Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Mémoires présentés à l'Institut Egyptien (8.1915)

THÉORIE DE L'HEURE ARARE

PAR

M. LE PROF. G. ARVANITAKI.

Plusieurs raillions d'hommes emploient l'heure arahe. 11 est vrai que cette
manière de compter le temps tend peu à peu à disparaître en ce qui concerne
les relations publiques et la vie extérieure; mais il est à prévoir, par son carac-
tère môme religieux, qu'elle restera longtemps encore, comme cela arrive chez
les chrétiens pour l'année lunaire, qui fixe la Pâque.

Je me propose dans cette étude d'établir la théorie de l'heure arabe, et je
donnerai l'exposé de quelques solutions pratiques que j'ai imaginées relatives
à cette question si importante pour mes concitoyens musulmans.

I. — PARTICULARITÉS DE L'HEURE ARARE.

Les musulmans comptent douze heures lorsque le soleil se couche, ce qui
fait que l'heure arabe de midi est mobile. On en comprend que les expres-
sions a. m. et p. m. ou heure du malin et heure du soir ne sont plus appli-
cables à la manière arabe. Il n'y a que des et heures de jourr et des «heures
de nuitfl.

On sait que chez les Européens il y a toujours un méridien, dont i8o° d'un
pôle à l'autre ont une heure donnée à un moment donné, et que l'heure de
ses 180 autres degrés en diffère de 1 2 heures. Ces mômes lieux ont la longueur
du môme jour différente, le soleil ne se couchant pas en même temps sur
toute la longueur d'un même méridien.

11 en résulte que :

1° Quoique ces lieux de même longitude aient en même temps midi, ils n'ont pas
la même heure arabe;