Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Mangeart, Thomas; Montfaucon, Bernard de
Introduction A La Science Des Médailles: Pour Servir A La Connoissance Des Dieux, De La Religion, Des Sciences, Des Arts, Et De Tout Ce Qui Appartient A L'Histoire Ancienne, Avec les Preuves Tirées Des Médailles ; Ouvrage propre à servir de Supplément à l'Antiquité Expliquée par Dom Montfaucon — Paris, 1763

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0551

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DES COLONIES , MUNICIPES, ROYAUMES, Sec. ji}
guer les Médailles des Colonies Se des Municipes qui ont joui du droiÈ
de Cité dans son entier , de celles des autres qui ne l'ont reçu qu'avec,
restridbions : ils pensent même que là Louve allaitant Remus Se Romulus en
est le Type distincrif ; mais le Savant Auteur des remarques sur le Livre
du Père Jobert a trouve cette assertion hazardée Se même détruite par des
faits. Il fait voir que ces Colonies , Municipes Se Villes privilégiés ont
souvent d'autres Types sur leurs Médailles, & qu'au contraire celles qui
n'avoient pas le droit de Cité en plein > ou qui n'avoient que le droit
ancien du Pays Latin, Jus Latii veteris, portent souvent dans leurs Mé-
dailles le Type de la Louve avec Remus Se Romulus. Il cite des exem-
ples qui appuient son sentiment, Se il conclut contre celui du Père Jobert,
...que si son auertion étoit vraie, il n'y auroit eu qu'onze Villes qui eulsent
joui en plein du droit de Cité, puisqu'on ne connoît qu'un pareil nombre
de Villes , de Colonies ou de Municipes qui représentent le Type de la
Louve sur leurs Médailles. Voilà ce que nous pouvons dire sur cette ma-
tière , pour ne pas sortir des bornes que nous nous sommes preserites
Section XII.
Des Variations fréquentes dans le fort que les Romains faifoient aux Rois
SC aux Peuples fubjugués*
Nous avons peu de^choses à ajouter à ce qu'on a déjà observé sur les
changemens qu'éprouvèrent les Rois Se les Peuples sournis aux Romains.
Leur sort dépendoit Se de leurs Maîtres Se d'eux-mêmes. Une légère
insidélité irritoit le Sénat ou les Empereurs : alors on retirait les grâces en
tout ou en partie j c'est ainfi que l'on ôtoit par punition ce que l'on avoir
accordé pour récompense. Les Empereurs en montant sur lé Trône ne
succédoient pas toujours à la bienveillance , à la généralité Se à la juftice
de leurs PrédécesTeurs. Les besoins réels ou imaginaires de l'État, les dé-
penses exceiïïves de l'ambition Se de la volupté ne sournillbient que trop
de motifs ou de prétextes pour retrancher ou diminuer les bienfaits, Se finir
un bonheur que l'on croyoit sondé sur la bonté Se sur l'équité des
Princes nés avec d'heureufes dispofitions : tout changeoit alors dans la con-
dition des Peuples Se des Rois fournis au joug du caprice , de l'avarice ,
ou des besoins de Rome : l'Hiftoire ne nous sournit malheureufement que
trop d'exemples de ces sunestes révolutions»
 
Annotationen