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Mangeart, Thomas; Montfaucon, Bernard de
Introduction A La Science Des Médailles: Pour Servir A La Connoissance Des Dieux, De La Religion, Des Sciences, Des Arts, Et De Tout Ce Qui Appartient A L'Histoire Ancienne, Avec les Preuves Tirées Des Médailles ; Ouvrage propre à servir de Supplément à l'Antiquité Expliquée par Dom Montfaucon — Paris, 1763

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https://doi.org/10.11588/diglit.6358#0572

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J4£ ÏNTR. A LA SCIENCE DES MÉDAILLES. Chap. XX.
La septième confiste à contrefaire celles des Antiques qui sont fourrées
ou incufes.
Enfin la huitième eft de fabriquer des Médailles qui n'ont jamais eu
d'existence.
Mais comment découvrir toutes ces sraudes , Se par quels moyens s en
garantir ?
Section I I.
Des Médailles imitées , <5C des moyens de les connaître.
La première espèce de sraude qu'on emploie en fait des Médailles , con-
ïifte dans l'imitation : voici comment on s'y prend. On fait de nouveaux
coins des Médailles antiques qu'on fe propofe d'imiter, Se l'on apporte le
plus grand foin pour que la copie approche autant qu'il eft poflible de
l'original : pour cet esfet on n'oublie rien pour rendre avec exactitude les
Types , les lettres des Légendes , les notes & le vernis femblables au mo-
dèle.
Cependant -quel-qu attention que le Fabricateur donne à son Ouvrage Se
quelqu'exa&itude qu'il y emploie , il ne peut empêcher que la fraude Se le
feux n'y paroi fient toujours avec évidence»
i°. Ces Médailles contrefaites font ordinairement d'un flan moins épais
que les antiques. 1°. Elles ne font ni ufées, ni rongées. Rien de ce qui
paroît vif & tranchant dans une Médaille qui fort du coin, n'eft encore adouci
par le maniement & le trit de la pièce ; car quoiqu'il y ait des Médailles
antiques d'une fi belle confervation qu'on les appelle à fleur de coin, elles
ont toujours un coup d'œil disférent de ces Médailles contrefaites. 30. Les
lettres y font neuves Se modernes. Je dis, neuves , parce qu'elles n'ont rien
perdu de la carrure, de l'élévation, des traits Se des lignes qui les forment :
je dis, modernes, parce qu'elles ont la même forme que les lettres des Mé-
dailles fabriquées de nos jours. 40. Le vernis ne fort point du métal Se
du sond de la pièce : il ne s'y eft point formé par couches : il y a été appli-
que tout a la sois , comme un corps étranger , rejetté pour ainsi dire par le
métal qui lui fert de fond : par conséquent il n'a pu fe durcir, Se n'a pas eu
le temps de travailler avec le bronze pour contracter cette dureté, cette foli-
dité, Se cette couleur naturelle Se luifante qu'on voit Se qu'on admire sur
l'Antique : c'eft un vernis noir, fale, gras Se tendre , cju'on enlève aifé-
ment avec la pointe d'une é^uille. j°. Les bords des Médailles modernes ,
au lieu d'être inégaux Se même souvent éclatés, comme dans l'Antique ,
sont ordinairement limés. Il est vrai qu'il y a des Antiques qui le sont
ausîi, parce qu'on a voulu les enchâfser dans des cercles, pour les attacher à
quelques vafes ou les appliquer à quelques autres usages ; mais en ce cas le
champ justisie les bords. 6°. Les Médailles contresaites sont toujours fosc
rondes, au lieu que les antiques ne le sont jamais fi régulièrement, sur-tout
depuis le règne de Trajan, excepté dans le bas Empire. Telles font, erl
général, les marques auxquelles on peut reconnoitre les Médailles de coin5
modernes.
 
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