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Montfaucon, Bernard de
L' antiquité expliquée et représentée en figures / Antiquitas explanatione et schematibus illustrata (Les dieux des Grecs & des Romains ; Suppl. 1): Les dieux des Grecs & des Romains — Paris, 1724

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https://doi.org/10.11588/diglit.70023#0506
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N Y M P H E S
CHAPITRE V.
/. Nymphes9 & Naïades. JI. Naïade qu on croit être Egerie.
I. TT Es Nymphes sc trouvent assez amplement décrites au tome premier pL>
K j p. 385. nous en avons donné plusieurs figures tirées de monumens sûrs; LXxxin.
mais la belle Nymphe qu’on voit dans la planche suivante nous avoir échappé.
Nymphe étoitunnom general 5 qui s’étendoit suries Nymphes celestes qu’on
appelloit Uranies ; les terrestres qu’on nommoit Epigies 3 6c les Nymphes des
eaux. Ces trois clasTes étoient sou-divisées en beaucoup d'autres, comme il elt
dit au même endroit-,les Nymphes des fontaines s’appelloient Naïades^ que les
monumens nous representent avec des urnes qu’elles répandent y ce qui mar-
que lasource des eaux. Celle-ci qui répand l’eau de deux urnes est donc une
Naïade.
11. Le Cavalier Maffei a publié cette image,6c l’a nommée Egerie,Nymphe
si connue dans l’histoire par ses fréquentes conversations avec Numa Pom-
pilius. Il ne l’a appellée ainsique sélon le sentiment commun , il avoüe qu’il
n’en a pas de preuve bien certaine. Cette Nymphe ou Naïade est remarquable
par les deux urnes qu elle verse à la fois, l’une plus haut , l’autre plus bas,
ce qui pourroit peut-être faire croire que c’est Egerie, dont les deux fon-
taines se voient encore aujourd’hui, & ce pourroit être par rapport à ces deux
fontaines qu elle a deux urnes : les eaux de ces deux fontaines le joignent bien-
tôt après à d’autres eaux qui ont leur source tout auprès. Egerie ieroit donc
la Nymphe de toutes ces sontaines , 6c cela revient assez aces vers d’O¬
vide qu’on trouve auïlî dans un marbre antique, où il est dit que c’est Egerie
qui fournit des eaux, que cette déelse agréable aux Mules, écoit & l’épouse
6c le conseil de Numa Pompilius.
Egeria eft quæ præbet aquas Dea grata Camœnis
Illa Numœ conjunx conftliumque fuit.
On voit effectivement qu’elle donne ici des eaux de deux urnes , ce qui setn-
bleroit prouver que c’est la Nymphe Egerie. Si elle avoir été déterrée là-
même , il n’y auroit point à douter.

CAPUT V.
I. Nymphæ & Naïades. II. Naïas quæ
■putatur Egeria ejje.
I. FX E Nymphis fuse dissum est tomo Antiqui-
1.7 tatis explanatæ primo p. 385. ubi aliquot
Nympharum sehemata dedimus ex veterum mo-
numentis exprella. Hæc vero elegans Nympha ,
quæ in sequenti tabula visitur , prætermissa
fuerat. Nympha geneticum erat nomen , quo
variæ Nympharum clastes intelligebantur ,
cælestes videlicet Nymphæ , quæ «’ççcvl» Urania
apellabantur j terrestres , queis Græce no-
men erat tmy&au* quod idiplum lonat, & aqua-
tiles. Hæ tres numero classes, in alias multas di-
videbantur, ut eodem didum est loco. Fontium
Nymphæ Naïades appellabantur , hæ in monu-
mentis exprimuntur cum urnis quas effundunt, id
quod aquarum scaturiginem denotat. Hæc itaque
ex urnis duabus aquas effundens, Naïas est. Eques
Maffeius illam publicavit Egeriamque appellavit a

quæ Nympha in historia celeberrima est, ob fre-
quentia sua cum Numa Pompilio colloquia. Il-
lam porro Egeriam vocavit ex vulgari opinione 5
fatetur enim certum nullum suppetere pro ea re
probanda argumentum. Hæc Nympha seu Naïas
ipeffabilis est ex urnis duabus quas simul effun-
dit , aliam superne, aliam inferne ; unde credi
forte possit eam vere esse Egeriam, cujus duo
fontes hodieque visuntur : ideoque fortassis hæc
Naïas duas tenet urnas. Duum autem fontium aquæ
non procul ab origine cum aliis junguntur aquis,
quæ scaturiginem proxime politam habent. Ege-
ria ergo earum omnium aquarum Nympha seu
Naïas esset 5 de qua hi duo versus Ovidii, qui etiam
leguntur in marmore Villæ Justinianeæ , ut dixi-
mus in Diario Italico p. 133.
Egeria eft qua prabet aquas dea grata. Camoenis.
Illa Numa conjunx confiliumque fuit.
Et vere hic aquas ex duabus præbet urnis , unde
probabiliter Egeria esse dicatur : si autem hoc mo-
numentum eo effossum loco fuistet, nulla super-.
esset dubitandi causa.
F f iij
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