LIVRE PREMIER,
La Religion des Egyptiens.
CHAPITRE PREMIER.
I. Origine de [Idolâtrie en Egypte. II. Ce que c'était que le Cneph & le Cnuplùi:
III. Explication de l'œuf dans la bouche du fèrpent. I f. Les deux
piinapes admis far plu/leurs Egyptiens.
Uoique la religion des Egyptiens parte dans l'esprit de
plusieurs Auteurs, tant anciens que moitti-nec , pour la pre-
mière des faunes religions; & même , pour ainsi dire , com-
me la mère des autres ; nous n'avons pas jugé à propos de la
mettre avant la Greque & la Romaine, pour les raisons que
nous avons rapportées dans la préface du premier tome, qu'il n'esl pas neces-
saire de repeter ici. Il n'ess: pas ailé de démêler les commencemens de l'idolâtrie
en Egypte : il y en a qui croient qu'elle n'y étoit pas encore établie du tems de
Moyse; &: que quoiqu'il y eut déjà bien des luperilitions, & que les Magiciens
du payis enssent recours aux démons pour leurs opérations diaboliques , on
n'y étoit pas encore venu jusqu'â dresser des simulacres aux fausses divini-
tez ; d'autres croient, &: peut-être avec plus de vraisemblance , que le culte
des idoles y étoit déjà établi, & que le veau d'or des Israëlites n'étoit qu'-
une imitation du taureau Apis, l'un des principaux dieux des Egyptiens.
II. Quoi qu'il en soit de l'origine de l'idolâtrie, quelque superstitieuse que fut
cette nation, on y voioit bien des traces de la véritable religion ; quelques-uns
d'entre eux j & même une partie considerable de l'Egypte , qui étoit la The-
LIBER I.
Rcligio ^gyptiorum.
C A P U T PRIMUM.
/. "De origine iiolol.itrit apui JEgypties.
II. Jguidessent Cneph & Cnuphis. 111. Sx-
sltcdtto ovi in ore serpentis. IV-sEgjptto-
rum plurtmi âno principia admittebant.
I. T7 T S l rcligio jtgyptiorum pro omnium pro-
C fanarutn religionuin principe matreque habca-
tur a multis , ejus tamen dcscnptionem in principio
Juijiis operis locandam else non censuimus ; quo per-
moii , quibusve de caulis, jam in pra-lauonc priai?
tomi didhim suit, neque idipsum repetere animus est.
Quibuj principiis simulacrorum culcus in >£gypcum
Tom. IL
sit inve&us, non sacile asTequaris : (une qui pytent
culcum hujul'modi temporc Moylis nondum in -£gyp-
to obtinuiIIe;mukas jam inveclas JiiperJliciones suille,
magorumqueper dxmonum operam prarltigias indu-
«stns satentur ; sednondum illo temporc stmuucra r.il-
sis numinibus crcCt.i faille sxisliinaut. Alii ibneque
probabilius arbitrancur idoIorumreligioiiemi.>.ni tem-
pore Moylis in jtgvpto fuille , viculumque aureuin
ab Israelitis siliûe conssacom ad cxemplum Apulis
tauri, qui incer prxcipua jsgyptî numiiu ceniebatur.
I 1. Oc in est de origine idolorum in AgypCO ,
quantumvis natio istarc luperltîtiola visa s.icr.t, non
pauca apud illos olim YttK religionis veisigia compa-
rebant. Imcr illos non pauci, imo pars Agypci PQ>
M m ij