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Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 6): Le temple palmyrénien: étude d'épigraphie et de topographie historique — Warszawa, 1973

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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0047
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LES INSTITUTIONS DE PALMYRE

43

En revanche, le pouvoir des archontes est plus ancien. Ils sont attestés par un texte
du début du Ier siècle d’après l’écriture, trouvé dans le sanctuaire de Ba'alsamên, gravé sur
un fragment de linteau en calcaire tendre 95 :
[-]hn dy bny ydy'bl klhn b1) b? y ky[— -— -—-]
[--—]a>n w’hydyn bh bst’ dh '1 δ[-·]
[—- ■—■ ·—- h]yrn br 'gylw br ’ytyb[l--—]
[-b]ny m'zyn klhn lmn dy yndnAfn --—■]
[—· — —]dy yhwh ’rkwn m[n b]ny m'[zyn -— -— ·—·]
L. 1 : je comprends bdbry, « dans les affaires », mais cette interprétation est sujette à caution.
L. 4 : yhdnh[n\ ?, de ’hd (même verbe qu’à la ligne 2) ou de yhd, donc « prendre » ou « choisir ». Le suffixe
-nh[n\ ? est celui de l’inaccompli, le verbe est sans doute au pluriel (pour yhdwnlm) 96.
« [-]leurs ... de tous les benê Yedi'bel, dans les affaires de [--—·]
[-]et sont élus en elle, cette année, sur[-]
[-H] air an, fils de Ogeilû, fils de Aitibe[l — — —]
[-]tous les benê Ma'zîn, et parmi ceux qu’ils choisiront [-]
[-Jqu’un archonte soit de[s be]nê Ma'[zîn-] ».
Le personnage, dont la généalogie, sinon nécessairement le nom est conservée, appar-
tient à une famille connue qui faisait partie des benê Ma'zîn 97.
Il semble que le texte concerne le mode d’élection des archontes qui étaient choisis
à tour de rôle parmi les membres de tribus déterminées (ici Ma'zîn ; les Yedi'bel, qui
étaient probablement une de leurs subdivisions, ne sont pas nécessairement dans la même
situation).
Par ailleurs, deux inscriptions, du Ier siècle également, parlent de ht ’rk’, que Cantineau
traduit par « maison des archives », d’après άρχεΐον98. « C’était, dit-il, un bureau d’en-
registrement, conservant et sanctionnant les contrats privés et peut-être aussi les documents
publics ». Il me semble que le sens à donner à cette expression est tout à fait différent.

[hyrn br] bwn’ br rb’[l-]
[—-]dnh dy mn bny myt[’ ■— -— ■—]
[— -]t ktb bt ’rk’ ’q[ym -—· -]
[—··—·—]snt 380
« [-Hairan fils de] Bônnâ, fils de Rab’[el-]
[-]celui-ci, qui est des benê Mît[â-- —· -—]
[-jécrit du bureau des archontes, a dres[sé — — —]
[-]l’an 380 » (68/69 p.C.).
La date est pratiquement sûre, malgré la barre qui la précède, signalée par Cantineau.
Il s’agit sans doute de Hairan, fils de Bônnâ, fils de Rab’el, de la tribu des benê Mîtâ,
auteur de l’inscription funéraire datée de 52 p.C., titulaire des inscriptions honorifiques
de 56 et 74 p.C. 99
95 Dunant, Baalshamin, pp. 46-47, n° 34; pour les moulures, cf. AS III, p. 84.
96 Pour le suffixe -nhn, cf. Grammaire, p. 71.
97 Inv. VIII, 4, VII, 5 (= CIS II 4197), Dunant, Baalshamin, n° 23 (texte de 62/3, en l’honneur
du fils de ce Hairan, mentionnant la Fortune des Yedi'bel).
98 Syria 14, 1933, pp. 183-184.
99 Supra, p. 37, n. 51.
 
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