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Modus: Prace z historii sztuki — 1.1999 (2000)

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Płonka-Bałus, Katarzyna; Ziętkiewicz-Kotz, Joanna: M. Smeyers, L'art de la miniature flamande du VIIIe au XVIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.17164#0098
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mini-cours, demarąues graphiąuement
dans le texte, traitant des ąuestions,
plus importantes ou moins connues, de
la miniaturę medievale ainsi que de son
contexte historiąue et social.

Tandis que le cadre chronologiąue
emprunte par 1'auteur n'eveille aucun
doute, ses criteres «historico-
-ethniques» invitent a la reflexion. Le
titre indiąue indubitablement que
l'ouvrage concerne la miniaturę
flamande. Mais voici que ce champ
d'investigation identifie
traditionnellement au territoire
historique du comte de Flandre se
trouve elargi par Smeyers et embrasse
les bassins de la Meuse, de la Sambre et
de 1'Escaut, c'est-a-dire la region
mosane avec l'archeveche de Liege et
les provinces: Hainaut, Brabant, une
partie de la Picardie et la Basse
Lorrame. Ce point de vue, difficilement
acceptable par des chercheurs franęais,
est peut-etre plus envisageable de notre
perspective, eloignee et neutre.
Neanmoins il est difficile de ne pas
subir des reminiscences avec 1'histoire
de l'art polonais et les reserves emises a
1'introduction dans son cercie de
l'activite artistique en Silesie et en etat
des Chevaliers Teutoniques. Etant
donnę le sort mouvemente des terres
frontalieres entre la France et
1'Empire, 1'absence de carte, ou meme
d'un ensemble de cartes, permettant de
visualiser les regions en question dans
leurs realites historique et politique,
reste regrettable. C'est pourtant
1'instabilite des conditions politiques
qui favorisa l'ouverture aux diverses
sources d'inspiration et l'art en
beneficia par 1'accueil des influences
allemandes, franęaises et anglaises. La
definition de la Flandre emise par
Smeyers est impossible a soutenir a
moins que l'on approuve l'existence

d'une donnee universelle dans le
patrimoine de ces terres, sorte de
«flandrinite», qui leur soit commune.
Est-ce acceptable par rapport a toutes
les provinces inscrites par 1'auteur
dans le cercie elargi de l'art flamand?

A l'epoque preromane deja, l'art
du Nord de la France et du comte de
Flandre formę la premiere synthese
stylistique qui unit la tradition
figurative des codex carolingiens et la
richesse de 1'ornement insulaire. Ce
style, nomme franco-insulaire, domine
la miniaturę de ces terres a partir de
la moitie du IXe jusqu'a la fin du Xe
siecle. Ses refiets restent sensibles
dans la decoration des grandes
initiales figuratives jusqu'au XIIIe
siecle. Dans la seconde moitie du Xe
siecle, 1'influence de 1'ecole de
Winchester y apporte son dessin
dynamique et un coloris specifique.
Ces tendances deviennent pour
longtemps des caracteristiques de la
creation des scriptoriums benedictins
en Flandre et au Nord de la France
(St Amand, St Bertin a Saint-Omer,
St Vaast a Arras, Ste Rictrude a
Marchiennes, Ste Aldegonde a
Maubeuge ou St Sepulcre a Cambrai).
Elles y trouvent leur prolongement
dans 1'enluminure romane.

L'art de la region mosane nous y
apparait tout different, parce
qu'influence fortement par des
scriptoriums imperiaux de Trier et de
Echternach. Les codex preromans et
romans de Stavelot, Liege ou St
Trond, inspires de la miniaturę
rhenane, temoignent egalement d'un
lien etroit avec l'orfevrerie et
Temaillerie de l'epoque tout autant
que les manuscrits des premontres
(par ex. la Bibie de Floreffe,
l'Evangeliaire d'Averbode); ils sont
traites par Smeyers comme un groupe

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