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îe marbre, ni sur l'airain, de près de quatorze cens ans !.......
r^es monuments ëgiptiens nous en fournissent encore de bien
plus anciens, ainsi que le papirus des momies. » (Id. p. 174 )
Une des objections que l'on fait encore contre la vie d'Ho-
mère, tient à un passage d'Hérodote qui a pour objet de dé-
terminer l'époque de la naissance du poète historien, et qui
présente quelque obscurité. Le docte marquis prouve que
cela est dû à une interpolation maladroite, et qu'en suppri-
mant du teste deux phrases qui causent évidemment cette
obscurité, le passage dont il s'agit devient parfaitement clair
et d'accord avec les expressions d'autres historiens. Cela éta-
bli , et répondant à une autre objection faite par Wesseling,
qui, pour démontrer que la vie d'Homère, attribuée à Héro-
dote, ne peut être de lui, fonde cette opinion sur ce que le
style de la biographie est, selon lui, très-différent de celui
de la grande histoire reconnue pour être bien réellement
d'Hérodote, il dit :
« Hemsterhuys et le savant philologue hollandais, Louis-
Gaspard Walckenaer, sont cités pour avoir été du même avis,
le respecte infiniment leur opinion : mais, en adoptant celle
de M. Amati pour un passage interpolé coupant et contra-
riant le raisonnement de son auteur, je crois pouvoir le con-
tester pour deux ouvrages d'une nature très-différente, dans
lesquels Hérodote n'a pas dû avoir le même stile, et qu'il a
pu composer à des âges divers. Comparez les premières piè-
ces de Corneille et de Racine aux dernières, sigésilas à Cinna,
Aihalie aux Frères ennemis; vous croirez lire deux auteurs
différens. Ne retrouve-t-on pas d'ailleurs cette belle simpli-
cité de l'historien grec dans le début de sa biographie ?
îe marbre, ni sur l'airain, de près de quatorze cens ans !.......
r^es monuments ëgiptiens nous en fournissent encore de bien
plus anciens, ainsi que le papirus des momies. » (Id. p. 174 )
Une des objections que l'on fait encore contre la vie d'Ho-
mère, tient à un passage d'Hérodote qui a pour objet de dé-
terminer l'époque de la naissance du poète historien, et qui
présente quelque obscurité. Le docte marquis prouve que
cela est dû à une interpolation maladroite, et qu'en suppri-
mant du teste deux phrases qui causent évidemment cette
obscurité, le passage dont il s'agit devient parfaitement clair
et d'accord avec les expressions d'autres historiens. Cela éta-
bli , et répondant à une autre objection faite par Wesseling,
qui, pour démontrer que la vie d'Homère, attribuée à Héro-
dote, ne peut être de lui, fonde cette opinion sur ce que le
style de la biographie est, selon lui, très-différent de celui
de la grande histoire reconnue pour être bien réellement
d'Hérodote, il dit :
« Hemsterhuys et le savant philologue hollandais, Louis-
Gaspard Walckenaer, sont cités pour avoir été du même avis,
le respecte infiniment leur opinion : mais, en adoptant celle
de M. Amati pour un passage interpolé coupant et contra-
riant le raisonnement de son auteur, je crois pouvoir le con-
tester pour deux ouvrages d'une nature très-différente, dans
lesquels Hérodote n'a pas dû avoir le même stile, et qu'il a
pu composer à des âges divers. Comparez les premières piè-
ces de Corneille et de Racine aux dernières, sigésilas à Cinna,
Aihalie aux Frères ennemis; vous croirez lire deux auteurs
différens. Ne retrouve-t-on pas d'ailleurs cette belle simpli-
cité de l'historien grec dans le début de sa biographie ?