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Montfaucon, Bernard de
L' antiquité expliquée et représentée en figures / Antiquitas explanatione et schematibus illustrata (Band 2,2): La religion des Egyptiens, des Arabes, des Syriens, des Perses, des Scythes, des Germains, des Gaulois, des Espagnols et des Carthaginois — Paris, 1722

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https://doi.org/10.11588/diglit.885#0307
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LA RELIGION DES GAULOIà. 413
de l'osicr, dont ils remplirent tout le vuide d'hommes vivans: ils y met- ■■
tent ensilite le feu &: font périr tous ceux qui sont dedans. Ils croient que le ••
sunpl.ee des voleurs, des Brigands, & des autres seelerats, sont fort agréa- «
blés aux dieux. Ce sont ceux-là qu'ils font mourir : mais quand ils en man- »
quent, ils y mettent aussi desinnocens. Ils honorent pardcslus tous les autres «
le dieu Mercure, dont ils ont un grand nombre de liâmes. Ils croient qu'il est ■■
l'inventeur de tous les arts, le guide des voiageurs, & celui qui aide plus ••
que tous les autres à amalîcr de l'argent, & à négocier heureusement. Après «
Mercure, ils rendent encore des honneurs divins à Apollon, à Mars, à Ju- ••
piter & à Minerve, donc ils ont prclquc la même opinion que les autres na- ■•
tions. Ils croient qu'Apollon chasse les maladies, que Minerve a donné le »
commencement aux manufactures & aux arts, que Jupiter a pour son partage -
l'empire du ciel, que Mars conduic la guerre: delà vient que quand ils vont..
combattre, ils font vecu de lui ofti ir ce qu'ils pourront prendre ; & après la ..
victoire, ils lui immolent les bestiaux pris aux ennemis, & ils font un monceau «
de tout le relie du pillage. On voit en divers payis des Gaules de scmblables ..
monceaux en des lieux lacrez : il n'arrive guercs que quelqu'un, (ans sc met- «
tic en peine de religion, soit allez téméraire pour cacher ou pour prendre «
quelque chose du butin ; ce crime eil puni d'un grand supplice. Tous les «
Gaulois sc vantent de deseendre de Pluton : ils ont appris cela, disent-ils, ,■
des Druides. C'clt pout cela qu'ils comptent les espaces du tems, non pat „
les jouis, mais par les nuits : les jours de la nailsancc, les mois &lcs années «
commencent chez-eux par la ntlir, & finissent par le jour. » Il ell surprenanr.
que Ccsar n'ait pas compté parmi les dieux des Gaulois Plutort, qu'ils croioient
étte leur perc, & dont ils sc disoient deseendus. Pcutètte ne l'a-t-il pas fait ;
parce qu'il en vouloit parler peu après, lorsqu'il remonteroit à leur origine fa-
buleusc. Quant aux victimes humaines, Denis d'Halicarnassc dit qu'ils en im-
moloienr encore de son tems à Saturne.
II. On croit que Mercure que Cesar met comme le principal des dieux
Gaulois, est le même que Theutatcs, dont parle Lucainau livre premier de sa
Pharsale; où il die que c'clt par le sang que les Gaulois se rendent propices
Thcutates & Esus.
Les Gaulois, dit Laitance, qui l'a peutètre pris de Lucain, fe rendent Epis

beat, quorum canttxta viminibut memb.a vivil homini~
but comptent ; quibut succenstt, cir.umvcnti ssamma
tur hanar.ti. Supplicia tartan, qui insant,
aut latracmia, aut aliqna naxa sunt cotr.prchtnjî , tra-
limm diil immorralibul esft «Mnuri scimcum ijus
geneni copia déficit t ttiatn ad innoetntium suppliciades-
Dttm maxime Aiercunum calant, hujulsiint
plurima Jimulacra : hune omnium inventarem arttum
seront, hune viarum atque ttintrum ducem, hune ad
ttuaflui pecimia mtrcaturasquc habite vint maxirnam ar-
bttrantw:pajlhune, jtpollintm, & Martcm,& 1 ovtm
C Mtnervam : de hti tamdcm sere , auam reliant
'lait opinioiitm i Apolitticm tr.a.lot dtpillcrt,
Altntrvam operam atque artittctorum initia transdere i
i rem impenum cale/hum teneT ^Martcm beliagerert:
hitic cum praUa dtmicari conjli luttant ; en , au* bello
etperunt, pltrumqite devovent, qua supcravtrtnt ani-
analia capta immolait, relnjuai rtt al unurn locum con-
ftrunt. Multtt in civit.a.bai h.irum rertm exsbratlol
annulai lotit etnstcratit eonspicart lictc : titjue sap: ter
t :. m ntaltcla quispt.tm rdtgiont, aut cap-
accitlia.r, aut pnjit.t talltrc,:.. '. \amaue ei
Tom. U.

reisnPpliciumenm cmei.itH conslit ut tm eft. Ga'U se m-
nes ab Dire p.itrt progrutot prtdieAHt, idfit ah Dnti-
tlil'iis proditum dicnnt: où eam cuus>tm sp-uia omnit
tetr.poni, non numéro ditrurr.,scd ttottitm si'niant_, &
dits njulti, 6' wasitm & annonim initia sie obser-
vant, Ht ttôâem dits sitbseejivititr. MirumccrceC.Ts.i-
rem , cumdeos G.illoruni cmimcrat & rcccnsct, inccc
cosnon posuiiVc Ditem patrem mit Plurrncm, quent
illi p.irrcmsc rubere prxdicabjur, cV c\uo sc progê-
nitosgloiub,intur i sed id formlTe non pt.vllitir, ijusa
pollci cr.it de origine sermoncni instituturus. Qy.m-
tum ad victirais ïium.inas , ait Diônylius Halic.ir-
nafseus Gallos ctiam suo temporc homincs Saturno
maûasse.
II. Vulgo putatur Mcrcurium, quem Cisar qu.isi
dcorum apud Gallospricipuum comnicniorat, cmn-
dci» elle quem Thcucitcm , de quo Lucanus pnmtJ
l'iLiihl. libro.
Et :/.nl>H! intmitis vt.te-ttttr sdngHtnt c*so
Tly.utAtet, ho—tn[t]:iesenta[t4fibitsEsni.,
GttU, inquie La&Anriuslib. i.c. !!■ ex Lucinoforre*
miuiutus, Esn»>dtq>t; Ttuthiten ïsmium cruare fU-
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