SUPPLEMENT DE L’ANT. EXPLIQÆiv. V.
LIVRE
Fêtes , Vœux.
CHAPITRE L
Ce quon appellent pulvinaf*
PL
aprésla
XXIX.
1. ^BT T* Oici,si je ne me trompe y le pulvinar àemt il est souveiu parlé dani
%/ les Auteurs , & dont on n’a pas encore bien découvert susage. Les
pulvinaria , sélon Servius Géorgie. 3.533. étoient des lits qu’on éten-
doit dans les temples où ils étoient exposez à la vue du peuple & de la foule 5
lectuli qui fierni in templis flupervenientibus plerisqué confuerunt. En certaines
fêtes on mettoit des statués des dieux sur ces pulvinaria. Des lavans ont crû
qu’on les couchoit comme dans des lits, & que les pulvinaria leur relevoient
la tête comme des oreillers ; mais cette opinion a été solidement réfutée.
Acron sur Horace Od. 1.57.3. dit que c’étoit unemachine de bois., sur laquelle
les dieux étoient mis debout , pour qu’ils paruisent plus grands 3 tabulatum in
quo flabant numina 3 ut eminentiora viderentur. Un fait rapporté par Capitolin
dans la vie de Marc-Aurele chap. 4. prouve que les dieux ie tenoient lur le
pulvinar debout, & non pas couchez. Tous les Saliens jettoient des cou-
ronnes sur le pulvinar où étoit le dieu Mars leur patron. Le jeune Marc-
Aurele qui étoit de l’ordre des Saliens, jetta aussi la sienne ·, celles que jet-
terent ses confrères Saliens tombèrent de côté & d’autre, où le hazard les
porta, & celle de Marc-Aurele tomba sur la tête de Mars où elle ie plaça
comme si on l’avoit agencée avec la main. Ce qui n’auroit jamais pu se faire
si la stàtue avoir été couchée , cela fut regardé comme un préiage qu’il
seroit un jour Empereur.
Il ne faut point douter que cette machine ne fût garnie pardeisus d’une
LIBER Y.
Fefla & JFota.
CAPUT PRIMUM
I. Pulvinar quid effet.
I. N, ni fallor, pulvinar , cujus sæpe mentio
IZL apud Scriptores , cujusque usus nondum
satis cognitus fuit. Pulvinaria , ut ait Servius in
3. Georgicon Virgilii v. 553. erant lefàuli, qui
flern'· in templis fupervenientibus pleriflque confuerunt.
Quibusdam occurrentibus solennitatibus deorum
statuæ pulvinaribus imponebantur. Nec defuere
inter dodos qui putaverint statuas illas quaii in
ledis decubuiise , & pulvinaribus pro more caput
fuiise suffultum : verum isthæc opinio rejeda de-
pullaque fuit. Acron in Horatii Od; 1. ^7. 3. ait
fuiise tabulatum, in quo flabant numina , ut emi-
nentiora viderentur. Exdoco Capitolini in vita M.
Aurelii cap. 4.. probatur deos in pulvinaribus ste-
tille , non decubuilïe. In Saliatu, inquit, omen ac-
cepit imperii. Coronas omnibus in pulvinar ex more
jacientibus, aha aliis locis hœflernnt > hujus t velut
manu , capiti Martis aptata efl Et illud ominis
loco fuit, fore ipsum aliquando Imperatorem.
Neque dubitandum est machinam hujusmodi5
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