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https://doi.org/10.11588/diglit.59328#0143
,76 SUPPLEMENT DE L’A N T. EXPLIQJiv. IV.
leve une pierre qui semble soûtenir le grand vase dont nous parlions. Pour
monter au trépied , il y a tout autour quatre marches disposées en quarré ; le
trépied avec les marches doit avoir environ quatre pieds & demi de haut , en
le mesuranr sur la taille du Prêtre. De l’autre côté de l’autel est un viétimaire
qui meneunbouc pour le sacrifice : c’est un jeune garçon nu qui doit égorger
la victime.
III. Ce pourroit être un sacrisice à Pan ou à Faune, dieux des campagnes &
des bois , marquez par les deux arbres. Il y auroit contre ce sentiment une
difficulté · c’est que sélon M. Fabretti, les sacrifîces faits par un Prêtre voilé,
n’etoient que pour les grands dieux appeliez dii majorum gentium au lieu que
ceux qui sacrifioient aux dieux subalternes appeliez dii minorum gentium y n’a-
voient point de voile sur la tête ·, mais cette réglé n’est pas sûre. Nous venons
de voir Trajan sacrifiant à Mars sans voile sur la tête ; & nous voions aussi sur
les médaillés de Postume, cet Empereur sacrifiant avec le voile sur la tête à
Hercule, qui est un des dieux qu’on appelloit minorum gentium. Il faut être
extrêmement réservé à donner pour loi generale ce qu’on a observé quelque-
fois , de peur que quelque nouvel exemple contraire n’oblige dans la suite à
corriger ces premières idées.
I V< Je dois avertir que parmi les estampes d’Antoine Salamanca, que les
curieux recherchent, il y en a une quireisemble parfaitement à celle-ci, sans
presque aucune différence ; elle est sans doute faite d’après quelque bas relief
semblable. Elle ne peut pas certainement avoir été tirée d’après ce bas relief
qui fut déterré il y a peu d’années à Fourvieres , dans l’enceinte de la ville
de Lion. Les anciens faisoient quelquefois des monumens si semblables à
d’autres plus anciens, qu’à peine y remarque-t’on quelque diversité. D Ema-
nuelMarti très-habile Antiquaire, m’a envoie d’Espagneledeisein dun bas
relief où étoient représentées des Orgies ? ou des fêtes Bacchiques, si ressem-
blantes à celles de la planche lx x x i x. du sécond tome de l’Antiquité, que
n’y aïant presque aucune différence , je me suis dispenié de le donner avec
l’autre.
V. Je vais marquer succeisivement les petites différences qui se trou-
vera lapis erigitur, qui vas illud concavum mag-
num , de quo dicebamus, sustentare videturv Ut
ad tripodem conicendatur , quatuor circum gradus
sunt in quadrum positi. Tripus cum gradibus ,
quatuor circiter pedes cum dimidio habet, si ad
staturam Sacerdotis mensuram duxeris. Ad aliud
aræ latus est vidimarius , qui hircum ad sacrificium
adducit. Puer scilicet nudus est qui vidimam est
madaturus.
III. Est fortasse sacrificium Pani vel Fauno,
vel Silvano diis agrorum vel sil varum , id quod
arboribus hinc & inde duabus subindicari videtur.
At contra hanc opinionem quædam difficultas ex-
surgit. Nam , ut ait Fabrettus , sacrificia a Sacer-
dote velato fada deos respiciebant, quos majorum
gentium appellabant ; contra vero qui diis mino-
rum gentium immolabant, sine velo hoc munere
fungebantur. Verum hujusmodi ritus non ita as-
sertus est, ut contraria exempla nulla suppetant :
modo vidimus Trajanum non velatum Marti sa-
crificantem · itemque conspicimus in nummis Pos-
tumi eumdem Imperatorem velatum Herculi sacra
facientem, & tamen Hercules ex diis erat mino-
rum gentium. Cavendum semper ne regulas hu-
jusmodi generales facilius quam par fuerit consta-
biliamus, ne contrariis exemplis ab asserta, ut pu-
tabamus , sententia discederè cogamur.
I V. Ledorem monitum velim inter delineatas
tabulas Antonii Salamancæ , quæ elegantia? causa
aperitis in rebus hujusniodi summa diligentia per-
quiruntur , unam haberi quæ huic similis prorius
sit, sine ullo pene discrimine. Illa quoque ex ana-
glypho quodam expressa haud dubie fuerit. Non
potuit autem ex hoc anaglypho desumi, quod a
paucis annis Lugduni in memorato supra loco de-
tedum fuit. Veteres enim nonnunquam monu-
menta aliis prius concinnatis adeo similia edebant,
ut vix tantillam inter illa discriminis observetur.
D. Emanuel Martinus Decanus Alonensis, circa
veterum monumenta eruditissimus , ex Hispania
mihi delinearam imaginem misit ex anaglypho ex-
pressam ; ubi Orgia Bacchi adeo similia sunt iis
quæ in Tabula lxxxix. secundi Antiquitatis ex-
planatæ tomi posuimus, ut cum parum omnino
discriminis inter ambas imagines esset, hanc cum
alia edendam esse non putarim.
V. Quæ porro inter has, de quibus agimus,
imagines discrimina intersint hic recensendum vi-
leve une pierre qui semble soûtenir le grand vase dont nous parlions. Pour
monter au trépied , il y a tout autour quatre marches disposées en quarré ; le
trépied avec les marches doit avoir environ quatre pieds & demi de haut , en
le mesuranr sur la taille du Prêtre. De l’autre côté de l’autel est un viétimaire
qui meneunbouc pour le sacrifice : c’est un jeune garçon nu qui doit égorger
la victime.
III. Ce pourroit être un sacrisice à Pan ou à Faune, dieux des campagnes &
des bois , marquez par les deux arbres. Il y auroit contre ce sentiment une
difficulté · c’est que sélon M. Fabretti, les sacrifîces faits par un Prêtre voilé,
n’etoient que pour les grands dieux appeliez dii majorum gentium au lieu que
ceux qui sacrifioient aux dieux subalternes appeliez dii minorum gentium y n’a-
voient point de voile sur la tête ·, mais cette réglé n’est pas sûre. Nous venons
de voir Trajan sacrifiant à Mars sans voile sur la tête ; & nous voions aussi sur
les médaillés de Postume, cet Empereur sacrifiant avec le voile sur la tête à
Hercule, qui est un des dieux qu’on appelloit minorum gentium. Il faut être
extrêmement réservé à donner pour loi generale ce qu’on a observé quelque-
fois , de peur que quelque nouvel exemple contraire n’oblige dans la suite à
corriger ces premières idées.
I V< Je dois avertir que parmi les estampes d’Antoine Salamanca, que les
curieux recherchent, il y en a une quireisemble parfaitement à celle-ci, sans
presque aucune différence ; elle est sans doute faite d’après quelque bas relief
semblable. Elle ne peut pas certainement avoir été tirée d’après ce bas relief
qui fut déterré il y a peu d’années à Fourvieres , dans l’enceinte de la ville
de Lion. Les anciens faisoient quelquefois des monumens si semblables à
d’autres plus anciens, qu’à peine y remarque-t’on quelque diversité. D Ema-
nuelMarti très-habile Antiquaire, m’a envoie d’Espagneledeisein dun bas
relief où étoient représentées des Orgies ? ou des fêtes Bacchiques, si ressem-
blantes à celles de la planche lx x x i x. du sécond tome de l’Antiquité, que
n’y aïant presque aucune différence , je me suis dispenié de le donner avec
l’autre.
V. Je vais marquer succeisivement les petites différences qui se trou-
vera lapis erigitur, qui vas illud concavum mag-
num , de quo dicebamus, sustentare videturv Ut
ad tripodem conicendatur , quatuor circum gradus
sunt in quadrum positi. Tripus cum gradibus ,
quatuor circiter pedes cum dimidio habet, si ad
staturam Sacerdotis mensuram duxeris. Ad aliud
aræ latus est vidimarius , qui hircum ad sacrificium
adducit. Puer scilicet nudus est qui vidimam est
madaturus.
III. Est fortasse sacrificium Pani vel Fauno,
vel Silvano diis agrorum vel sil varum , id quod
arboribus hinc & inde duabus subindicari videtur.
At contra hanc opinionem quædam difficultas ex-
surgit. Nam , ut ait Fabrettus , sacrificia a Sacer-
dote velato fada deos respiciebant, quos majorum
gentium appellabant ; contra vero qui diis mino-
rum gentium immolabant, sine velo hoc munere
fungebantur. Verum hujusmodi ritus non ita as-
sertus est, ut contraria exempla nulla suppetant :
modo vidimus Trajanum non velatum Marti sa-
crificantem · itemque conspicimus in nummis Pos-
tumi eumdem Imperatorem velatum Herculi sacra
facientem, & tamen Hercules ex diis erat mino-
rum gentium. Cavendum semper ne regulas hu-
jusmodi generales facilius quam par fuerit consta-
biliamus, ne contrariis exemplis ab asserta, ut pu-
tabamus , sententia discederè cogamur.
I V. Ledorem monitum velim inter delineatas
tabulas Antonii Salamancæ , quæ elegantia? causa
aperitis in rebus hujusniodi summa diligentia per-
quiruntur , unam haberi quæ huic similis prorius
sit, sine ullo pene discrimine. Illa quoque ex ana-
glypho quodam expressa haud dubie fuerit. Non
potuit autem ex hoc anaglypho desumi, quod a
paucis annis Lugduni in memorato supra loco de-
tedum fuit. Veteres enim nonnunquam monu-
menta aliis prius concinnatis adeo similia edebant,
ut vix tantillam inter illa discriminis observetur.
D. Emanuel Martinus Decanus Alonensis, circa
veterum monumenta eruditissimus , ex Hispania
mihi delinearam imaginem misit ex anaglypho ex-
pressam ; ubi Orgia Bacchi adeo similia sunt iis
quæ in Tabula lxxxix. secundi Antiquitatis ex-
planatæ tomi posuimus, ut cum parum omnino
discriminis inter ambas imagines esset, hanc cum
alia edendam esse non putarim.
V. Quæ porro inter has, de quibus agimus,
imagines discrimina intersint hic recensendum vi-