de Commode. Il y a apparence que c'eft dans le Cabinet de M. le
Maréchal d'Eftrées que Dom Montfaucon a vu ce dernier, dont il ne nous
a donné que la Tour fur la même planche Le. Elle étoit ronde, & à quatre
J^ages : le sécond étoit moins large que le premier, & ainfî des autres. La
^our du Médaillon de M. Baudelot n'a que trois étages, qui diminuent
également de largeur en proportion.
M. Tristan croit voir dans un autre Médaillon de Gordien-Pie, srappé
par la même Colonie d'Apamée , une Diane Porte-Phare, au lieu de la
Diane-Lucisère, ou Porte-Lumière, placée entre les sseuves Marsyas Se
Méandre, & entre deux Nymphes. Elle porte fur sa tête une lanterne,
ou une chambre femblable à celles qui servoient de Phares au-dessus des
Tours. Cet Auteur prétend que ce Phare, ou cette lanterne , n'eft placée
sur la tête de Diane que pour montrer qu'elle est la mère du Feu, comme
de la Terre , de l'Air , de l'Eau & de la Nature.
Quoi qu'il en foit de cette pensée, nous donnons ce beau revers au n°. j.
de la planche XXXIe., non comme un Phare , mais comme très-propre
a rendre, par la lanterne qui eft fur la tête de la DéesTe, l'idée de celles
qui formoient les Phares au-desTus des Tours destinées à les porter. Voyez
Triftan , Tome IL pag. jz6. de fon Commentaire hifiorique 3 ôcc., édition
de Paris 1644.
Bbfe