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ia page 70, ce mot acéré revient encore : « Ménélas........
« suspend à ses épaules un glaive acéré. »
Dans le premier cas, il ne peut être question que de chaî-
nes ou de liens; car certainement le fer, à l'époque dont il
s'agit, était encore trop peu commun pour être employé à
retenir des captifs : si on se servait alors de chaînes, elles
devaient être d'airain comme les armes et les armures. Par
ia même raison, dans le second et le troisième cas, cette ex-
pression acérée ne peut convenir non plus, puisque, suivant
la définition très-juste du dictionnaire de l'Académie, cette
épithète n'est applicable qu'aux objets de fer que l'on rend
tranchants et perçants par le moyen de l'acier.
Ces taches sont légères sans doute; mais elles sont réelles,
et c'est par le désir que j'ai de concourir autant qu'il est en
moi à en préserver de semblables la suite de cet important
travail de M. Bareste, que je soumets ici ces observations, en
engageant l'Académie à leur donner quelque valeur par son
assentiment, si elles lui paraissent bien réellement fondées
en raison.
Je n'ai pas poussé plus loin l'exposé de mes observations :
on conçoit que, dans un écrit adressé à notre Institut, je n'a-
vais à m'occuper que des traductions françaises ; mais la
vérité est que les traductions étrangères, anglaises, alleman-
des et italiennes aussi bien que les latines, offrent les mêmes
lautes, résultat des mêmes erreurs.
Le 4 août, dans la même matinée où je déposai chez, le
baron Walckenaer les diverses pièces que j'adressais à son
Académie, j'écrivis à M. Bareste, de qui j'étais alors complè-
tement inconnu, pour lui donner avis de la démarche que
ia page 70, ce mot acéré revient encore : « Ménélas........
« suspend à ses épaules un glaive acéré. »
Dans le premier cas, il ne peut être question que de chaî-
nes ou de liens; car certainement le fer, à l'époque dont il
s'agit, était encore trop peu commun pour être employé à
retenir des captifs : si on se servait alors de chaînes, elles
devaient être d'airain comme les armes et les armures. Par
ia même raison, dans le second et le troisième cas, cette ex-
pression acérée ne peut convenir non plus, puisque, suivant
la définition très-juste du dictionnaire de l'Académie, cette
épithète n'est applicable qu'aux objets de fer que l'on rend
tranchants et perçants par le moyen de l'acier.
Ces taches sont légères sans doute; mais elles sont réelles,
et c'est par le désir que j'ai de concourir autant qu'il est en
moi à en préserver de semblables la suite de cet important
travail de M. Bareste, que je soumets ici ces observations, en
engageant l'Académie à leur donner quelque valeur par son
assentiment, si elles lui paraissent bien réellement fondées
en raison.
Je n'ai pas poussé plus loin l'exposé de mes observations :
on conçoit que, dans un écrit adressé à notre Institut, je n'a-
vais à m'occuper que des traductions françaises ; mais la
vérité est que les traductions étrangères, anglaises, alleman-
des et italiennes aussi bien que les latines, offrent les mêmes
lautes, résultat des mêmes erreurs.
Le 4 août, dans la même matinée où je déposai chez, le
baron Walckenaer les diverses pièces que j'adressais à son
Académie, j'écrivis à M. Bareste, de qui j'étais alors complè-
tement inconnu, pour lui donner avis de la démarche que