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Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 6): Le temple palmyrénien: étude d'épigraphie et de topographie historique — Warszawa, 1973

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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0021
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LE REMPART

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temple de Belhammôn en 89 p.C. Il insiste avec raison sur la circonstance que le sanctuaire
n’a pu utiliser le rempart qu’un certain temps après la construction de celui-ci. N’ayant
pas à sa disposition de plan exact des ruines au sommet du Muntar, il a admis que le
sanctuaire consistait en une cella accolée à une tour de l’enceinte. En réalité, la chapelle
de Belhammôn se trouvait à l’intérieur d’un bastion et la construction accolée était un
vestibule profond de 5 m avec deux colonnes à l’entrée. Cette précision ne change en
rien l’opportunité des remarques de Df van Berchem : la tour a été construite d’abord
comme une fortification et transformée plus tard pour un usage religieux, sans réduire
d’ailleurs la fonction primitive du bastion dominant tout le site, point idéal d’observation.
L’endroit a bien été utilisé de cette façon comme le nom de Muntar (« poste de guet »
en araméen) et la tradition locale récente le prouvent suffisamment.
Un autre terminus ante quem serre de plus la fourchette dont D. van Berchem est parti :
c’est l’inscription d’une colonne honorifique au Camp de Dioclétien, dont la date corres-
pond à 64 p.C.43 Cette colonne est alignée aux autres qui sont encore plus anciennes.
Puisque ce quartier reste en relation avec la Colonnade Transversale, conçue aussi
au 1er siècle, ses constructions monumentales sont très probablement postérieures à la
démolition du tronçon voisin du rempart. Par ailleurs, des chantiers tels que le temple de
Bel, en construction déjà en 17 p.C., 44 et le téménos de Bacalsamên semblent témoigner
du même effort d’urbanisme.
Le tombeau à demi souterrain, datant du milieu du IIe siècle a.C. d’après le mobilier
des tombes 4S, a été trouvé inviolé dans l’enceinte de Ba’alsamên. Avec une piété exemplaire,
les constructeurs du sanctuaire l’ont incorporé, non sans peine, au téménos. Il va sans
dire que l’usage funéraire était incompatible avec la sainteté des lieux; les circonstances
de la désaffectation de ce tombeau n’ont pas été encore éclaircies.
La première inscription datée du sanctuaire est de 23 p.C.46 Les fouilleurs placent
l’implantation de l’enclos cultuel vers l’an 20, et considèrent que celui-ci s’accommoda
un certain temps du voisinage de la sépulture encore utilisée 47 : une plaque inscrite
de 11 p.C. est entourée de graffiti postérieurs, une lampe du milieu du siècle a été trouvée
dans une fosse creusée dans le sol du dromos. Pourtant, le sens à donner à l’inscription
n’est pas celui, à mon avis, que l’on a admis ; il ne s’agit pas de nouvelles constructions
dans le tombeau, mais au contraire de sa désaffectation.
Le texte est gravé sur une plaque murée dans la paroi nord-est du dromos de l’hypogée,
à l’intérieur 48 :
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43 Inv. II, 1, cf. Inv. VI, pp. 5-6, RSP 156; infra, p. 91.
44 Inv. IX, 6, infra, p. 68.
45 R. F e 11 m a n n, Le sanctuaire de Baalshamin à Palmyre V, Die Grabanlage, Rome 1970, pp. 118-119.
46 Dunant, Baalshamin, pp. 24-25, n° 10.
47 C ο 11 a r t, Baalshamin, pp. 45-46, 245.
48 Dunant, Baalshamin, pp. 72-74, n° 60, où mon interprétation est déjà signalée.

2 Palmyre VI
 
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