L E S A B R A X A S. 5;}
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LIVRE III.
Les Abraxas.
CHAPITRE PREMIER.
/. Les Gnosliques, les Basilidiens & les Valentiniens, ont mêlé les dieux des
Gentils, avec U religion Chrétienne. II. Grand nombre de cabinets fournirent
des pierres gravées, qui font soi de ce culte monslrueux. III. Lettre de l'Empe»
reur Hadrien fur ce sujet. IV. Du tems d'Hadrien il riy avoit point de Patriarche
chez les Chrétiens, quoi qu'en disent Cafaubon 0" Saumaise. V. S'il y a eu des
Ewqucs Chrétiens Basilidiens.
I, /™% UI croirait qu'une rcligionauisi monstrueuse que celle des Egyptiens,
\s dût jamais être adoptée par des gens qui faisoicnt profeïhon du
Chnttianisme: & qu'on dût faire un mélange de ce qu'il y a de plus sinit
& de plus sacré dans la véritable Eglise , avec toutes les plus extravagan-
tes idées de la plus superstiticuse nation qui fut jamais ; c'elt cependant
ce qu'ont fait dans le sécond sicelé de l'Eglisc les Gnoltiqucs, les Basili-
diens & les Valentiniens. Saint Irenée, saint Epiphanc, laint Jctômc &
d'autres Pères, ne nous ont donné que comme un échantillon de l'impiété de
ces hérétiques ; mais les monumens qu'ils ont eux-mêmes laissez, nous ont
mis au fait de bien des choses, qui auraient pcuiètrc été sans cela ensevelics
dans un éternel oubli.
II. Les cabinets de l'Europe nous fournirent un nombre presque infini
de pierres gravées, où parmi les noms sacrez jao, qui est jehova, sababotb,
adonai, mais principalement avec celui d'Abraxas, on voit des figures à tête
de coq, de chien, de lion, de singe & de sphinx. On y voit ausli [sis, Osiris,
Scrapis, Harpocrate, le Canope , l'esearbot, & tout ce que les Egyptiens
LIBER III.
Abraxxx Figura:.
CAPUT P R I M U M. ineptam uionstrosamque opinioncm nstionisomnium
, _ superstitioltssimi cum arcanis saïuftissîmisquc verx
/. GttOJti(it BaJtUdiani & ViUntintani, deos religionisinylicriis conjungendam unquam credidis-
mi/iuerc cum rci'tgione Chrisiuna. II. In set i Illud tamen secundo Ecclclîx szeulo feccre
Mustis multx gemmxsunt hune portento- Gnosrici.Basïlidiani & VateiitinianUrcnxus.EpipIia-
s*mcultum (peintes. III. EpissûU IU- s3** Hieronymusaliique Patres hxreticxhujulmodi
Jr;.„; •_ • • r ,„ ,, impietatis ccu Ipeumen taiitnm dcilcninriniominu-n-
drtAnt tmperatons arc* e*m rem IV. H*- tAdlisnxrencis relira, qu* ad ul^cnonramxta-
arum temporc nultus Patriarcha apud tcm devenerunt, mulri nos docenr, qux ii? indiens
Cbristianes coaira quant diçunt Casaubonus dcstimta , in letatnani Inducta ohlivtoacm finirent.
& SAlmasius. y. An inttr BasitidUnos II. Musea mulraper Eunpam Inniimem pêne in-
Episcopi suerint. sculptas gemmas faEmlnistnni, ubi cum nominibui
sacris IÀo, quod idem cst atquc Jehev*, Sabioth ,
1-sjUls purarît portcntosim illam Agyptio- Adonai, srequentius cum nomine Abraxas, figura
V^ium tcligionem, à viriiChristî.mamrcligîo- visuntut sive galli, live canis, leonis item, sinve ,
nem profitentibus adoptandam,& cum sacris cjus sphingis. In ils ctiamconspiciunturliîs.Osins, Sera-
myltcnii coramiseendam fore ï Quis ilUm de diis pu, Harpoertfes.Canopuî, scajaUeus, & quidquid.
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LIVRE III.
Les Abraxas.
CHAPITRE PREMIER.
/. Les Gnosliques, les Basilidiens & les Valentiniens, ont mêlé les dieux des
Gentils, avec U religion Chrétienne. II. Grand nombre de cabinets fournirent
des pierres gravées, qui font soi de ce culte monslrueux. III. Lettre de l'Empe»
reur Hadrien fur ce sujet. IV. Du tems d'Hadrien il riy avoit point de Patriarche
chez les Chrétiens, quoi qu'en disent Cafaubon 0" Saumaise. V. S'il y a eu des
Ewqucs Chrétiens Basilidiens.
I, /™% UI croirait qu'une rcligionauisi monstrueuse que celle des Egyptiens,
\s dût jamais être adoptée par des gens qui faisoicnt profeïhon du
Chnttianisme: & qu'on dût faire un mélange de ce qu'il y a de plus sinit
& de plus sacré dans la véritable Eglise , avec toutes les plus extravagan-
tes idées de la plus superstiticuse nation qui fut jamais ; c'elt cependant
ce qu'ont fait dans le sécond sicelé de l'Eglisc les Gnoltiqucs, les Basili-
diens & les Valentiniens. Saint Irenée, saint Epiphanc, laint Jctômc &
d'autres Pères, ne nous ont donné que comme un échantillon de l'impiété de
ces hérétiques ; mais les monumens qu'ils ont eux-mêmes laissez, nous ont
mis au fait de bien des choses, qui auraient pcuiètrc été sans cela ensevelics
dans un éternel oubli.
II. Les cabinets de l'Europe nous fournirent un nombre presque infini
de pierres gravées, où parmi les noms sacrez jao, qui est jehova, sababotb,
adonai, mais principalement avec celui d'Abraxas, on voit des figures à tête
de coq, de chien, de lion, de singe & de sphinx. On y voit ausli [sis, Osiris,
Scrapis, Harpocrate, le Canope , l'esearbot, & tout ce que les Egyptiens
LIBER III.
Abraxxx Figura:.
CAPUT P R I M U M. ineptam uionstrosamque opinioncm nstionisomnium
, _ superstitioltssimi cum arcanis saïuftissîmisquc verx
/. GttOJti(it BaJtUdiani & ViUntintani, deos religionisinylicriis conjungendam unquam credidis-
mi/iuerc cum rci'tgione Chrisiuna. II. In set i Illud tamen secundo Ecclclîx szeulo feccre
Mustis multx gemmxsunt hune portento- Gnosrici.Basïlidiani & VateiitinianUrcnxus.EpipIia-
s*mcultum (peintes. III. EpissûU IU- s3** Hieronymusaliique Patres hxreticxhujulmodi
Jr;.„; •_ • • r ,„ ,, impietatis ccu Ipeumen taiitnm dcilcninriniominu-n-
drtAnt tmperatons arc* e*m rem IV. H*- tAdlisnxrencis relira, qu* ad ul^cnonramxta-
arum temporc nultus Patriarcha apud tcm devenerunt, mulri nos docenr, qux ii? indiens
Cbristianes coaira quant diçunt Casaubonus dcstimta , in letatnani Inducta ohlivtoacm finirent.
& SAlmasius. y. An inttr BasitidUnos II. Musea mulraper Eunpam Inniimem pêne in-
Episcopi suerint. sculptas gemmas faEmlnistnni, ubi cum nominibui
sacris IÀo, quod idem cst atquc Jehev*, Sabioth ,
1-sjUls purarît portcntosim illam Agyptio- Adonai, srequentius cum nomine Abraxas, figura
V^ium tcligionem, à viriiChristî.mamrcligîo- visuntut sive galli, live canis, leonis item, sinve ,
nem profitentibus adoptandam,& cum sacris cjus sphingis. In ils ctiamconspiciunturliîs.Osins, Sera-
myltcnii coramiseendam fore ï Quis ilUm de diis pu, Harpoertfes.Canopuî, scajaUeus, & quidquid.