FIGURES EGYPTIENNES.
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CHAPITRE V.
L Ofiris far la fleur du Lotus. II. Ce que cétoit que le Lotus , (dfl les autres
fleurs des monumens Egyptiens félon IM. Mahudel. III. Ifis extra-
ordinaire. IV. Autres figures.
I, N voit souvent dans les monumens Egyptiens , Isis assise sur une
ss i sseur qu’on appelle ordinairement la sseur du lotus. Elle est ainfî
representée aux planches ex v. &cx x v. du sécond Tome de ΓAn-
tiquité. Mais plus souvent dans les Abraxas donnez au même Tome,planche
cxlix. clviii. & clxiii. Ce qui est à remarquer est que dans la clviii.
il y a onze figures assiles ou sur des sseurs ou sur des plantes. Toutes celles
de cette planche ne sont pas des Isis : on y voit le soleil sous la figure d’un
homme qui a la tête raïonnante avec le foiiet à la main, comme pour agi-
ter ses chevaux : & dans une autre image un jeune homme assis aussi sur une
sseur, & qui tient un foiiet.
Nous n’avions pas encore vu Osiris en cette posture : les monumens ne
le representoient point ainsi assis sur une sseur, je parle dOsiris en sa figure
ordinaire & peint à s Egyptienne; car on sait bien qu’Osiris se prend pour le
Soleil, aussi bien que Serapis, & que sélon plusieurs Mythologues Osiris &
Serapis sont les mêmes, quoique reprelentez fort différemment dans les
monumens. Osiris 1 est ici donc assis & comme enfoncé au milieu de la sseur,
qui est representée avec sa tige, de la grandeur qu’on voit surl’estampe. C’est 1
une figure de bronze, du cabinet de M. le Maréchal d’Estrées. Je ne sai si
ceci à quelque rapport à ce que dit Plutarque dans son traité d’isis & dOsi-
ris p. 355. que les Egyptiens peignent le soleil naissiant de la sseur du lotus ,
non pas qu’il croient qu’il soit né ainsi; mais parce qu’ils representent ainsi
allégoriquement la plupart des choses. A la planche clviii. du sécond Tome
CAPUT v.
I. Ofiris flori Loti infidens. 11. Quid esfet
flos Loti , quid alii flores in monumentis
Ægyptiacis expresi, exviri Cl. Mahudelli
fententia. III. Ifis infolitœ formai.
IV. Lllia fchemata.
I· T N monumentis Ægyptiacis sæpe occurrit Isis
J. ssori insidens , quem vulgo appellant Loti
ssorem. Sic porro repræsentatur in Tabulis cxy
& c x x v. secundi Antiquitatis explanatæ tomi :
sed sæpius in Abraxæis figuris quas dedimus eodem
tomo Tab. cxlix. clviii. & clxiii.
Quodque observes velim , in clviii. undecim
hujusmodi figuræ sinit insidélités aut ssoribus aut
plantis. Neque vero omnes eæ quæ in ista Tabula
conspiciuntur Isides sunt. In una enim sol visitur
virispecie, radiato capite, ssagellum manu tenens,
quasi ad agitandos equos currui suo jun&os. In
alia item gemma ibidem expressa juvenem vidc-
Tome II.
mus nudum ssori insidentem , & ssagellum manu
tenentem.
Osiridem nunquam eodem situ videramus , &r
monumenta illa quæ ad nos pervenerant, non sic
eum unquam repræsentabant ssori insidentem. De
Osiride loquor ea depiéto forma , qua solebat apud
Ægyptios. Nam probe scimus Osiridem pro sole
accipi ; quemadmodum etiam Serapis sol elle di-
citur : neque ignoramus vulgum mythologoruni
Osiridem & Serapidem pro eodem habere, etiamsi
vario prorsus modo in monumentis exhibeantur.
Osiris 1 itaque hic conspicitur sedens, & quasi de-
preisus in ssoris concavo , qui cum caule sive scapo
suo hic exhibetur , eadem qua in imagine depin-
gitur magnitudine. Est enim figura ænea tota , ex
Muieo D. Marescalli d’Estrées. Nescio an hoc re-
ferri debeat ad illud Plutarchi in libro de Iside
&■ Osiride p. 2 jj. ubi .ait. Ægyptios solem depin-
gere in ssore Loti nascentem : non quod putent
ipsum sie elle natum ; sed quia sic allegorice ma-
ximam rerum partem exprimunt. Ad tabulam
clviii. secundi Antiquitatis explanatæ tomi, uti
Aaij
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CHAPITRE V.
L Ofiris far la fleur du Lotus. II. Ce que cétoit que le Lotus , (dfl les autres
fleurs des monumens Egyptiens félon IM. Mahudel. III. Ifis extra-
ordinaire. IV. Autres figures.
I, N voit souvent dans les monumens Egyptiens , Isis assise sur une
ss i sseur qu’on appelle ordinairement la sseur du lotus. Elle est ainfî
representée aux planches ex v. &cx x v. du sécond Tome de ΓAn-
tiquité. Mais plus souvent dans les Abraxas donnez au même Tome,planche
cxlix. clviii. & clxiii. Ce qui est à remarquer est que dans la clviii.
il y a onze figures assiles ou sur des sseurs ou sur des plantes. Toutes celles
de cette planche ne sont pas des Isis : on y voit le soleil sous la figure d’un
homme qui a la tête raïonnante avec le foiiet à la main, comme pour agi-
ter ses chevaux : & dans une autre image un jeune homme assis aussi sur une
sseur, & qui tient un foiiet.
Nous n’avions pas encore vu Osiris en cette posture : les monumens ne
le representoient point ainsi assis sur une sseur, je parle dOsiris en sa figure
ordinaire & peint à s Egyptienne; car on sait bien qu’Osiris se prend pour le
Soleil, aussi bien que Serapis, & que sélon plusieurs Mythologues Osiris &
Serapis sont les mêmes, quoique reprelentez fort différemment dans les
monumens. Osiris 1 est ici donc assis & comme enfoncé au milieu de la sseur,
qui est representée avec sa tige, de la grandeur qu’on voit surl’estampe. C’est 1
une figure de bronze, du cabinet de M. le Maréchal d’Estrées. Je ne sai si
ceci à quelque rapport à ce que dit Plutarque dans son traité d’isis & dOsi-
ris p. 355. que les Egyptiens peignent le soleil naissiant de la sseur du lotus ,
non pas qu’il croient qu’il soit né ainsi; mais parce qu’ils representent ainsi
allégoriquement la plupart des choses. A la planche clviii. du sécond Tome
CAPUT v.
I. Ofiris flori Loti infidens. 11. Quid esfet
flos Loti , quid alii flores in monumentis
Ægyptiacis expresi, exviri Cl. Mahudelli
fententia. III. Ifis infolitœ formai.
IV. Lllia fchemata.
I· T N monumentis Ægyptiacis sæpe occurrit Isis
J. ssori insidens , quem vulgo appellant Loti
ssorem. Sic porro repræsentatur in Tabulis cxy
& c x x v. secundi Antiquitatis explanatæ tomi :
sed sæpius in Abraxæis figuris quas dedimus eodem
tomo Tab. cxlix. clviii. & clxiii.
Quodque observes velim , in clviii. undecim
hujusmodi figuræ sinit insidélités aut ssoribus aut
plantis. Neque vero omnes eæ quæ in ista Tabula
conspiciuntur Isides sunt. In una enim sol visitur
virispecie, radiato capite, ssagellum manu tenens,
quasi ad agitandos equos currui suo jun&os. In
alia item gemma ibidem expressa juvenem vidc-
Tome II.
mus nudum ssori insidentem , & ssagellum manu
tenentem.
Osiridem nunquam eodem situ videramus , &r
monumenta illa quæ ad nos pervenerant, non sic
eum unquam repræsentabant ssori insidentem. De
Osiride loquor ea depiéto forma , qua solebat apud
Ægyptios. Nam probe scimus Osiridem pro sole
accipi ; quemadmodum etiam Serapis sol elle di-
citur : neque ignoramus vulgum mythologoruni
Osiridem & Serapidem pro eodem habere, etiamsi
vario prorsus modo in monumentis exhibeantur.
Osiris 1 itaque hic conspicitur sedens, & quasi de-
preisus in ssoris concavo , qui cum caule sive scapo
suo hic exhibetur , eadem qua in imagine depin-
gitur magnitudine. Est enim figura ænea tota , ex
Muieo D. Marescalli d’Estrées. Nescio an hoc re-
ferri debeat ad illud Plutarchi in libro de Iside
&■ Osiride p. 2 jj. ubi .ait. Ægyptios solem depin-
gere in ssore Loti nascentem : non quod putent
ipsum sie elle natum ; sed quia sic allegorice ma-
ximam rerum partem exprimunt. Ad tabulam
clviii. secundi Antiquitatis explanatæ tomi, uti
Aaij