AUTELS DES GRECS. 49
tourné du côté où se faisoir la course; en droite ligne au deiïuS de 1 eperon
écoit un dauphin de bronze, le côté plus large de cette proue etôit tourne
vers le portique. A chaque Olympiade on faisoit sur le milieu de cette proue
un autel de briques, sur l’autel on mettoit une aigle qui étendoit bien avant
ses ailes : il y avoir dans l’autel une machine parle moïen de laquelle celui qui
étoit préposé pour cela, faisoit élever en l’air cette aigle comme si elle eût
voulu prendre le vol 9 &: alors le dauphin tomboit à terre : voilà des autels
singuliers.
IL Hors l’autel de Narbonne donné à la planche lxxix. du sécond tome Pl.IX.
de l’Antiquité, sor lequel est un cochon vivant qui va être immolé , on n’en a
point encore vû, si je ne me trompe, qui porte la viôHme ; en voici pourtant
un1 sur lequel est un belier immolé. L’autel est carré , outre le grand bord i
d’enhaut qui est aussi carré ; il y en a pardessos un autre rond, dans lequel est
un creux où repose le ventre de la viétime : il paroit que les boïaux en sortent,
cela fait croire que la vicftime est dans la disposition où on la mettoit pour
que les Haruipices & les Prêtres puisent observer les entrailles , ôc en tirer
des présages.
III. Ottavio Rosti dans ses Memorie Bresciane , nous a donné la forme
d’un autelx sous un couvert, soûtenu de quatre colonnes. Sur le couvert est x
représenté un belier de pierre noire : ce monument fut détruit, dit-il, par
saint Charles Borromée, qui pour ôter la mémoire de l’idolâtrie fît tout met-
tre à bas. Le Rossi croit que ce belier étoit l’idole sous la figure de laquelle
on adoroit Jupiter ·, mais ne soroit-il pas là représenté comme la victime
qu’on immoloit ordinairement sor l’autel qui est deisous, les quatre colonnes
qui soûrenoient ce couvert étoient, sélon le même Auteur, de Serpentin bâ-
tard ; l’autel est carré & orné de festons, comme on peut voir sor l’image : ce
carré couvert pourroit bien avoir eu le nom de temple, quoiqu’il fût ouvert
de tous les cotez : on en saisoit anciennement de sort petits, & parmi ceux-là
on en voioit qui n’avoient point de murs, mais seulement des colonnes pour
soûtenir le toit. Tel étoit celui de Vienne en Dauphiné que nous avons donné
à la planche xxix. du sécond tome de l’Antiquité.
habebant, cujus rostrum verius curriculum ver-
tebatur. Supra rostrum autem delphinus erat
æneus. Prora vero illa qua parte latior erat porti-
cum respiciebat. In qualibet Olympiade in medio
proræ istius ara latericia struebatur. Cui aræ aquila
imponebatur , alas supra modum extendens. In
ara ipsa machina erat, cujus ope quispiam ad rem
illam deputatus, aquilam ita erigi & sustolli cura-
bat ac ii avolare tentavillet : tunc porro delphi-
nus in solum cadebat. En aras admodum lingu-
lares. 5
II. Præter aram Narbonensem datam Tab.
rxxix. secundi de Antiquitate tomi,in qua stat
sus immolandus , 1 non aliam vidi aram quæ vi-
<ftimam suam gestaret. En tamen Romanam aram
cui impolitus est madtatus aries. Ara quadraraest.
Supra supernam oram quæ quadrata etiam est ,
alia vilitur ora rotunda , cujus medium conca-
vum , in quo reponitur vidtimæ venter, hinc in-
testina videntur egredi , unde conjiciatur vidti-
mam eo in statu else 3 quo Haruspices & Sacerdo-
tes intestina explorare pollent , ut inde futura
vel arcana divinarent».
III. Ocftavius Rubeus in memoriis Brixianis aras
formam protulit , sub tedto 2 quatuor columnis
fulto pontæ. Supra teétum repræsentatur aries ex
nigro lapide. Hoc monumentum , inquit ille, di-
rutum fuit a S. Carolo Borromeo , qui ut idolola-
triae memoriam obliteraret , solo omnia æquari
juilit. Putat Odtavius Rubeus arietis specie & for-
ma cultum fuilse Jovem. At nonne potius aries
hic ut viélima repræsentatur , quæ in supposita
ara immolari solebat ? Quatuor columnae queis
tedtum sustentabatur erant,teste Rubeo,ex serpenti-
no notho. Ara quadrata est sertisque ornata ut
in schemate observes. Hæc quadrata strudtura
potuit pro templo haberi & templum vocari, etsi.
undique elset apertum. Olim templa, admodum
exigua parabantur ; interque templa muris desti-
tuta quaedam observabantur, quale erat illud Vien-
nae in Galliis , cujus formam depingi curavimus
tomo Antiquitatis explanatae secundo Tab. xxix.
Tome IL q
tourné du côté où se faisoir la course; en droite ligne au deiïuS de 1 eperon
écoit un dauphin de bronze, le côté plus large de cette proue etôit tourne
vers le portique. A chaque Olympiade on faisoit sur le milieu de cette proue
un autel de briques, sur l’autel on mettoit une aigle qui étendoit bien avant
ses ailes : il y avoir dans l’autel une machine parle moïen de laquelle celui qui
étoit préposé pour cela, faisoit élever en l’air cette aigle comme si elle eût
voulu prendre le vol 9 &: alors le dauphin tomboit à terre : voilà des autels
singuliers.
IL Hors l’autel de Narbonne donné à la planche lxxix. du sécond tome Pl.IX.
de l’Antiquité, sor lequel est un cochon vivant qui va être immolé , on n’en a
point encore vû, si je ne me trompe, qui porte la viôHme ; en voici pourtant
un1 sur lequel est un belier immolé. L’autel est carré , outre le grand bord i
d’enhaut qui est aussi carré ; il y en a pardessos un autre rond, dans lequel est
un creux où repose le ventre de la viétime : il paroit que les boïaux en sortent,
cela fait croire que la vicftime est dans la disposition où on la mettoit pour
que les Haruipices & les Prêtres puisent observer les entrailles , ôc en tirer
des présages.
III. Ottavio Rosti dans ses Memorie Bresciane , nous a donné la forme
d’un autelx sous un couvert, soûtenu de quatre colonnes. Sur le couvert est x
représenté un belier de pierre noire : ce monument fut détruit, dit-il, par
saint Charles Borromée, qui pour ôter la mémoire de l’idolâtrie fît tout met-
tre à bas. Le Rossi croit que ce belier étoit l’idole sous la figure de laquelle
on adoroit Jupiter ·, mais ne soroit-il pas là représenté comme la victime
qu’on immoloit ordinairement sor l’autel qui est deisous, les quatre colonnes
qui soûrenoient ce couvert étoient, sélon le même Auteur, de Serpentin bâ-
tard ; l’autel est carré & orné de festons, comme on peut voir sor l’image : ce
carré couvert pourroit bien avoir eu le nom de temple, quoiqu’il fût ouvert
de tous les cotez : on en saisoit anciennement de sort petits, & parmi ceux-là
on en voioit qui n’avoient point de murs, mais seulement des colonnes pour
soûtenir le toit. Tel étoit celui de Vienne en Dauphiné que nous avons donné
à la planche xxix. du sécond tome de l’Antiquité.
habebant, cujus rostrum verius curriculum ver-
tebatur. Supra rostrum autem delphinus erat
æneus. Prora vero illa qua parte latior erat porti-
cum respiciebat. In qualibet Olympiade in medio
proræ istius ara latericia struebatur. Cui aræ aquila
imponebatur , alas supra modum extendens. In
ara ipsa machina erat, cujus ope quispiam ad rem
illam deputatus, aquilam ita erigi & sustolli cura-
bat ac ii avolare tentavillet : tunc porro delphi-
nus in solum cadebat. En aras admodum lingu-
lares. 5
II. Præter aram Narbonensem datam Tab.
rxxix. secundi de Antiquitate tomi,in qua stat
sus immolandus , 1 non aliam vidi aram quæ vi-
<ftimam suam gestaret. En tamen Romanam aram
cui impolitus est madtatus aries. Ara quadraraest.
Supra supernam oram quæ quadrata etiam est ,
alia vilitur ora rotunda , cujus medium conca-
vum , in quo reponitur vidtimæ venter, hinc in-
testina videntur egredi , unde conjiciatur vidti-
mam eo in statu else 3 quo Haruspices & Sacerdo-
tes intestina explorare pollent , ut inde futura
vel arcana divinarent».
III. Ocftavius Rubeus in memoriis Brixianis aras
formam protulit , sub tedto 2 quatuor columnis
fulto pontæ. Supra teétum repræsentatur aries ex
nigro lapide. Hoc monumentum , inquit ille, di-
rutum fuit a S. Carolo Borromeo , qui ut idolola-
triae memoriam obliteraret , solo omnia æquari
juilit. Putat Odtavius Rubeus arietis specie & for-
ma cultum fuilse Jovem. At nonne potius aries
hic ut viélima repræsentatur , quæ in supposita
ara immolari solebat ? Quatuor columnae queis
tedtum sustentabatur erant,teste Rubeo,ex serpenti-
no notho. Ara quadrata est sertisque ornata ut
in schemate observes. Hæc quadrata strudtura
potuit pro templo haberi & templum vocari, etsi.
undique elset apertum. Olim templa, admodum
exigua parabantur ; interque templa muris desti-
tuta quaedam observabantur, quale erat illud Vien-
nae in Galliis , cujus formam depingi curavimus
tomo Antiquitatis explanatae secundo Tab. xxix.
Tome IL q