5g SUPPLEMENT DE L’ANT. EXPLIQ^Liv. III.
5 Le médaillon 5 qui vient après est des Pergameniens, qui se disent trois fois
Neocores : il y a sur la table deux urnes , & ents elles une couronne de laurier,
dans laquelle est écrit ce mot ΟΛΥΜΠΙ A;ce qui marque que c’étoient les jeux
Olympiques qu on celebroitalors a Pergame, & qu’on donnoit au vainqueur
une palme & une couronne de laurier. Les Pergameniens sedisent ici les pre-
miers trois fois Neocores ·, ils se disent tels par rapport à Smyrne & à Ephese,
qui leur dilputoient la primauté : l’inscription tout autour est ΕΠΙ. C. AYP.
AAMA.que M. Vaillant tourne ainii -,jùb Prœtore Aurelio ‘Da.mafîa. ,sous le
Prêteur Aurele Damasia. 11 y a de plus,au deïïus de la couronne,la lettre A,qui
lignifie Aclin, les jeux Aâiaques-, de sorte qu’on celebroit au même tems les
jeux Aétiaques, & les jeux Olympiques. Mais la couronne étoit pour les
Olympiques : le médaillon fut frappé sous l’Empereur Valerien.
6 111. Le plus singulier 6 & le plus dissicile à expliquer de tous les médaillons
est le suivant de l’Empereur M. Aurele, frappé à Seleucie, comme l’inscrip-
tion porte ; le revers montre une table sur laquelle s’élèvent deux quarrez,
dans chacun des quarrez est une urne. Au-dessus de chacun des quarrez s’é¬
lève une perche qui a de petites branches crochues : au sommet de chaque
perche est un oiseau peu reconnoissable: il est toujours certain que ce ne peut
être une aigle : aux deux coins de la table on voit ici la foudre, là un cyprès.
Sous la table sont deux monticules, sur lesquels sont deux beliers qui se tour-
nent le dos : il y a apparence qu’ils sont là pour le sacrifice. C’est tout ce qu’on
en peut dire : car pour le reste, je crois qu’il n'y a point d’Oedipe qui s’en
P L· puiise tirer.
XIII. IV. Le premier préfericule de la planche soivante fut gravé à Rome l’an
i 154.3· d’après un antique ;1 il est de la forme de ces préfericules que nous
voions souvent sur les médaillés & sur les anciens monumens. Ces vases ser-
voient à porter aux autels le vin, & les autres liqueurs qu’on versoit ensuite
dans les pateres. Les figures des Neréïdes & de quelques divinitez marines,
qu’on voit sur le milieu, font juger qu’il étoit destiné pour les sacrifices à
Poil illum alius nummus s Pergamenorum est,
qui se ter Neocoros dicunt. In mensa lunt duæ urnæ
cum totidem palmis. Inter urnas vero laurea coro-
na,in cujus medio scriptum est OATMniA,quo iigni-
ficatur tunc Pergami celebratos fuiise Olympicos
ludos , vicloribusque oblatam cum laurea corona
palmam. Pergameni hic sese primorum ter Neo-
cororum titulo gloriantur : idque referatur oportet
ad eorum cum Smyrneniibus & Epheiiis concerta-
tionem: nam inter tres illas civitates de primatu con-
tentio erat. Inscriptio circum poiita iichabet,EF i
C.atp.aama περγαμηνήν, quamsic legit Valen-
tius, ê/ΓΖ AyÇHÀ/K ΔΑΜΑ21Α ΠΕΡΓΑΜΗΝΉΝ
Sub prœtore Aurelio Damafia Pergamenorum. Praeter
hæc, supra coronam habetur A , quæ litera ligni-
ficat A kt 1 a 5 ludos nempe Aétiacos ; itant iimul
celebrarentur ludi Olympici &" Aétiaci. Verum
corona pro Olympicis erat. Nummus imperante
Valeriano cusus est.
III. Nummus omnium singularissimus & expli-
catu difficillimus est is 6 qui sequitur , Marco Au-
relio imperante cusus ipsurnque repræsentans : est
autem Seleucianorum ,‘ ut fert inlcriptio. Postica
facies meiliam exhibet , supra quam eriguntur
quadrata duo ; intra quadratum quodlibet vascu-
lum exhibetur. Supra quadrata vero eriguntur
hinc & inde duo quaii scipiones, obtortos ramu-
los emittentes. Supremo scipioni insidet utrinque
avis, cujus genus vix internoscere possis. Certum
tamen est non polse Aquilam else. In extremis
mensæ lateribus hinc viiitur fulmen ; inde vero
cupressius. Sub mensa duo ceu monticuli sunt, in
quorum cacumine arietes duo aversis capitibus
stant. Veriiimile est eos ad sacrificia destinatos elle.
Hoc unum de tam arcana imagine dici potest j
cætera enim ne Oedipus explicare tentaverit.
IV. Depræfericulo sacrorum instrumento, sive
scypho ex quo in pateras vinum seu alius liquor
effundebatur , pluribus egimus in secundo Anti-
quitatis explanatæ tomo p. 140.ubi de forma ejus
disputatum est. Primum 1 autem præfericulum ta-
bulas sequentis Romæ in ære incisum fuit anno
154.3. ex veteri hujusmodi scypho expressum. Ea-
dem autem forma est qua præfericula, quæ sæpe
in nummis inque aliis monumentis conspicimus.
Hæc vasa , ut jam dicebam, vinum cæterosque
liquores ad libandum deputatos continebant & ad
aras deferebantur , ut libamen inde in pateras ef-
funderetur. Nereidum quorumdamque marino-
rum deûm schemata , quæ medio in vase visun-
5 Le médaillon 5 qui vient après est des Pergameniens, qui se disent trois fois
Neocores : il y a sur la table deux urnes , & ents elles une couronne de laurier,
dans laquelle est écrit ce mot ΟΛΥΜΠΙ A;ce qui marque que c’étoient les jeux
Olympiques qu on celebroitalors a Pergame, & qu’on donnoit au vainqueur
une palme & une couronne de laurier. Les Pergameniens sedisent ici les pre-
miers trois fois Neocores ·, ils se disent tels par rapport à Smyrne & à Ephese,
qui leur dilputoient la primauté : l’inscription tout autour est ΕΠΙ. C. AYP.
AAMA.que M. Vaillant tourne ainii -,jùb Prœtore Aurelio ‘Da.mafîa. ,sous le
Prêteur Aurele Damasia. 11 y a de plus,au deïïus de la couronne,la lettre A,qui
lignifie Aclin, les jeux Aâiaques-, de sorte qu’on celebroit au même tems les
jeux Aétiaques, & les jeux Olympiques. Mais la couronne étoit pour les
Olympiques : le médaillon fut frappé sous l’Empereur Valerien.
6 111. Le plus singulier 6 & le plus dissicile à expliquer de tous les médaillons
est le suivant de l’Empereur M. Aurele, frappé à Seleucie, comme l’inscrip-
tion porte ; le revers montre une table sur laquelle s’élèvent deux quarrez,
dans chacun des quarrez est une urne. Au-dessus de chacun des quarrez s’é¬
lève une perche qui a de petites branches crochues : au sommet de chaque
perche est un oiseau peu reconnoissable: il est toujours certain que ce ne peut
être une aigle : aux deux coins de la table on voit ici la foudre, là un cyprès.
Sous la table sont deux monticules, sur lesquels sont deux beliers qui se tour-
nent le dos : il y a apparence qu’ils sont là pour le sacrifice. C’est tout ce qu’on
en peut dire : car pour le reste, je crois qu’il n'y a point d’Oedipe qui s’en
P L· puiise tirer.
XIII. IV. Le premier préfericule de la planche soivante fut gravé à Rome l’an
i 154.3· d’après un antique ;1 il est de la forme de ces préfericules que nous
voions souvent sur les médaillés & sur les anciens monumens. Ces vases ser-
voient à porter aux autels le vin, & les autres liqueurs qu’on versoit ensuite
dans les pateres. Les figures des Neréïdes & de quelques divinitez marines,
qu’on voit sur le milieu, font juger qu’il étoit destiné pour les sacrifices à
Poil illum alius nummus s Pergamenorum est,
qui se ter Neocoros dicunt. In mensa lunt duæ urnæ
cum totidem palmis. Inter urnas vero laurea coro-
na,in cujus medio scriptum est OATMniA,quo iigni-
ficatur tunc Pergami celebratos fuiise Olympicos
ludos , vicloribusque oblatam cum laurea corona
palmam. Pergameni hic sese primorum ter Neo-
cororum titulo gloriantur : idque referatur oportet
ad eorum cum Smyrneniibus & Epheiiis concerta-
tionem: nam inter tres illas civitates de primatu con-
tentio erat. Inscriptio circum poiita iichabet,EF i
C.atp.aama περγαμηνήν, quamsic legit Valen-
tius, ê/ΓΖ AyÇHÀ/K ΔΑΜΑ21Α ΠΕΡΓΑΜΗΝΉΝ
Sub prœtore Aurelio Damafia Pergamenorum. Praeter
hæc, supra coronam habetur A , quæ litera ligni-
ficat A kt 1 a 5 ludos nempe Aétiacos ; itant iimul
celebrarentur ludi Olympici &" Aétiaci. Verum
corona pro Olympicis erat. Nummus imperante
Valeriano cusus est.
III. Nummus omnium singularissimus & expli-
catu difficillimus est is 6 qui sequitur , Marco Au-
relio imperante cusus ipsurnque repræsentans : est
autem Seleucianorum ,‘ ut fert inlcriptio. Postica
facies meiliam exhibet , supra quam eriguntur
quadrata duo ; intra quadratum quodlibet vascu-
lum exhibetur. Supra quadrata vero eriguntur
hinc & inde duo quaii scipiones, obtortos ramu-
los emittentes. Supremo scipioni insidet utrinque
avis, cujus genus vix internoscere possis. Certum
tamen est non polse Aquilam else. In extremis
mensæ lateribus hinc viiitur fulmen ; inde vero
cupressius. Sub mensa duo ceu monticuli sunt, in
quorum cacumine arietes duo aversis capitibus
stant. Veriiimile est eos ad sacrificia destinatos elle.
Hoc unum de tam arcana imagine dici potest j
cætera enim ne Oedipus explicare tentaverit.
IV. Depræfericulo sacrorum instrumento, sive
scypho ex quo in pateras vinum seu alius liquor
effundebatur , pluribus egimus in secundo Anti-
quitatis explanatæ tomo p. 140.ubi de forma ejus
disputatum est. Primum 1 autem præfericulum ta-
bulas sequentis Romæ in ære incisum fuit anno
154.3. ex veteri hujusmodi scypho expressum. Ea-
dem autem forma est qua præfericula, quæ sæpe
in nummis inque aliis monumentis conspicimus.
Hæc vasa , ut jam dicebam, vinum cæterosque
liquores ad libandum deputatos continebant & ad
aras deferebantur , ut libamen inde in pateras ef-
funderetur. Nereidum quorumdamque marino-
rum deûm schemata , quæ medio in vase visun-