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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0096
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LE GRAND TEMPLE
Rien ne permet cependant d’affirmer pour le moment que c’était ce dieu qui quittait son
sanctuaire, comme à Babylone. L’hiérogamie palmyrénienne ne correspondait pas néces-
sairement aux coutumes mésopotamiennes : aucun lien certain ne rapproche encore les
festivités de Babylone à la fête de Nîsan à Palmyre. Surtout le culte de Belhammôn apparaît
comme tribal et non communautaire, même s’il est lié au culte de Bel.
L’usage de lectisterne dans le culte de Bel est sûr 120. Manawat, sans doute Némésis
en grec121, pouvait rejoindre le grand temple à l’occasion de la fête à partir de son
sanctuaire dont l’emplacement demeure inconnu, mais qui devait se trouver dans la partie
occidentale de la ville. L’argument avancé par R. du Mesnil du Buisson pour le placer
sur l’autre sommet du Muntar repose sur l’indication fausse d’A. von Gerkan qui pré-
tendait remarquer un mur reliant les deux sommets 122. En tout cas, du temple de Manawat
au temple de Bel ou en direction opposée, le chemin de la procession serait toujours la
Grande Colonnade. Il est à cet égard frappant que le quartier situé immédiatement au
bout occidental de la Colonnade ait eu un caractère sacré nettement marqué.
120 RTP 60; Syria 14, 1933, pp. 260-263.
121 L’identité de Némésis à Allat-Athéna est établie : H. S e y r i g, Syria 13, 1932, pp. 50-64; 14, 1933,
pp. 15-18; 28, 1950, pp. 242-247; MUSJ 37, 1960/61, pp. 261-270. Voir ci-dessous, p. 91 pour RSP 156 (Inv.
II, 1), interprété par M i 1 i k, p. 82. Ma supposition sur l’équivalence de Manawat-Némésis ne repose que
sur les attributions analogues de deux déesses.
122 Berytus 2, 1935, pl. XII.
LE GRAND TEMPLE
Rien ne permet cependant d’affirmer pour le moment que c’était ce dieu qui quittait son
sanctuaire, comme à Babylone. L’hiérogamie palmyrénienne ne correspondait pas néces-
sairement aux coutumes mésopotamiennes : aucun lien certain ne rapproche encore les
festivités de Babylone à la fête de Nîsan à Palmyre. Surtout le culte de Belhammôn apparaît
comme tribal et non communautaire, même s’il est lié au culte de Bel.
L’usage de lectisterne dans le culte de Bel est sûr 120. Manawat, sans doute Némésis
en grec121, pouvait rejoindre le grand temple à l’occasion de la fête à partir de son
sanctuaire dont l’emplacement demeure inconnu, mais qui devait se trouver dans la partie
occidentale de la ville. L’argument avancé par R. du Mesnil du Buisson pour le placer
sur l’autre sommet du Muntar repose sur l’indication fausse d’A. von Gerkan qui pré-
tendait remarquer un mur reliant les deux sommets 122. En tout cas, du temple de Manawat
au temple de Bel ou en direction opposée, le chemin de la procession serait toujours la
Grande Colonnade. Il est à cet égard frappant que le quartier situé immédiatement au
bout occidental de la Colonnade ait eu un caractère sacré nettement marqué.
120 RTP 60; Syria 14, 1933, pp. 260-263.
121 L’identité de Némésis à Allat-Athéna est établie : H. S e y r i g, Syria 13, 1932, pp. 50-64; 14, 1933,
pp. 15-18; 28, 1950, pp. 242-247; MUSJ 37, 1960/61, pp. 261-270. Voir ci-dessous, p. 91 pour RSP 156 (Inv.
II, 1), interprété par M i 1 i k, p. 82. Ma supposition sur l’équivalence de Manawat-Némésis ne repose que
sur les attributions analogues de deux déesses.
122 Berytus 2, 1935, pl. XII.