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Mauclerc, Julien; Daret, Pierre [Hrsg.]
Traitté De L'Architectvre Svivant Vitrvve: Ou Il Est Traitté Des Cinq Ordres De Colomnes ... — Paris, 1648 [Cicognara, 563-1]

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https://doi.org/10.11588/diglit.26645#0017
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volume &:proportion connenable à ladite baze & chapiteau cy-dessus mentionnez, coûtez par s. Vautres pîeces, sçauoir deux
impolies audelsus de sa grande baze, vn profil de volute Corinthienne, Szvnsoubasfement du mesme ordre en petit volume.
Antiquité de la Colonne Corinthienne, cinquième en ordre,sans fie désiai.
LA quatrième espece de Colonne nommée Corinthe, imitant la gayeté & grâce virginalle , en ce quelle approche de la
delicatclse du corps d’vne pucelle mignardement ornee & reuestuë de riches acoullrements : Il ne seroit raisonnable d’ou-
blier Tantiquité d’icelle notamment son Chapiteau, qui fut trouuéparvn tres-excellent & des plus antiques Archite&es,
nommé Callimachus ; qui pour la science des ballimens S£ ouurages de marbre,estoit tenu entre les Athéniens le plus excellent.
Et pour reuenir à l’antiquité dudit Chapiteau S£ inuentiorr d’iceluy; Il est à noter qu’en la Cité de Corinthe il y eut vne pucel-
le d’âge nubile, qui vint à estre saisie d’vne maladie de laquelle elle mourut, &:dont sa gouuernante conceut vn tel dueil &c
trilleneaucœur, tant pour l’amitié quelle luy porto it de son viuant, que pour la voir ainsi défaillir en ce ssoriffant âge, ornée
de si excellentes bcautez& vertus, qu’à chaque fois que cette bonne matrone Sz gouuernante venoit à trouer quelque piece
des besongnes dont elle auoit accoultumé de seruir cette ieune merueille, cela luy ramenoitau cœur toutes ses amertumes èc
tristesses palsees. Quoy voyant elle fut contrainte poury remedier, &:se garantir d’vu mesme accident, à tout le moins d’vne
langoureuse vie, d’amalser toutes lesdites besongnes 5£ivailseaux, desquels elle auoit accoustumé de seruir ladite Pucel-
le, quelle mit dedans vn panier de clilse faitd’osiercouuert d’vne mille, lequel elle fut poser sur la Sommité de la sepulture de
ladite vierge. Et de cas fortuit setrouua sous ledit panier vne racine d’Acanthe ou Brancque-vrsirie, laquelle chargée du poids
susdit, commença sur le Printemps à boutonner & chercher lieu de ietter ses bourgeons «5e feüilles ; de sorte que les nouuelles
branches sortirent de tous collez autour dudit panier: mais pour la pefanteur de la mille, furent lesdites branches contraintes sc
voûter & courber enbasen maniéré de volute. En quoy ledit Callimachus prit grandplaisir & deleélation à voir la nouueau-
té de cette herbe, 5e en prit le patronpour enrichir ladite Colonne Se son Chapiteau, pour en vserenlaCitéde Corinthe; au-
quel il donna vne très-excellente symmetne Se proportion, comme l’on pourra voir p ar le pourtraid Se délinéations de ladite
Colonne Se chapiteau cy-apres dépeinte.
Ai t Mais pour plus ample intelligence aux simples Artisans non lettrez, pour s’ai derdesdites mesures à elleuer Colonnes ou Pila-
TomL stres ,soit tant pour la décoration des auant-logis, portiques, portes, fenellres, lucarnes, ou autres chefs-d’ceuures qu’ils vou-
mux simfits - dront enrichir de Colonnes ou pilallres: prenant aduis aux deux collez de l’vne des Colonnes cy-apres dépeintes de cedit pre-
mier ordre Corinthien, comme aussi pareillement des autres suiuantes ; soit tant de l’ordre Corinthien auec piedellal, que
mam & u Composite ; c’ell à sçauoit de celles qui sont dénuées de chiffres & caraéleres, pour les mener en leur apparente Scexaéte perfe-
clin- &i°n : Wtrouuera aux collez d’icelles deux lignes perpendiculaires S£ paralelles ; l’vne desquelles ellant au collé dextre de cette
dite Corinthienne sans piedellal cottée des lettres t.v. en ses deux extremitez : Sc celle du collé senellre x. y.'chacune d’icelles
diuisées en quinze parties égalés, supposées chacune d’icelles parties, pour vn pied : Sc chacun desdits pieds diuisez en douze
petits points, pour demonllrer les douze pouces que doit contenir le pied de roy. L’vn desquels pouces pourra ellre diui-
séensixjou en douze autres parties; pour par ce moyen pouuoir plus exaélementtrouuer les proportions Sc mesures desdites
Colonnes. Par le moyen desquels pieds Sc pouces côtenus esdites deux lignes perpendiculaires & paralelles,posant vne réglé sur
lesdites deux lignes perpendiculaires trauersante de chacun des chiffres, contenus en l’vneSzenl’autreldesditesperpendiculai-
res,començantparembasàla baze,à deux pouces au delsous du chiffre i. esdites deux lignes perpendiculaires,Tirezdesdouze
poinéls que contient ledit pied marqué de ladite vnité, resiera pourra hauteur de ladite baze de la Colonne,d*ix pouces à quinze
pieds de hauteur: Ladite Colonne comprenantsa baze & chapiteau seulement. Ce que continuant ledit Artisan, en montant
vers le sommet& corniche de ladite colonne, trouuera les mesures de tous les membres particuliers d’icelle, comme si lesdites
lignes perpcucmui»«,-~—--3^.;pnrdé« l’extremité de ladite’corniche tendant en bas : comme aulsifera-il en toutes autres
hauteurs de Colonnes proposèesde pareil ordre,lans changer de pouitiaicc,cnangeantleuIemcntaautres lignes perpendicu-
laires, comme si au lieu de quinze pieds, qu’auons supposez par exemple, lefdites lignes perpendiculaires elloient diuisées
par vingt parties, lignifiant vingt pieds,& chacun pied en douze pouces, comme il csl dit cy-delsus : Et consequemment ainsi
de toutes autres hauteurs, qui seront proposées ausdits Artisans, qui n’auroient la connoilsance des lettres, ains seulement la
pratique de la réglé Sd du compas, pourront par ce moyen s’ayder desdits pourtraiéls de Colonnes, Sd s’en seruir à toutes,
telles hauteurs que bon leur semblera, sans altérer ne corrompre les mesures ^proportions d’icelles.

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